Chapitre 1 - Une soirée presque parfaite (Partie 1)

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[DIAN]

Le problème avec Jenny, c'était qu'elle allait toujours trop loin dans ses idées. Sa créativité était une bonne chose. Dans son travail. Dans sa vie étudiante, c'était plutôt comme une bombe à retardement.

En homme fort que j'étais, j'avais bien évidemment opposé tous les arguments en ma faveur aux siens. Et bien évidemment, je portais maintenant un costume de leprechaun vert fluo.

Ma jeune folle de meilleure amie avait engrainé plusieurs de nos amis dans son immense délire et je devais bien l'avouer, nous avions la côte ! Ce qui signifiait des bières gratuites partout où nous allions.

Columbia savait organiser des festivals. Quelques heures plus tôt, personne n'aurait deviné que les rues du campus seraient décorées et que des stands fleuriraient sur le gazon. La musique était cependant aléatoire. Je soupçonnais grandement le responsable de la radio d'être déjà ivre.

— Dian, tu vas bien ?

Je levais la tête vers Daniel et tentai de lui offrir un sourire mais sans succès. J'avais l'impression que la terre tournait bien trop vite par rapport à d'habitude. Je me maudissais de m'être porté garant pour Jenny pour le beer pong. J'aurais dû me rendre compte qu'elle faisait exprès de rater ses tirs. La garce !

— Dian, sérieux... tu ne vas pas nous faire un coma quand même ?

Je sentis l'une de ses mains sur mon épaule et l'autre qui tirait sur ma paupière. Je lui fit un sourire béat. Il n'était pas mal du tout Daniel. Un vrai mec américain avec la mâchoire carrée, blond, yeux bleus et musclés comme le quarterback qu'il était. Mais ce joueur américain-là n'était pas comme les autres. Lui, il avait un cerveau. Ca pouvait être utile pour un futur chirurgien. Je me demandais toujours comment il faisait pour combiner son emploi du temps sportif et ses cours. Ce mec était surhumain.

Il faisait bouger ma tête dans tous les sens. Il tâtait mon visage, orientait mon visage vers la lumière et me regardait de beaucoup trop près. J'étais peut-être bourré as fuck mais en tout cas, je ne perdais pas une miette du spectacle. J'aurais parié ma fortune que les nanas qui nous accompagnaient auraient adoré être à ma place car avoir un close-up avec le prince charmant Daniel Button valait son pesant d'or.

Je levai la main et posai les doigts sur sa joue. Peau douce... bien sûr. Que pouvais-je donc attendre d'autre de sa part ?

Les regards se faisaient beaucoup plus insistant autour de nous mais je m'en fichais. J'étais juste focalisé par les pores parfaites de mon ami. Oui, j'avais des priorités.

— Euuuh... je pense qu'on devrai le ramener chez lui..., intervint Jenny, inquiète. Il à l'air vraiment mal. Je ne l'ai jamais vu aussi pâle.

— Je ne suis pas pâle ! Je vais bien ma belle, regarde, dis-je en me levant brusquement. Je percutai le menton de Danny qui tomba, m'entraînant dans sa chute.

— Putain Dian ! Fias gaffe !

Je ne pouvais que rire de la situation. J'avais mal calculé mon coup. Nous nous étions retrouvés l'un sur l'autre dans une position des plus suggestives.

— Danny, enfin, on avait dit qu'on garderait notre relation pour nous ! Pas de démonstration en public, tu te souviens ? le taquinais-je.

— Ouais ouais, c'est ça, me dit-il en me repoussant doucement. Allez viens, je te ramène.

Je jouai avec mes sourcils en l'entendant prononcer cette phrase. Les rires ne tardèrent pas à suivre son exaspération.

Jenny entoura les bras autour de ma taille et posa la tête contre mon torse. Je posai alors la tête contre la sienne et la serrai tendrement dans mes bras. N'importe qui en nous voyant croirait que nous étions ensemble et ce n'était pas pour me déplaire. En revanche, je me sentais un peu mal pour Danny. Ca se voyait qu'à chaque fois que Jenny me touchait, c'était une part de son cœur qui souffrait.

Rental BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant