Où es-tu Alex ?

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Après m'être battu avec le marchant de sable pour enfin finir dans les bras de Morphée, je m'étais endormi tel un bébé.
Onze heures venait de sonné, les yeux entourés de cernes, je me levais enfin.
Je prenais mon portable : aucun message, aucun appel, aucune notification de message vocal... ou était-il ?
Je commençais par me dire que toute ses questions et mon inquiétude étaient bêtes mais plus j'avançais et plus sa " non-réponse " me stressait, jusqu'à ce que je l'harcèle de message et d'appels. Son téléphone sonnait, signe qu'il n'était pas éteint.
Seules quelques questions sans réponse persistaient dans mon esprit : a-t-il quelque chose contre moi ? Ai-je fais quelque chose de travers ? M'en veut-il pour quelque chose que je ne sais pas ?
Je devais savoir... Je décidais d'attendre jusqu'à cette après-midi, et s'il ne répond toujours pas, j'irais chez lui pour comprendre, espérant qu'il soit là.

L'heure de manger venait de sonner, tout le monde était à table et je venais de m'habiller.
Ma mère criait mon nom, voulant dire que le repas était prêt, et j'entamais le pas, descendant les escaliers et finissant d'attacher ma ceinture à l'abris des regards de ma famille.
Arrivés au plat de résistance, je n'écoutais plus mes parents posant des questions au filles et les filles taquinant les deux petits monstres, ma seule pensée était pour lui... Je sais, c'est trop... mais c'est plus fort que moi et je n'arrive pas à me faire une idée.
L'inquiétude s'emplit en moi en seulement une soirée et une matinée.
J'avais envie de faire comme dans les films de années soixante dix : engager un détective privé qui enquêterait sur lui et me rendrait un compte rendu en une heure.
Enfin bon, je me fit une raison, faire une pause serait là meilleure chose pour soulager mon esprit, je fis donc mine de m'intéresser à la discussion que ma famille avait commencé depuis le début du repas: ma mère expliquait ce que son amie lui avait dit sur le chemin du marchant de tissus, mon père, lui, avait son regard fixé sur les petits qui commençaient à se battre, leur murmurant des « hé! Chut,chut. » pour leur faire comprendre de se calmer.

Je prétextais d'avoir mal au ventre pour pouvoir monter dans ma chambre et appeler mon petit amis encore une fois, ou deux...
En vérité une boule de douleurs se créait au milieu de ma cage thoracique, elle se déplaçait sans cesse dans mon ventre, j'avais de plus en plus mal, de plus en plus peur pour lui.
Une tension insoutenable se sentait dans l'air c'est pourquoi je criais « maman, je vais prendre un bain, ça fera peut-être passer mon mal de ventre », elle répondu un simple « oui ». Suite à cette réponse, je couru à la salle de bain, fis couler l'eau dans la baignoire et créais en attendant un petit baluchon, faute de sac à dos sur l'instant parce qu'il était en bas et que je voulais pas passer devant tout le monde.
Après avoir fini, j'arrêtais l'eau et je fermais la porte de la salle de bain de l'extérieur avec ma fameuse « technique de la règle en fer », accouru vers ma fenêtre, descendait par celle-ci et fini par marcher en direction de la maison d'Alex. Un dernier appel, mais toujours pas de réponse.

Arrivés chez lui, je vis sur la porte d'entrée un mot :
« nous sommes à l'hôpital henris lurebeau, Alexandre a eu accident grave en voiture hier soir, lavez le paniez de linge sale et repassez le costume de monsieur Johnson svp.
À demain Rosa.»

Choc.

Alex a eu un accident grave ?
Que s'est-il passé ?
Pourquoi il conduisait ?
Il a le permis ?
Il n'a pas de voiture pourtant ?
À quel heure ça s'est passé ?

Je fondais en larmes, ne sachant plus quoi faire.
Je me mis en route à pas rapides en direction de l'arrêt de bus traçant un itinéraire imaginaire dans ma tête, espérant qu'il soit juste.
L'attente du bus devenait interminable: vingt minutes, c'était trop et il fallait que je prennes encore deux autres bus après.
Suite à sa venue, j'avais penser à un cadeau pour Alex mais...s'il n'est pas en bon état... non, je vais d'abord voir comment il va.
Quarante-cinq minutes après, j'étais descendu du bus et arrivé à l'hôpital... mais je ne savais pas où il était, dans quel service, quel secteur...
J'entamais le pas vers l'accueil pour demander sa chambre énumérant son nom, prénom et âge, prouvant que je le connaissais bien pour pas que l'hôtesse pense que j'étais un inconnu.
J'allais en direction du troisième bâtiment vers la gauche, huitième étage, chambre «803».
Arrivée à celle-ci je vis dans le reflet du miroir en face de son lit sa sœur en larmes et lui avec un tube dans la bouche, une perfusion, et des tubes de morphine et d'autre médicaments je pense, mon cœur n'arrêtais pas de battre rapidement, je m'écroulais par terre devant la scène qui me glaçait le sang, comment c'est possible ?
En m'écroulant, je fis un bruit à peine perceptible que Lola entendu, c'est pourquoi elle se levait et vint vers moi, posant une main sur mon épaule, le regard plein d'espoir et les larmes coulants sur ses joues.
Je levais la tête, pleurant à flot, posait ma main sur mon genou et me levais.
Elle me fit signe de venir m'assoir et c'est ce que je fis.

Adolescence influençable (BxB)-tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant