La Fille du Feu - LOTR - (Terminée)

Chapitre 20: La dissolution de la communauté

Le lendemain ils finirent par atteindre les chutes de Rauros. L'ambiance s'égaya un peu car tout le monde savait que cela signifiait qu'ils allaient définitivement quitter ces barques. Ils débarquèrent sur la rive occidentale et établirent leur campement sur la petite plage qui bordait le fleuve, à l'ombre de la forêt. A peine eurent-ils posé un pied sur la terre ferme que chacun s'affaira à établir leur campement. Les hobbits, épuisés, s'allongèrent tous ainsi que Gimli pour reprendre des forces.

Alors qu'elle sortait les sacs des barques, Anoriél entendit un son étrange. Son regard fut aussitôt attiré vers la forêt. Elle eut alors un étrange pressentiment, comme l'impression qu'ils étaient observés. Avant qu'elle ne puisse en faire part à Aragorn, ce dernier prit la parole :

- Nous traverserons le lac à la tombée de la nuit, expliqua-t-il, nous cacherons les bâteaux et continuerons à pieds. Nous atteindrons le Mordor par le Nord.

- Alors il nous suffira simplement de trouver notre chemin à travers Emyn Muil, un labyrinthe infranchissable fait de rochers coupants comme des rasoirs, continua Gimli presque exaspéré par le plan du rôdeur, et après cela sera encore mieux. Une région de marécages gluants et puants à perte de vue...

- Oui c'est notre route, répondit-il au nain d'une voix ferme, je vous suggère de prendre repos afin de recouvrer vos forces Maître Nain.

- Recouvrer mes ... commença Gimli outré par la remarque du rôdeur mais il ne finit pas sa phrase et alla s'asseoir auprès des hobbits tout en bougonnant.

En le regardant faire, Anoriél ne put s'empêcher de rire, tout comme ses autres compagnons qui avaient encore le sourire aux lèvres. La jeune fille profita qu'Aragorn se trouvait un peu à l'écart pour aller lui parler.

- J'ai un mauvais pressentiment, lui expliqua-t-elle tandis que son regard se posait sur elle, nous devrions partir maintenant.

- Non, répondit fermement Aragorn.

- Je suis d'accord avec Anoriél, intervint alors Legolas en les rejoignant.

Etonnée mais ravie que Legolas se range de son côté pour une fois, elle lui adressa un petit sourire de remerciement. Etonné par l'intervention de l'elfe, Aragorn ne laissa rien paraître et leur dit :

- Ma réponse reste la même, les Orques patrouillent sur la rive Est, il vaut mieux attendre que l'obscurité nous cache.

- Ce n'est pas la rive Est qui m'inquiètes, dit alors Legolas le ton grave, une ombre et une menace grandissent dans mon esprit. Quelque chose approche, je le sens.

- Je l'ai senti aussi, ajouta Anoriél, Aragorn nous devons partir.

Ils se fixèrent quelques instants. Aragorn ne pouvait ignorer l'avertissement de ses amis mais il ne voulait pas voyager de jour. Avant qu'il n'ait le temps de répondre, Merry se leva comme s'il cherchait quelque chose, puis il regarda ses compagnons et leur demanda :

- Où est Frodon ?

A peine eut-il terminé sa question, que tout le monde se leva et chercha autour de lui. Frodon avait disparu. Alors qu'elle regardait autour d'elle, Anoriél vit que le bouclier de Boromir était posé contre un rocher. Boromir, lui, était introuvable.

- Aragorn, l'interpella-t-elle en lui montrant du doigt le bouclier de Boromir.

Sans aucune réponse, le rôdeur s'élança immédiatement dans la forêt.

- Peut-être devrions-nous nous séparer ? proposa Anoriél à Legolas qui acquiesça.

Tous les compagnons s'élancèrent alors dans la forêt, hurlant le nom de Frodon. Après de longues minutes à s'époumoner, Anoriél eu l'impression de tourner en rond. Tous les arbres se ressemblaient et elle n'avait trouvé aucune trace de Frodon. Tout ses compagnons s'étaient dispersés et elle n'avait aucune idée d'où elle se trouvait. En divaguant, elle finit par tomber sur Legolas et Gimli qui n'avaient pas non plus retrouvé le semi-homme. Alors qu'ils essayaient de décider par où aller, ils entendirent des sons étranges. Des bruits d'épées se fracassant les unes contre les autres. S'élançant dans leur direction, ils arrivèrent vers Aragorn qui combattait seul une armée d'Uruk-haï. Dégainant leurs armes tel un seul homme, les trois compagnons lui vinrent en aide. Soudain, un bruit de cor s'éleva dans la forêt.