Chapitre 3

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Pour changer l'autre écriture symbolise les passages où elle rêve.
Je vous souhaite une bonne lecture.

Chapitre 3 : 

Nous étions installées dans le jardin d'Emma, sous le grand chêne. Le sol était recouvert d'une fine couverture et de quelques coussins. Mia était entrain de coiffer Emma, glissant quelques fleurs dans ses cheveux. Elles discutaient de tout et de rien. Je regardais les nuages en imaginant leur forme, comme quand j'étais petite. 

Malheureusement, je ne voyais plus de lapins ou de princesses. Je voyais nettement des épées et des chimères. Je poussais un léger soupir, en passant une main sur mon visage. 

-Tu vas bien ? Tu te sens mal ? demanda Emma. 
-RAS, chuchotais-je. 
-Tu es encore blanche, constata Mia. 

Je poussais un léger soupir, en retenant ma grimace. 

Cet après-midi, j'ai revu Percy... Il était tellement net, qu'un mal de tête est apparue, avant de me faire tourner de l'œil. 

Le professeur m'a directement envoyé à l'infirmerie. Mon père voulait que je rentre à la maison, mais j'avais réussi à le convaincre que mon évanouissement était dû au surplus de travail...

Il m'avait donc autorisé à me détendre avec mes amies. Elles par contre, elles n'étaient pas dupes. Elles savaient pourquoi je m'étais évanouie, alors elles commençaient à s'inquiéter pour moi. 

-C'est quand même étrange cette histoire, commenta Emma. Tu vois un mort !
-Je ne sais pas s'il est vraiment mort, dis-je. 
-Tu as vu son linceul. Donc, il est mort. 
-Je ne sais même pas, s'il a vraiment existé. 
-Je pense, que nous nous inquiétons pour rien, dit Mia. 

Emma haussa les sourcils. 

-C'est vrai... Nous savions déjà qu'Annabeth était folle... Mais... Maintenant, on a une excuse pour l'emmener voir un psy... 

Nous ricanons. 

-Dans le fond, je suis d'accord avec toi, nous nous inquiétons pour rien... Dans quelques jours, nous en rigolerons sûrement, déclarais-je. 
-Mmh, marmonna Emma. 

Je tournais de nouveau mon visage vers le ciel. 
Un nouveau nuage c'était former, il avait la forme d'une chouette... Je poussais un petit soupir. Enfin, quelque chose de normal... 

Ellipse temporelle

Je me retournais de nouveau dans le matelas que je partageais avec Mia. J'avais horriblement mal à la tête. Je pris une grande respiration et je me redressais. 

-Bordel, chuchotais-je en me touchant le front. 
-Mmh... Anna ? Ca ne va pas ? demanda Emma d'une voix endormie. 
-Je... J'ai... Mmh...  J'ai mal à la tête. 

Elle se redressa, enfila ses chaussons et me fit signe de la suivre. Elle m'emmena dans la salle de bain. 

-Je dois avoir un doliprane... Attends... 

Elle chercha dans sa boite de médicament et sortie une petite plaquette. 

-Ah ah ! dit-elle avec un air de triomphe. 

Je lui adressais un léger sourire, ravie pour sa victoire. Elle fronça les sourcils et toucha mon front. Elle retira rapidement sa main. 

-Tu es brûlante, dit-elle affolée. 

Elle sortie un thermomètre d'une petite boite et me le colla sous le bras. Elle alla me chercher un verre d'eau, puis me le donna. En enlevant le thermomètre, elle fit les gros yeux. 

-Quoi ?
-Tu as 41 ! Je vais chercher ma mère, tout de suite. 

Je l'attrapais par le bras. 

-Ne la dérange pas pour ça !
-Mais... Annabeth, tu as 41 de fièvre ! 

Je fronçais légèrement les sourcils, j'étais prête à donner un autre argument, quand elle se dégagea de ma faible prise. 

Après quelques minutes, Sofia arriva vers moi. Elle avait enfilé une robe de chambre bleue claire. 

-Qu'est-ce qui se passe, Annabeth ? Tu ne te sens pas bien ? 
-Elle a de la fièvre maman, dit Emma. 
-Ce n'est rien, affirmais-je. 

Elle posa sa main sur mon front. 

-Tu es vraiment chaude, constata-t-elle. Je vais appeler ton père... Il va t'emmener voir ton médecin, c'est peut-être grave... 
-Mais... 
-J'insiste Anna, dit-elle. 

Elle quitta la salle de bain, en direction de la cuisine. Emma prit son téléphone est le mit en mode ''lampe torche'' pour éclairer nos pas, sans réveiller Mia. 
-Elle ronfle, dit Emma avec un léger sourire. 
-Normal... C'est son heure, ajoutais-je. 

Mia ne ronflait que de quatre heures dix à cinq heures dix. C'était comme ça, depuis toujours. J'attrapais mon sac à dos, puis je glissais toutes mes affaires à l'intérieur.
 
-Ca va mieux ta tête ? 
-Pas trop... Non...

Emma soupira. 

-Ne viens pas en cours, demain. Et nous ne viendrons pas la nuit prochaine. 
-Mais... C'est notre rituel ! 
-Tu es malade ! Et puis... C'est l'occasion de le faire une fois de plus. 

