Glacé

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Après une heure de monologue intérieur me posant les pires questions et n'ayant que des larmes sortant de moi, Lola fini par tourner sa tête vers moi après avoir fixé son frère pendant une longue vingtaine de minutes :
« -Tu... Tu l'as su comment pour l'acc...l'accident ? Commençait-elle.
- Je suis passer chez vous et y'avais personne, juste un papier.
-Un papier ?
-Oui, un mot.
-Elle était comment l'écriture ?
-Comment ça ?
-genre « en attaché,fin, gros... »
-Ah!... heu bah en attaché et fin, comme une écriture d'enfant.
-C'est ma mère qui l'a écrit, j'en suis sûre. Sinon avec mon frère c'est une belle histoire d'amour ou une amourette?
-Belle histoire, sans hésiter: c'est la première fois que je sors avec quelqu'un et je pense que ce sera la plus belle histoire pour moi, et lui, il a déjà eu des «copains» ?
-Vu «la dégaine de beau gosse» que t'a je pensais pas que c'était ton premier copain, en tout cas lui je sais pas, il a toujours été discret sur ces trucs là... je crois qu'il a eu une copine y'a un an mais je pense que c'était une peste du coup heureusement qu'il l'a quitter, je pense pas qu'il l'a vraiment aimer, c'est peut-être pour ne pas montrer son homosexualités.
-peut-être, personnellement il m'en a pas parlé, on parle de tout et de rien mais le sujet des « ex copains/copines » n'est jamais arrivé.
-Ah, je comprends et ça fait combien de temps lui et toi ?
-Oh... je n'ai jamais compté... attend...1...2...4... Ça fait 10 jours...
-Seulement ? Au bout de 10 jours seulement vous êtes si proches ?
-Oui, je sais, c'est bizarre, le truc c'est qu'on se comprend.
-Je vois, j'ai eu un copain comme ça mais au bout d'un an, il m'a trompé, donc c'était un vrai connard.
-Oh... je comprends.
-T'inquiète, je me suis vengé. »

Alex, depuis son arrivé, n'a fait que dormir.
Je suis pas au top, ce qui est normal, mais j'ai faim, enfin je commence.
Comme Lola se lève pour aller dans le hall d'entrée, je lui tend deux pièces et lui demande de me prendre des chips au distributeur que j'avais aperçu en arrivant.
J'étais donc assis, quinze minutes face à lui, enfin ce qu'on appèlerait un corp rempli de tubes.
Sa voix me manque, j'aimais son rire, le voir s'esclaffer puis se tourner vers moi un air faussement gêné, ce qui me faisait automatiquement rougir et lui aussi, sentir la chaleur sur ses joues, sa main sur la mienne tremblant légèrement et ses cheveux blonds frémir au vent.
Me remémorant ses elements qui m'avait fait tomber amoureux de lui, les larmes avaient eu le temps de repartir dans leurs descentes infernales jusqu'au creux de mes lèvres.

"Allo ? Allo ? Oui, ça va bébé ? Moi ? Heu...", entendais-je du couloir, la voix de Lola se faisait reconnaître. Elle continuait, en pleurs bien sûr:
"Si, si, mon cœur, c'est rien, une mauvaise passe, j'ai pas dormis cette nuit, je suis crevée c'est tout. Quoi ? Tu veux passer ce soir ? Non, je... je... je peux pas."
Après être entrée dans la chambre, une voix criante se fit entendre a travers le telephone, Lola eu un sursaut et répondît:
"QUOI ! Non, je ne te trompe pas ! Bien sur que non ! Bon. Écoutes. Je suis pas d'humeur, je t'expliquerai, bref salut.", elle fini par raccrocher et glisser le long du placard jusqu'au sol, faisant tomber une photo de la poche du manteau d'Alexandre par la même occasion et en la récupérant, un sourire paraissait sur le coin de sa lèvre, bien sur, la photo ne laissait pas paraître un quelconque couple.
Et, les joues rougissante, je murmurais : "je pense bien que je l'aime", puis je m'agenouillais vers elle et continuais :
"-pas comme un ami, pas comme un petit ami, comme la personne qui me donne le sourire, me fait rougir et parfois m'inspire. On fait les quatre cent coups ensemble et on aime ça, tu sais une fois il m'a fait une surprise et une autre on est restés dehors pendant des heures, et j'ai bien failli me faire prendre ahah...
- Mais tes parents ? Ils savent que t'es gay ?
- Non, il y a de l'homophobie dans ma famille, genre mon oncle et tout...
- Ah ouais je vois, t'inquiète, dans ma famille il reste que mon père, ma mère, mon frère et moi, et tout le monde s'en fou, on n'est pas du tout homophobes.
- Ça c'est bien, c'est dommage que ce soit pas partout pareil...
- Ouais, je comprends."

Dans quelques jours c'est la rentrée, je n'ai aucune envie d'y aller, je préfère être au près de mon amour mais, pas grave, je vais y aller pour lui.

J'espère qu'il sortira de cette cage dans laquelle il s'est enfermé, parce que ni moi, ni sa sœur, ni personne n'a la clé pour le sortir de ce coma.

Adolescence influençable (BxB)-tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant