Lui et Moi

15 - Dimanche

Je le regarde dormir, c'est devenu une habitude. Je ne me suis jamais remis de la disparition de mes parents, je ne peux me résoudre à dire qu'ils sont mort, pourtant, c'est certainement le cas. Il ne bouge pas, si le son de sa respiration n'emplissait pas la pièce on pourrait le prendre pour une statue. Aujourd'hui on fête nos huit mois, on a choisi ensemble une date de début de relation, tout c'est passé si vite, on arrivait pas à se mettre d'accord. Donc on a décidé que tout les 27 janvier se serait notre anniversaire. Soit exactement neuf jours après la première fois que je lui ai parlé.  La date nous plaisait et cela permettait à mon bicolore de gagner son "pari", Louis nous ayant dit que l'on sortirai ensemble moins d'une semaine après notre " rencontre". Il se réveille, après son petit rituel du matin, ils se lève et se dirige vers la douche, avant d'entrer dans la salle de bain il s'arrête, il m'attend.
- Tu ne sais plus te doucher tout seul ?
- Si, mais tu m'en voudrais. Il n'a pas tort, je me lève à mon tour et vais le rejoindre. Après l'obtention de notre diplôme (oui moi aussi j'ai eu mon bac), on a décidé de retourner vivre chez moi. Même si ses parents n'étaient pas pour,ils ont fini par comprendre que l'on avait besoin d'un peu d'intimité, ce qui nous empêche pas de déjeuner avec eux tout les dimanches. Je dois avouer qu'au départ Julia n'était pas vraiment heureuse d'apprendre la vérité sur notre relation, pas qu'elle soit homophobe ou qu'elle ne m'apprécie pas, au contraire, elle était juste déçue d'apprendre que son fils n'a toujours qu'un seul ami, Louis. Quand à Robert, il était ravi d'apprendre que Paul sortait avec le PDG des EditionLys. Surtout que j'ai beau être son patron, il reste l'homme qui m'a accueilli lorsque j'en avait besoin, lui et Julia m'on beaucoup aidé, bien plus que Stan, mon psy, il était aussi con qu'un balais et homophobe. Il était censé m'aider à surmonter la disparition de mes parents mais tout ce qu'il voulait  c'était me faire comprendre que mon attirance pour mon blond était contre nature, crétin. Je suis bien content de m'en être débarrassé, et dire que Paul était jaloux (pendant les deux premier mois, après il le détestait tout simplement.) On sort de la douche, et on retourne s'allonger. Un fois tout sec on se relève et on s'habille, le dimanche on est jamais pressé. Son portable sonne, il décroche, ses parents nous attendent. On sort et il va se mettre au volant.
Le repas se passe bien, comme toujours, on parle boulot, on parle étude, Paul à décidé de devenir écrivain, et je l'encourage vivement, il a du talent et comme je suis le PDG ÉditionLys... Au moment de partir, un flash info nous interpelle. "Après avoir passé huit mois perdus en mer et même été déclarés mort, M. et Mme. Lys rentrent au pays. En effet, pendant tous ce temps, ils auraient été accueilli par des autochtones sur une île polynésienne, sans moyen de communication, ils ont du attendre l'arrivée d'un journaliste animalier sur l'île pour pouvoir reprendre contact avec le monde réel." A ce moments là, mon téléphone sonne, les secours me prévienne de l'arrivé de mes parents à l'aéroport de notre ville. Après huit mois d'absence, je vais enfin pouvoir les revoir. Je n'en reviens pas, j'ai l'impression que son réveil va bientôt sonner. Mais rien ne se passe, et Paul, par automatisme, se dirige vers la voiture, il me conduit vers mes parents. Je suis vraiment heureux que mon copain soit là pour affronter cette nouvelle épreuve avec moi. Mais alors que la voiture démarre, alors que Julia et Robert nous saluent et Pauline nous sourit, je me dis qu'une autre épreuve nous attend. Une épreuve encore plus grande : dire à  mes homophobe de parents que je sors avec Paul. Mais ça c'est une autre histoire.