Lui et Moi

Bonus 6 - Samedi (30k)

Vous lisez trop vite ! J'ai l'impression de ne pas regarder pendant 2 jours et de voir qu'il y a 5k de vu de plus. On a aussi atteint les 100 abonnés. Je ne sais pas quoi dire : MERCI

Surtout quand ce moment je ne suis plus très présente, mais je ne vous oublie pas, promis. Je sais que je vous dois encore des bonus et que je suis loin d'être régulière dans mes publications, mais je vous promets que je fais de mon mieux pour écrire ces bonus, sans oublier que de mon côté j'ai d'autres projets en cours.

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Hier, il a mangé chez moi. Mes parents ne nous on pas rejoins (comme prévu), juste lui et moi. Je nous ai préparé des lasagnes, il voulait des pizzas, mais je sais faire que les lasagnes et je voulais me montrer sous mon plus beau jour. On a mangé les lasagnes en discutant, et honnêtement, je ne m'attendais pas a ce qu'il soit aussi intéressant. Il connaît beaucoup de chose, sur beaucoup de sujet, et si au début il parlait peu et doucement, à la fin de la soirée, je ne pouvais plus l'arrêter.
Puis on a regardé un film, blottit l'un contre l'autre sur le canapé. Ensuite, ensuite, j'ai voulu me redresser mais il s'était endormi sur moi, alors je l'ai porté jusque dans ma chambre, ne voulant pas prendre le risque que mes parents tombe sur lui demain matin. Et dans ma grande bonté, comme il semblait mal a l'aise dans son jean, je lui ai enlevé, le slip est venu avec (chance), alors j'ai enlevé son tee-shirt aussi. En me demandant quelle pourrait être sa réaction demain matin.

Quand j'ouvre les yeux, Paul est déjà réveillé, en pleine réflexion. Comment fait-il si tôt le matin ? Je le salue pour lui faire comprendre que je ne dors plus.

- Salut Paul, bien dormi ?
- Ou... Ouais...

Il ne peut pas s'empêcher de me fixer en rougissant. Je sais parfaitement que dans sa tête il est train d'inventer tous les senarii les plus improbables pour expliquer sa nudité. Alors que quoi ? Il pense vraiment que je serai capable de droguer son verre d'oasis pour coucher avec lui ? C'est débile. Il suffit que je lui demande, il dirai oui (dans un futur plus ou moins proche). Ça ce voit à la manière dont il me regarde, il en a envie autant que moi. Bref, juste pour dire que cette idée est ridicule.
Je le regarde en souriant, ferme mes yeux et secoue ma tête de droite à gauche avant qu'un rire franc franchisse la barrière de mes lèvres.

-Tu t'es endormi devant le film, je t'ai porté jusqu'ici.

Il s'assois dans le lit en m'écoutant, ramenant ses jambes contre son torse et les entourent de ses bras.

- Pudique ?
- Pas vraiment. Juste une habitude.

Il ferme ses yeux, expire bruyamment, et s'allonge en s'étirant, s'exposant totalement, et j'en ai pas perdue une miette. Une fois son petit rituel matinal terminé, il se lève et se dirige vers le bureau, y attrape son slip et l'enfile.
Pas pudique d'accord, mais pas éxibitioniste non plus.

- Du coup comment me suis-je retrouvé nu ?
- Je t'ai déshabillé, c'est pas confortable de dormir en Jean.
- Mon slip est venu avec mon jeans ?
- Non, j'ai profité de la situation. (C'est pas vrai, mais j'ai trop envie de voir sa réaction). Un beau mec nu dans mon lit, ça ce refuse pas (Je plaide coupable, je le chauffe).

Je lui fait un clin d'œil et il me remercie du compliment. Il est vraiment étonnant.

- Et toi ?
- Moi ? Je dors toujours nu (ça c'est vrai par contre). En fait, ma nudité, le gène plus que sa nudité. C'est drôle.

Il finit de s'habiller avant de se retourner vers moi et de me demander l'heure de petit déjeuner.

- Mes parents doivent être rentrés, ce n'est pas une bonne idée...
- Pourquoi ?
- Tu n'es pas une fille...
- Et alors ?
- Paul, un garçon à dormi nu dans mon lit...
- Et alors ? Et t'es obligé de leur dire que j'étais nu.
- Il sont homophobes.
- Et toi gay ?

Je baisse les yeux mais ne nie pas. Pourquoi je le ferai ? Ce n'est pas le genre a aller le dire a tout le monde, et je ne veux pas qu'il ai de fausses idées sur moi. Je le chauffe, et je suis parfaitement conscient que je le fait. Et j'ai hâte qu'il le comprenne.
Il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je pose ma tête contre son épaule et mes bras viennent entourer ses hanches.

- Du coup, on attend qu'il partent ?
- Non, je dois leur dire quelque-chose. Même si j'aurais clairement préféré que ces trois là ne se rencontre jamais.

Je me lève et m'habille rapidement, on descend les escaliers et on tombe sur mes parents, 43 et 47 ans, habillé de tailleur / costume chic, et avec une coiffure soigné, de parfait bureaucrates. Personne ne parle, tout le mode se fixe, puis finalement mon père finit par demander qui est mon invité.

- Il s'agit de Paul, un camarade de classe...

- On parlera de ça plus tard, tu avais quelque-chose à nous dire ? Je crois qu'il se doute de mes penchants, mais je n'ai jamais rien fait pour le confirmer (ni pour le nier d'ailleurs).

- J'ai regardé le dossier Schifeld hier soir, dites lui que j'accepte pour 10% de plus, ce n'est pas négociable.

- Ce sera tout ?

- J'ai bouclé la commande Loster, il faut juste que je vérifie que tout est ok et qu'il ne me manque rien, donc dite lui qu'il aura le tout d'ici mercredi, je lui envoie toutes les infos.

- Bien, dans ce cas, on se voit dans deux semaines, prend soin de toi, travaille bien. on te tient au courant s'il y a du nouveau.

- Ok, bon vol.

Je les regarde partir. Je ne suis pas super proche d'eux, mais il vont me manquer. Même si ça ma laisse le champ libre avec Paul. Parfois, je me dis que si entre le fils du patron, c'est pas facile ; être le père du patron, ça dois être pire... Paul nous regarde perdu et légèrement étonné. Il devait s'en doute s'attendre a ce que je déteste mes parents. Mais non. Ce ne sont pas les meilleurs, mais c'est loin d'être les pires. Et si j'ai des reproches a leur faire, ça ne dépasse jamais mes remerciements. Je me tourne vers Paul.

- Bon, on mange ?

Je viens de le sortir de ses pensées, il était encore parti dans son monde.

- Avec joie, c'était bizarre avec tes parents, j'ai pas compris.
- C'est normal.
- Où vont-ils ?
- Australie je crois, ont doit étendre notre marché si on veut être compétitif.

Il ne comprends toujours rien, c'est pas plus mal, je n'ai pas envie que lui aussi me prenne pour une bête de foire.
Il prend une tartine de Nutella et la plonge dans son chocolat chaud. Je suis en face, buvant mon café et lisant le journal. Ce n'est pas super poli, je le sais, mais je dois me tenir informé de certaines chose, pour la société.

- Paul ?
- Oui ?

Je me penche vers lui et essuie le coin de sa bouche, avant de sucer mon doigt, je lui fait un autre clin d'œil et reprend mon journal en bayant.

- Tu es fatigué ?
- Petite nuit, comme toujours...

Et comme j'ai passé du temps avec lui quand habituellement je dors. Je me sens particulièrement éreinté.

- Tu reste encore ? J'ai envi de le voir encore, mais en même temps, je je serai pas contre quelques heures de sommeil en plus.

- Non, je vais rentrer, j'ai un DM de géographie à finir et toi tu à l'air mort de fatigue, je vais te laisser dormir.
- Pas tout de suite, j'ai encore du boulot. En général, je dors de 9h à 15h.

Mais je vais peut-être faire une exception. Je suis vraiment crevé. Je je peux pas m'empêcher d'être heureux qu'il l'ai remarqué. Mes parents n'ont rien vu...

- Je vois... Bon courage et bonne sieste alors.

Décidément, il m'étonne de plus en plus ; et demain ce sera sûrement pareil.