Oublions...

Chapitre 12

Chapitre 12 :

Je lui jetais un regard noir.  

Pour qui ce prenait-il ?  

En réponse, j'appuyais un peu plus sur mon pied, Léo émit un drôle de son. 

-As-tu oublié ? Je donne les ordres, Persée, dis-je froidement. 
-Ce n'est pas un ordre. 

Hazel et Franck s'approchèrent de lui, ils tenaient fermement leurs armes. 

-C'est un conseil, dit Percy en remontant légèrement le menton. 

Je retenais un ricanement, à la place un léger sourire fleuri sur mes lèvres.

-Persée... Je donne les ordres et les conseils, tu le sais... Tu n'as jamais été doué pour ça. 
-Annie... Réfléchie quelques secondes... Nous sommes des sangs mêlés puissants, nous nous entraînons tous les jours... Toi... Tu es certes puissante, mais rouillée. 

Je ricanais légèrement, puis j'appuyais sur mon pied. Une seconde fois, Léo émit de nouveau un son étrange. 

-Je ne suis pas rouillée, affirmais-je. 
-Si vous pouviez arrêter de la provoquer... C'est moi qui subit, râla légèrement Léo. 
-Tu es trop sûre de toi, commenta Franck sans écouter Léo. 
-C'est normal... Elle est orgueilleuse, c'est son défaut fatal... 
-Tu as bonne mémoire, Persée. Je me souviens également du tien. Perdre un ami... Ne pas réussir à sauver tout le monde. 

Percy regarda rapidement Léo, avant de se reconcentrer sur moi. J'appuyais de plus en plus fort sur le torse de Léo. 

-Pas d'inquiétude, murmurais-je.
-Pardon ? dit Hazel en fronçant les sourcils. 
-Ton regard... Ton regard... Mon cher Persée... Ton regard vient de te trahir. 

D'un geste rapide, j'enfilais ma casquette et j'assommais Léo avec le manche de mon poignard.

-Léo ! 

Hazel s'approcha rapidement de lui, rapidement suivit de Franck. Ils se penchèrent sur lui, pour écouter sa respiration, je levais les yeux au ciel... 

Comme si, j'allais le tuer... 

Percy regardait la scène, en restant immobile.  Je me plaçais en face de lui, en souriant légèrement.

-Je voulais seulement te protéger, ce jour-là... murmura-t-il. Je voulais que tu me reviennes, dès la fin de la bataille. Je ne voulais pas que tu insistes à la fin de  Luke... Je ne voulais pas t'éloigner de ses deux guerres, même si j'en suis heureux. Tu n'as pas eu à subir les mêmes horreurs que nous... Si je suis encore en vie, c'est parce que j'avais la rage de vaincre... Pour pouvoir te retrouver... 

Je fronçais légèrement les sourcils, les yeux de Percy se plantèrent dans les miens, alors que j'étais invisible. 

-Oui... murmura-t-il. Deux guerres. Cronos... Gaïa... 

Il eut un sourire triste. 

-Deux guerres horribles, que je ne souhaite en aucun cas revivre. Maintenant, je veux vivre en paix...  Avec toi. Il est hors de question, que je participe à la moindre quête. Je veux que la dernière de mes quêtes reste celle-ci, la seule qui compte réellement pour moi. Te retrouver, te rendre la mémoire, te ramener ici et... T'aimer. Parce que... Tu vois, dit-il en passant une main dans ses cheveux. Après, toutes ses années... Je t'aime encore. Et je pense que je t'aimerais toujours... Tu n'imagines même pas, ce que j'ai ressentis quand Nico m'a fait part de l'intervention de ta mère... J'étais détruit, complétement anéantis...  

Il avança légèrement, leva sa main et enleva lentement ma casquette. 

-Annabeth... Je t'aime... Je suis vraiment désolé... Crois-moi. Je ne veux pas finir ma vie sans toi, murmura-t-il en plaçant sa main sur ma joue. 

Je respirais rapidement, je n'arrivais pas à formuler une pensée cohérente. En plus, mes yeux me brûlaient... 

-Je t'aime, répéta-t-il en approchant son visage du mien. 

Mes yeux se fermèrent d'un coup, l'autorisant silencieusement.

La minute d'après, ses lèvres s'écrasaient sur les miens, libérant une douce chaleur dans mon corps. Je plaçais rapidement ma main dans ses cheveux, en appuyant légèrement sur sa nuque pour le rapprocher de moi. Une fois à bout de souffle, je fondais complétement dans ses bras, il passa ses bras autour de ma taille. 

Une larme tomba sur ma joue. 

-Je t'aime, murmurais-je en plaçant ma tête dans le creux de son cou. Et... Bon... Oublions. 

Il resserra sa prise autour de moi, en respirant mon parfum. 

Au loin une conque retentit, puis quelques exclamations de joie. 

Quelques minutes après, Malcom déboulait un immense sourire sur les lèvres. Il planta son regard dans celui de Franck et il déclara. 

-On a gagné... Parce que tu sais, Franck... On ressemble énormément à notre mère et Athéna gagne toujours. 

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C'est la fin de cette fiction, je pense qu'il n'y aura pas d'épilogue...