Les dames de la nuit

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Elles posent sur la Terre comme une bise sur une pâle joue

Leur bras feutrés, leur esprit calme, silencieuses, las

J'observe impassible, figée, leur visage si doux

J'oublie dans la nuit, soucis, ennuis, esprit fugace

Oui les étoiles, aux claires de la Lune, ont un bon cœur

Éclairent la toile, de la nuit brune, avec ardeur

Bientôt l'aurore, déjà la mort, d'une d'entre elles

Une meurt, une autre vie, pour une nuit si belle.

Calme, trop calme, ce matin là, où la brume prend place

Alors le temps monotone, cache un Soleil doré

Le cris d'un étranger dans le flou, sans relâche, un long râle de rapace

Entêté, le temps confus me rend fatiguée.

Les dames de la nuit se sont enfuies sans un bruit

Les dames de la nuit, encore, se sont effacées

Les jours où nous sommes perdus, elles nous aide à rêver

Lorsque plus rien ne nous dit, elles s'accrochent à la vie

Elles nous rappellent que dans leur infini

Que de rêver il nous est encore permis

Seul ou accompagné, ne vaut-il pas mieux de lever vers le ciel nos deux yeux

Tant que l'on peut les voir elles, les dames de la nuit, impassibles, fortes, dans les cieux.

Mots mêlésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant