The Light is Where...

N°9

Harry fut réveillé par un bruissement provenant du hublot. Une sirène s'amusait à lancer des pierres sur celui-ci. Quand elle apperçut que le brun était éveillé, elle s'en alla aussitôt.

Le sorcier se frotta les yeux afin de mieux se réveiller. C'est alors qu'il sentit les bras réconfortants du blond autour de sa taille. Il était encore endormi. Son visage angélique n'avait jamais été aussi doux et chaleureux. Le brun se demandait à quoi pouvait-il bien rêver, pour avoir ce sourire sur son visage.
La lueur du jour qui se levait, éclairant les fonds marins, reflétait parfaitement sur son visage. Il semblait plus beau que jamais. Et il était si près aussi...

Harry s'approcha du plus grand le sculptant des yeux. Les pensées d'hier ne l'avaient pas quittées, il aurait pensé que sur le coup de la fatigue il délirait mais en fait il n'arrivait pas à les sortir de sa tête. Et les bras du blond sur lui ne faisaient que les renforcer.
Cette ligne de mâchoire si parfaite, il la voulait pour lui, il voulait y déposer ses lèvres.

Le brun fut arraché à ses réflexions par le blond, lui même, qui venait d'ouvrir les yeux.
Surpris de le voir aussi près de lui, il se recula imprudemment, repoussant ses bras du corps du plus petit et tomba hors du lit.

" Ça va Malfoy? s'inquièta le brun."

Aucune réponse.
Le blond se leva en détournant le regard. Il s'avança dans la salle de bain et la ferma à clef sans un mot.
Encore cette attitude froide...Comment pouvait-il changer comme ça? La veille il était venu le chercher et l'avait même invité à dormir avec lui et là, une totale ignorance...

* Je me fais des idées c'est sûr... Il a simplement voulu être gentil. Et il n'a pas voulu refaire le lit de ses amis, c'est tout...*

Le blond semblait constamment blesser le brun. Il avait tellement cette impression qu'il jouait avec lui...
Cette douleur au coeur, ce poids qui lui rappelait que le blond ne lui appartenait pas, qu'il n'avait aucune obligation envers lui et qu'il pouvait l'ignorer pour toujours à tout moment, ce poids ne le quitter jamais.

Harry se contenta de sortir du lit, oubliant la bonne humeur qu'il avait eu ce matin au réveil, en sentant l'étreinte du blond.
Il se changea avec les habits de la veille, ceux que lui avait prêter le blondinet. Et sans un au revoir sorti de la chambre en trombe.

D'un pas discret, il parti du dortoir pour prendre son petit déjeuner. Une fois arrivé à la grande salle, il s'assit sans réfléchir et se saisit du premier bol de porridge à sa portée. Il avalait des cuillerées sans grande conviction, la tête ailleurs.

Il surpris une discussion entre élèves de sa maison à sa gauche. Ceux-ci parlaient de l'entraînement de quidditch. Ah oui il en avait un ce soir! Heureusement qu'ils étaient là! Dubois l'aurait tué pour avoir manqué un seul de ses entraînements!
Le grand brun avait même fait comprendre qu'il valait mieux ne pas retourner chez soi pour les vacances, si il y avait un match important à la rentrée. Enfin, du moins, c'était bien de rester une semaine s'entraîner.
Alors quand Harry lui avait dit qu'il resterait les deux semaines, il lui avait presque sauté au coup.

Le brun en profita pour leur demander le mot de passe du jour. Ils lui avaient répondu d'un ton joyeux, et avaient continué leur conversation.

Tant d'enthousiasme...Pourquoi se demander le brun... Oui, c'est vrai. Il devrait aussi l'être, enthousiaste. Mais il n'y arrivait pas pourtant. C'était les vacances, il faisait beau. Mais non rien à faire. Harry chercha la source de sa déprime. Et il en conclut que ça venait de ce matin, quand le blond l'avait superbement ignoré et qu'il s'était enfui dans la salle de bain sans explication. Après tout le brun n'avait rien fait... Il s'était juste rapproché. C'était le blond qui l'avait pris dans une étreinte, lui n'y était pour rien. Il aurait très bien pu réagir comme lui en voyant ses bras posés sur lui à son réveil mais non il n'avait rien fait... Ahhh....Pourquoi cela l'énervait tant? Pourquoi le blond le tourmentait à ce point? Il avait encore une fois l'impression d'être revenu à zéro. Que tout ces moments où il avait eu l'impression qu'ils s'étaient rapprochés avaient volé en éclats ce matin même...