Tous les mois, pendant six nuits nous allions dormir les unes chez les autres. Déjà qu'hier, Emma n'était pas venue chez Mia à cause de son repas de famille... La mère d'Emma apparut à la porte. 

-Ton père est là. Il n'est jamais venu aussi vite, murmura-t-elle avec amusement. 

Mon père et ma belle-mère étaient dans le salon. Ils me fixaient avec inquiétude. 

-J'espère que vous aurez de la place chez le docteur, s'exclama Sofia. Elle est brulante de fièvre... 
-Pas d'inquiétude, dit Maria. Nous avons déjà contacter quelqu'un... 
-Nous allons rentrer et te mettre au lit, dit mon père. 

Un faible sourire étira mes lèvres. 

-Merci, dit Maria à l'intention de Sofia et Emma. 

Je levais doucement la main, en montant dans la voiture. Je m'installais sur la banquette arrière, puis je plaquais ma tête sur la fenêtre. Je fronçais doucement les sourcils, en me redressant vivement. 

Dans les bois... Il y avait...  Je venais d'apercevoir une créature... Un monstre légendaire... 

Un cyclope. 

Je passais une main sur mes yeux, avant de regarder de nouveau. 

Rien. 

Je me laissais retomber contre la banquette, avec un léger soupir. Ma fièvre me faisait délirer. 

Mes yeux étaient fermés, ma respiration calme et régulière. Pourtant, j'entendais encore les discutions de Maria et de mon père. 

-Elle dort,  s'exclama Maria dire. 

Je sentis un poids s'installer sur moi, puis une légère chaleur s'en échapper. 

-Ils doivent venir la chercher... 
-Frederick ! 
-Ce n'est pas ce que je veux... Évidemment, que non ! J'aimerais qu'elle reste...  Mais regarde-là ! Regarde-là, attentivement... Elle n'est pas dans son Monde. Si elle est malade, c'est simplement parce qu'une partie d'elle-même rejette ce mode de vie... Je n'ai pas besoin d'un médecin pour le savoir. 
-Il doit y avoir une solution... Pour qu'elle reste avec nous sans subir ce genre de crise. 
-Elle ne devrait même pas être ici, dit-il. J'aime ma fille et je respecte la décision de Percy. Mais... Elle ne sera jamais pleinement heureuse ici... Elle a besoin d'action... Elle a besoin de regarder les monstres tremblaient devant elle. 

Maria soupira. 

-C'est vrai, mais nous n'y pouvons rien... 

 Rêve :

Je courais dans une ruelle déserte un sac sur le dos, j'arrivais finalement dans un cul-de-sac. Je remarquais rapidement un marteau, posé sur une poubelle. Je l'attrapais, puis je le faisais tourner entre mes doigts, d'un geste naturel. 

-Approche le monstre, je n'ai absolument pas peur de toi ! dis-je d'une voix sûre. 

Quelque chose arrivait. Je respirais de plus en plus vite, sans pouvoir m'en empêcher. Je resserrais ma prise autour du marteau, en grimaçant légèrement.

Deux enfants arrivèrent. Je secouais la tête, un sourire sur les lèvres. Les monstres prenaient formes humains pour mieux me piéger. 

-À l'attaque ! criais-je. 

Je m'approchais rapidement, marteau en main. 

-Stop ! cria un d'autre eux. 

Sans le vouloir, je me stoppais. 

-Qu'est-ce que tu fais ? 
-On n'est pas des monstres, dit la jeune fille. Nous sommes comme toi. 
-Comme moi ? 
-Ouais, dit le garçon. Je suis Luke et voici Thalia... 
-Je m'appelle Annabeth. 

La scène changea... Je n'étais plus dans la ruelle , j'étais dans une forêt. Luke et Thalia étaient toujours là, il y avait aussi un autre enfant était présent. 

-Par ici ! criait-il. Plus vite ! 

Il tomba, Luke alla l'aider. Le jeune garçon n'arrivait plus à marcher. Les monstres s'approchaient de nous. Dans ma main, je tenais un couteau, une promesse. Thalia dégaina également son arme, un air sombre sur le visage. 

-Je vais les retenir, dit-elle.
-Thalia ! Non ! m'écriais-je. 

Elle ne m'écouta pas et s'élança vers les monstres. Quelques secondes après, mon amie tomba au sol. Vaincue.

-Thalia ! criais-je.
 
  
-Annabeth ? Anna ? Anna ! ANNA ! 

J'ouvrais les yeux, en sursautant. Mon petit frère me regardait, en souriant légèrement. 

-Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je en fronçant les sourcils.
-Maman m'a dit de te réveiller... Le docteur est là. 
-J'arrive... 
-Non. Elle a dit que tu devais rester au lit... Le monsieur va venir, tu dois juste rester réveiller. 
-Pas de problème, grommelais-je. 
-Tu veux que je t'apporte de la musique, pour ne pas faire dodo ? demanda-t-il en souriant. 
-S'il te plaît, ajoutais-je en souriant. 

Il n'eut pas le temps de faire le moindre geste que la porte de ma chambre s'ouvrit. Une jeune homme blond qui m'était légèrement familier entra dans la pièce. 

-Annabeth Chase n'est-ce pas ? dit-il en souriant un peu trop. 

J'acquiesçais. 

-Enchanté ! Je suis Will Solace. Je vais m'occuper de vous ! 

Je fronçais légèrement les sourcils, ce nom aussi m'était familier...




Oublions...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant