"Tu sais si je me réveille pas après l'opération je voulais te dire...
-Non. Non non et non. Ne termine même pas ta phrase. T'as pas le droit. Je veux pas avoir cette discussion je t'interdis de penser que je vais te laisser partir tranquille comme ça. C'est pas une possibilité. Tu vas te réveiller que tu en aies envie ou pas. Et on sera tous là pour te regarder rouvrir les yeux tu te plaindra en disant que tu es mal coiffée et qu'on devrait pas te voir dans cet état. On va en rire toi tu auras un peu de difficulté tu feras juste un sourire mais c'est pas grave tu seras là. Après tu te plaindra que tu seras fatiguée et on te dira que ça change pas de d'habitude on viendra te voir te plaindre mais c'est pas grave tu seras là.
Tu seras là parce que tu as pas le droit de partir. On a encore plein de parties de cartes à jouer. Tu dois encore me forcer à manger plusieurs assiettes de tes bons plats en sauce. Tu dois encore te disputer avec papy. Tu dois encore me forcer à accepter bien plus d'argent que tu devrais m'en donner.
Tu seras là et tu feras tout ça parce que tu es ma mamie et que tu te réveillera et que tu iras mieux et qu'on a encore plein de moments à partager. Tu vas te reveiller."
Ça c'est ce que j'aurais voulu te dire. A la place je t'ai laissé finir ta phrase. Je t'ai regardé sans dire un seul mot avec un léger sourire en hochant la tête, tu sais quand j'essaie de cacher mes émotions. Je n'ai rien répondu à ce qui peut-être seront tes derniers mots... alors putain t'as intérêt à te réveiller parce que j'ai pas le droit de te laisser sans réponse j'ai pas le droit de te laisser partir comme ça.Andréa G.
VOUS LISEZ
Journal d'une ado déprimée
Poetryun journal comme les autres d'une ado comme les autres mais en beaucoup plus sombre 😁 # 81 dans la catégorie Poésie le 30/09