De nouveau, Boromir prit la parole. Il paraissait exaspéré par tout ce qu'il se passait.
- On n'entre pas si facilement en Mordor... dit-il en se frottant le front avec un ton las, ces portes noires ne sont pas gardées que par des orcs! En ces lieux il y a un mal qui ne dort jamais... et le grand Œil est toujours attentif. C'est une terre dévastée et stérile! Recouverte de braises et de cendres et de poussières! L'air que l'on y respire n'est que vapeurs empoisonnées. Même dix milles hommes n'en viendraient pas à bout. C'est une folie!
- N'avez-vous pas entendu ce que le seigneur Elrond a dit ?! lui répondit alors Legolas outré par ces propos, l'anneau doit être détruit !
- Et je suppose que vous croyez être celui qui va le faire ?! lui demanda Gimli en se levant à son tour
La tension était plus que palpable. Anoriél sentait que la situation pouvait dégénérer à tout moment. Elle en vint à se demander s'il était vraiment possible que tous ces peuples s'unissent. Bien qu'elles soient exacerbées par l'anneau, les rivalités étaient bien trop nombreuses. Surtout entre les elfes et les nains.
- Si nous échouons qu'arrivera-t-il ?! s'exclama Boromir, que se passera-t-il quand Sauron récupérera son anneau ?!
- J'aime mieux mourir plutôt que de voir cet anneau entre les mains d'un elfe ! s'indigna Gimli, nul ne peut se fier à un elfe !
A ces mots, les Elfes se levèrent tel un seul homme et se mirent à parler vivement aux nains qui leurs faisaient face. Seul les bras tendus de Legolas sur les côtés empêchaient ses compagnons d'en venir aux mains. Puis la situation dégénéra encore plus. Gandalf se leva et s'en prit à Boromir qui semblait avoir dit quelque chose qu'Anoriél n'avait pas entendu. Ce dernier ainsi que les hommes qui l'accompagnait ne se laissa pas faire. Seul Aragorn était resté assis, spectateur des événements. Tout comme Elrond et sa fille. Une agitation peu commune régnait sur la terrasse. Désespérée par la tournure des évènements, Anoriél en vint à se demander si elle ne pourrait pas prendre l'anneau et le détruire. Mais en avait-elle seulement la force ? Alors qu'elle essayait de chasser cette pensée de son esprit, son regard se posa sur Frodon. Toute cette agitation semblait le perturber, il était cramponné à sa chaise. Une douleur intense semblait le traverser. Soudain, elle le vit faire une chose à laquelle elle ne s'attendait pas du tout. Il se leva et s'avança vers l'assemblée.
- Je vais le faire ! s'exclama-t-il bien que personne ne semblait l'entendre. Je vais le faire !
Tout le monde se tut et tous son regard vers le petit homme.
- Je vais porter l'anneau en Mordor ! ajouta-il maintenant qu'il avait toute l'attention du conseil, bien que...je ne connaisse pas le moyen...
- Je vais vous aidez à porter ce fardeau Frodon Sacquet, lui dit Gandalf en venant prendre place à ses côtés, aussi longtemps que vous aurez à le porter.
- Si par ma vie ou par ma mort, je peux vous protéger, je le ferais, dit alors Aragorn en s'avançant à son tour vers le semi-homme
En s'agenouillant devant Frodon, il ajouta : « mon épée est votre ». Anoriél vit Gandalf et son père échanger un regard complice, comme s'ils avaient su que tout cela allait arriver. Il fut suivi par Legolas et Gimli. Tous deux prirent place autour de Frodon. C'est ensuite Boromir qui vint se joindre au petit groupe. Cela éveilla la méfiance de la jeune fille, il ne pouvait se joindre à cette quête sans arrière-pensée. Elle était sûre qu'il essaierait de s'emparer de l'anneau. Ou qu'il essaierait de les emmener dans sa cité. Elle fut prise d'une envie de se joindre à eux. Elle aussi savait se battre et elle pourrait leur être d'une grande aide, se plaisait-elle à penser. Elle sentit le regard de son père se poser sur elle. Pouvait-il lire ses pensées ? Elle se tourna vers lui et cru voir une lueur d'approbation dans ses yeux. Ou voyait-elle seulement ce qu'elle désirait ? Un élan de courage la parcourra et elle voulut se lever mais fut interrompue par un semi-homme sorti de nulle part. Elle reconnut Sam.
- M. Frodon n'ira nulle part sans moi ! s'écria-t-il en courant pour venir se placer aux côtés de Frodon
- Non, en effet il n'est guère possible de vous séparer, lui répondit Elrond en souriant, et cela même lorsqu'il est convié à un conseil secret et vous non !
C'est alors que deux autres petits hommes firent irruption dans l'assemblée. Merry et Pippin. Ils s'étaient cachés derrière deux piliers qui surplombés la terrasse pendant tout le temps du conseil. Ils sont plein de ressources ces hobbits se dit alors Anoriél. Ils vinrent également prendre place aux côtés de Frodon.
- Nous venons aussi, il faudra nous renvoyer chez nous attachés dans un sac pour nous en empêcher! dit Merry
- Et quoi qu'il en soit, vous avez besoin de gens intelligent pour ce genre de mission...quête...chose, ajouta Pippin d'un ton hésitant
- Bon alors ça te met hors-course Pippin, ajouta Merry en faisant rire toute l'assemblée.
Voyant les hobbits prendre part à cette quête, Anoriél prit son courage à deux mains et se leva. Elle aussi voulait se battre pour son peuple. Elle n'était pas sûre que son père la laisse faire mais elle ne lui laisserait pas le choix. Pour la première fois depuis longtemps elle était sûre de sa décision, peu importe l'opinion des autres. Si les hobbits pouvaient participer à cette quête, elle aussi le pouvait.
Lorsqu'elle se leva, tous les regards se posèrent sur elle. Tous parurent surpris à l'exception de Gandalf et d'Aragorn. Ils affichaient un sourire radieux comme s'ils espéraient depuis le début que la jeune fille se joigne à eux. Frodon paraissait lui aussi ravi, tout comme ses compères. Leurs réactions lui donnèrent d'avantage de courage.
- Si vous le permettez père, commença-t-elle d'une voix prudente, j'aimerais également me joindre à cette quête. J'ai aidé à sauver la vie de Frodon par le passé. Et si grâce à mes dons je peux encore l'aider, je le ferais.
- Mais enfin, vous n'êtes qu'une enfant, lui répondit Boromir, vous serez d'avantage un fardeau qu'un atout ! Soyez raisonnable ! Votre place n'est pas dans cette compagnie mais ici à l'abri auprès des vôtres! Nous ne pouvons pas veillez sur vous et vous protéger!
- Sachez seigneur Boromir, que j'ai vécu bien plus d'années que vous ne sauriez le dire. Vous n'avez en aucun le droit de remettre en cause mes capacités ou ma motivation. Et ne vous inquiétait pas pour ma protection, je sais me protéger moi-même!
- Il ne me semble pas que vous ayez votre mot à dire, Boromir, les coupa alors Elrond d'un ton sévère, chaque personne présente ici est libre de se joindre à cette quête s'il elle désire. Quand à toi Anoriél, veille à tes paroles.
- Si je peux me permettre, je serais ravi que Dame Anoriél se joigne à nous, dit alors Frodon timidement, j'ai vu de quoi elle est capable et sa présence me conforterait. Avec elle à nos côtés et ses pouvoirs de guérisseuse, je saurais qu'aucun de ceux qui ont, comme vous venez de le dire, librement fait le choix de m'accompagner seront sains et saufs.
- Merci Frodon, lui répondit Anoriél en souriant
- Je suis d'accord avec Frodon ! s'exclama Merry
- Moi aussi ! renchérit Pippin
- Moi également, dit alors Aragorn à la plus grande surprise de Legolas qui le dévisagea, je connais Anoriél depuis des années et je serais plus qu'honorer de sa présence au sein de notre compagnie.
Il tourna son regard vers Anoriél et lui tandis une main comme pour l'inviter à les rejoindre. Elle prit place entre Aragorn et Gandalf. Plus que ravie de la tournure des événements. L'intervention d'Aragorn sembla finir de convaincre Elrond.
- Si tel est votre choix...se résigna-t-il, dix compagnons, qu'il en soit ainsi! Vous formerez la Communauté de l'Anneau !
- Chouette ! s'exclama Pippin, où est-ce qu'on va ?
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Voilà la suite!
Qu'en pensez-vous ?
Felysië
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La Fille du Feu - LOTR - (Terminée)
FanfictionUne jeune orpheline, recueillie par le seigneur Elrond, développe des pouvoirs inattendus en grandissant. Après avoir passé des années à essayer de les contrôler, elle se retrouve à se porter volontaire pour faire partie de la communauté de l'anneau...