Partie 49

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Le ciel était d'un blanc pur. Un léger souffle se faisait sentir dans l'air. Les premières étoiles blanches du ciel tombaient sur le sol. Certaines se liquéfiaient tandis que d'autres blanchissaient la terre et les feuilles mortes. Le temps était doux, juste assez pour faire rougir nos joues et le bout de nos doigts.
À la maison rien n'allait, comme il en avait toujours été l'habitude. Pourtant à l'instant présent, j'étais bien. J'étais bien, ici, perdue, assise sur un banc sur les berges du Thiou. J'étais bien, avec lui.
J'étais assise sur lui et lui avait son bras autours de ma taille. Je ne l'avais pas revu depuis un moment déjà. Le revoir. Le retrouver. Qu'est ce que c'était bon.
Je sentais son odeur quand je me blottissais contre lui. J'aimais cette odeur. Elle m'apaisait. Tout autant que sa présence et son amour. C'était les seuls moment qui en valaient la peine, les seuls moments où je me sentais en vie.
Sentir mon cœur battre plus fort que la normale, sentir son cœur battre plus fort que la normale.
Il avait ce regard timide sous ses lunettes à montures noires qui le rendait si mignon. Il me regardait et je le regardais.
"Pourquoi tu rigoles ?
-Je rigole pas je souris.
-Pourquoi tu souris ?
-Parce que t'es beau."
On était deux à sourire, ou rire, maintenant. J'adorais ces moments là. C'est vrai qu'il était beau, avec son sourire, ses yeux marrons et ses cheveux bruns. Il n'avait pas confiance en lui alors qu'à sa place je ne pourrais pas douter de moi.
Il a froid. Nous nous enlaçons. Il a sa tête dans le creux de mon cou. Je sens quelques baisers, très doux, chaleureux et si agréable. Je le sens remonter ses baisers sur ma joue, puis sur ma bouche.
Il a les yeux fermés mais s'il les ouvraient il verrait un sourire encore bien plus grand que celui de toute à l'heure. Et s'il me demandait pourquoi je souris, je lui dirais "Parce que je t'aime."


Andréa G.

Journal d'une ado dépriméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant