La Fille du Feu - LOTR - (Terminée)

Chapitre 13: Une attente insupportable

Pendant tout le chemin jusqu'aux cavernes, elle n'arriva pas à décolérer. Elle était folle de rage, comment avaient-ils pu lui faire ça ? Elle avait espéré croiser Haldir pour lui demander de convaincre ses amis de changer d'avis, mais elle ne vit personne. Les rues étaient désertes, seuls quelques soldats ici et là qui courraient pour rejoindre leurs postes. On aurait dit une ville fantôme.

Le garde qui l'accompagnait ne la lâchait pas d'une semelle. Il était toujours à ses côtés, les yeux fixés sur elle. Ses compagnons avait du le prévenir qu'elle essaierait sûrement de s'échapper. Et ils avaient raison. Cependant, elle n'eut aucune opportunité et finit par se faire une raison. Elle avait le sentiment d'être une prisonnière alors que sans elle, les rohirrims n'auraient eu aucune chance.

Pour arriver aux cavernes, ils prirent un long tunnel puis descendirent un long escalier en pierre qui semblait ne plus en finir. Éclairé par la lumière d'une seule torche, elle manqua de tomber plusieurs fois. Cependant, sa garde rapprochée ne sembla pas le remarquer. Une fois devant l'entrée, le garde sortit une longue clé de sa poche et lui ouvrit la porte. C'était une porte énorme, fait dans un bois massif. Elle était épaisse, trop épaisse. Quand à la serrure, sans la clé, elle n'avait aucune chance de parvenir à l'ouvrir. D'autant plus, que le garde la prévint qu'il n'était pas possible de l'ouvrir de l'intérieur.

Avec peu d'entrain, elle finit par entrer. La porte claqua si violemment derrière elle qu'elle en sursauta. Elle se sentit soudain très à l'étroit. Pourtant la salle était vaste, elle devait s'étendre sous toute la cité. Elle n'était très haute de plafond, soutenu seulement par les piliers en pierres.

La salle était bondée, les femmes et les enfants étaient assis à même le sol. Ils étaient terrifiés, elle en vit beaucoup les larmes aux yeux. Beaucoup avaient du voir leurs maris ou leurs fils prendre les armes ce soir. Elle aurait voulu les réconforter, leur dire que tout irait bien. Mais cela aurait été un mensonge. Qui sait ce qui allait se passer là-haut, alors qu'ils se cachaient tous ici.

Elle erra entre les groupes de femmes pendant de longues minutes, cherchant désespérément Eowyn. La seule avec qui elle avait envie de parler. Mais il y avait tellement de monde qu'elle se demanda si elle finirait par la trouver avant la fin de la bataille.

- Anoriél ?! s'exclama alors une voix dans son dos.

- Eowyn ! s'exclama à son tour Anoriél avant de prendre son amie dans ses bras.

- Vous êtes en vie ! s'exclama-t-elle avant de resserrer son étreinte.

- Je suis tellement heureuse de vous revoir, répondit-elle en souriant.

Eowyn avait l'air heureuse. Puis comme si elle semblait remettre ses pensées en ordre, son visage se referma. Et ses yeux fixèrent Anoriél avec étonnement.

- Que faites-vous ici ?! demanda alors cette dernière, ne me dites pas que...

- Que mes « amis » m'ont trahi et forcé à venir ici ? ajouta-t-elle d'un ton dédaigneux

- Je suis désolée...

- Ce n'est pas votre faute...répondit-elle en souriant, ils ont pensé que c'était plus sur...comme si je ne savais pas me battre...

- Je ne pourrais être plus d'accord avec vous...mon oncle m'a aussi forcé à venir ici pour aider le peuple...

Elles se fixèrent quelques instants, sans dire un mot. Chacune étant désolée pour l'autre et exaspérée par le comportement des hommes.

- Peu importe...comment puis-je vous aider ? demanda alors Anoriél, tant qu'à être ici autant servir à quelque chose.

Les paroles de la jeune femme, surprirent Eowyn. Elle lui expliqua qu'elle se contentait simplement d'aller voir les villageois pour savoir s'ils avaient besoin de quelque chose. Et au cas échéant, elle essayait de les aider. L'idée était loin de réjouir Anoriél, mais elle devait garder ses pensées occupé pour éviter de penser à ce qu'il pouvait bien se passer en haut. C'est donc en compagnie d'Eowyn qu'elle alla à la rencontre des villageois.