Il est ce mec (suite)

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Il était ce mec moqué par sa classe. Il était ce mec qui disait qu'il se moquait de tout. Mais aujourd'hui, Il a été un autre mec, un mec que je ne lui aurais jamais soupçonné. Il s'est énervé, il a donné des coups de pieds, des coups de poing dans les tables, des chaises, des murs. Il a hurlé, il a pleuré. Il est mal dans sa peau, à cause de vous, à cause de nous, à cause de toi, à cause de moi.
Mais vous, classe de merde, vous vous en foutez. Vous fautes ce que vous n'avez toujours su faire : rire de lui, encore et encore. Vous le jugez comme s'il était un monstre, mais dans l'histoire, les seuls monstres, c'est vous. Il a dit une bêtise sans le vouloir, sans le penser et s'est excusé, vous vous dites des méchancetés et tout est parfaitement volontaire. C'est vous le problème. Pas lui.
Mais bien sûr jamais vous ne vous en rendrez jamais compte, c'est tellement évident que le problème doit venir du garçon seul et moqué et non de vous.
Dans l'heure qui suit vous êtes tous venu savoir ce qui c'était passé, mais aucun n'a demandé s'il allait bien, aucun s'est inquiété. "Il va enfin être exclu ? On va avoir besoin d'un nouveau délégué ? Ça y est il s'est calmé le fou ?" J'appelle ça des merdes des gens pareils.
Vous ne voyez que le fait qu'il se soit énervé, mais à votre place, je me ferais tout petit, car s'il s'est énervé, c'est juste à cause de vous, bande de merde. Quand vous le regardez de travers parce qu'il s'endort en classe c'est parce qu'il a pas dormi de la nuit à cause des remarques de la journée, quand il parle fort et fait de grands gestes c'est juste pour essayer de vous montrez qu'il existe... Mais vous êtes trop bêtes pour comprendre ça. Alors vous continuez de vous moquer de lui, même après un tel moment, sans ne jamais remettre en cause votre implication dans ce mal être permanent. Qu'est ce qu'il vous faut ? Peut-être qu'un jour, si on le retrouve mort vous vous direz mince on est aller trop loin ? Non même pas. Vous comprendriez même pas la place que vous avez dans l'échiquier pour le retrouver suicider. Continuez. La roue tourne, elle tourne toujours. J'espère qu'elle vous écrasera.

Andréa G.

Journal d'une ado dépriméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant