Rental Boy

Chapitre 16 - La rupture

[DIAN]

Faisons tout d'abord un résumé de la situation. Cela faisait un peu plus de deux heures que nous étions arrivés chez moi. Flynn avait eu le temps de prendre sa douche avant que le drame n'arrive. Des gouttes perlaient encore de ses cheveux et glissaient le long de son torse. C'était absolument fascinant. Sauf que je ne pouvais pas me laisser à la contemplation de cette merveille car j'avais à ma droite une folasse rousse qui risquait fort bien d'exploser si jamais j'osais glisser un seul regard vers mon cher et tendre amant.

Il fallait aussi noter le sourire plus que provocateur dudit amant à ma gauche, assis sur le même canapé que moi tandis que Jenny, elle, occupait mon fauteuil anglais blanc. Je me souvenais l'avoir acheté sur son conseil, il y a de cela trois ans. D'habitude, c'était moi qui était assis dessus et elle, sur mes genoux. Une photo de nous dans cette position trônait d'ailleurs dans l'entrée de mon appartement.

Moi, j'étais assis entre eux deux, faisant usage de bouclier. A peine avions passé l'entrée que Jenny s'était jetée sur Flynn qui lui, s'était tout simplement écarté. Il lui avait attrapé les cheveux et lui avait presque tordu le bras en la neutralisant. C'était son cri de douleur qui m'avait sorti de mon état de choc. J'avais alors repoussé Flynn, libérant mon amie.

Alors que je m'occupait d'elle, mon beau mâle s'était éclipsé et alla prendre une douche comme si tout ceci n'avait eu que peu d'importance à ses yeux.

Jenny m'avait alors rudoyé car, n'oublions pas, je n'avais pas daigné répondre à tous ses messages. A vrai dire, j'avais même éteint mon portable et mon ordinateur s'était explosé sur le sol après que j'ai envoyé celui-ci à la tête de Flynn lorsque j'ai cru qu'il flirtait avec mon frère. Et de toute façon, j'avais autre chose à penser à ce moment là, comme me faire prendre dans tous les sens par Flynn. Ce qui justifiait mon inaptitude à lui répondre de toute façon.

J'avais écouté Jenny. Mais honnêtement, à part me répéter que Flynn était une pute qui pompait mon fric, chose que je savait déjà, je n'en avait eu rien à faire de son avis et c'était bien la première fois que cela arrivait.

Et Flynn eut fini de prendre sa douche et nous rejoignit, juste une serviette autour de ses hanches. Ce qui représentait pour moi, une divine apparition. Tout naturellement, il s'approcha de moi et m'offrit le plus fougueux des baisers, me tirant vers la chambre qu'il venait de quitter.

Je l'aurai volontiers suivi mais au moment où je mis un pied dans la chambre, Jenny perdit tout sang-froid... et tout contrôle soit dit en passant. Elle se jeta une fois de plus sur Flynn qui me poussa doucement et abattit le poing sur la joue de Jenny qui s'écroula sur le sol, inconsciente. Flynn, hilare, s'apprêtait à lui donner un coup de pied. Je l'arrêtai in extremis. « C'est mal ! » lui avais-je hurlé. « T'es sûr ? Je croyais que c'était d'utilité publique ! » m'avait-il répondu. J'avais levé les yeux ciel puis lui intimai de m'aider à la relever. Il n'en fit rien le salopard et me regarda me démerder avec une Jenny qui reprenait peu à peu conscience.

Je l'aidai à se relever et l'avait conduit vers le fauteuil dans lequel elle se trouvait actuellement. Elle avait pleuré, de rage et surtout de douleur. Flynn n'y avait pas été de main forte.

Voilà où nous en étions actuellement. Moi, au milieu des deux être qui était cher à mon coeur. Ma meilleure amie et l'homme que j'aimais.

— On va rester là longtemps Didi ? parce que là, j'ai une furieuse envie de te prendre sur ce tapis, commença Flynn, toujours aussi provocateur.

Je savais ce qu'il faisait et je n'avais pas envie de le suivre dans sa provocation. Pourtant, d'un geste instinctif, je posai la main sur sa cuisse et en caressait doucement l'intérieur, ce que Jenny ne manqua pas de remarquer.