12 - Mardi

3.6K 277 58
                                    

Quand mon père reviens un peu plus de deux heures plus tard, mon partenaire de Monopoly a retrouvé son pantalon. Il ne prend pas le temps de se déchausser et nous appelle, en route pour le lycée.

Une fois arrivé, mon père demande au secrétariat à parler au proviseur, mais ce dernier est occupé avec un autre parent, on doit donc attendre qu'il finisse. J'en profite pour aller chercher les manuels et cahier que j'avais laissé dans mon casier, il m'accompagne, préférant sûrement être avec moi que seul avec mon père.

- On nous regarde...

- Et alors ?

Je n'aime pas être le centre de l'attention, je suis d'un naturel plutôt timide, alors, je me rapproche de lui et attrape sa main, mes yeux rivés sur mes converse.

- Tu es vraiment adorable.

Je rougis de plus belle.
- Dire ce genre de chose ne m'aide pas à être moins gêné.

- Qui a dit que je voulais que tu ne sois plus gêné ?

Je le regarde, curieux.

- Quand tu es gêné, tu rougis, et tu quand tu rougis, tu es vraiment mignon.
Il me fait un clin d'œil, je rougis de plus en plus, je sens mes oreilles chauffer. Je récupère en vitesse mes livres.

- Ce n'est vraiment pas drôle ! C'est peut être amusant pour toi de me malmener, mais pour moi, c'est vexant.
- Pourquoi ? Ce n'est pas comme si je t'insultais

Je l'ignore et retourne voir mon père, qui, entre temps a été reçu par le proviseur. On s'assoit sur les chaises et on attend. Au bout d'une dizaine de minute je me tourne vers lui.

- Maintenant que j'y réfléchis, pourquoi aller au lycée ? T'as presque 18 ans, t'es pas obligé.

- Mes parents voulaient que je me fasse des amis.

- Je vois... T'as jamais eu d'ami ?

- Pas depuis la création des EditionsLys, je n'aime pas en parler, certains détails doivent rester secret et je n'aime pas mentir.

Je comprends où il veut en venir, moi-même j'avais des doutes à son sujet, je voulais savoir. Il reprend.

- Quand j'ai dis à mes anciens amis qui j'étais, leur comportement à changé, on ne partageais plus les frais des sorties, je payais tout, ils ne m'invitaient plus chez eux, ne m'invitaient plus aux fêtes avec leur camarade de classe et quand on se voyaient, c'était uniquement pour qu'ils puissent se venter auprès d'inconnu. J'en ai eu marre, j'ai coupé les ponts.

- C'est aussi pour ça que tu voulais pas me dire, tu avais peur que je change ?

- Oui, je ne voulais pas que tu fasses, que tu fasses...

- Comme ma sœur ? Me venter de te connaitre, de connaitre le PDG des EditionsLys, de profiter de ton argent ?

- Ouais.

- T'inquiète, je suis trop timide pour ce genre de chose...

Je lui fait un clin d'œil, je veux le mette à l'aise, je suis comme je suis, je n'ai pas à changer. Et c'est pour ma personnalité qu'il est resté avec moi, si je la change, il  partira, et ça, je ne le veux pas.

Mon père sort du bureau du proviseur. On le salue d'un signe de tête et on se tourne vers mon paternel.

- Paul, tu retourne au lycée demain.

- Ok, dommage pour mes vacances...

Mon père ne tient pas compte de ma remarque.

- Tyler, tu restes avec nous pour le moment, on avisera ensuite. Pour le moment pas de lycée, tu vas rester te reposer à la maison.

Lui et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant