Broken Hearts [Lucas Digne x Hugo Lloris] | Terminé

8.

Lucas Digne

Le lendemain

                   Tant qu'il y aura Ilyane et Jordan, on reste éloigné l'un de l'autre. Raison de plus pour éloigner les gars aux plus vite. Jordan s'y attend. Il sait que ça arrivera. Il ne sait juste pas que ça sera dès son arrivée. Quand le bus des familles arrivent, les premières à descendre sont les princesses de Hugo. Elles ouvrent de grands yeux et viennent, toutes les deux, sauter dans mes bras, riant. Je ferme mes bras dans leur dos et les garde contre moi.

Giuliana : Tu nous a manqué, beaucoup beaucoup !

Lucas : Tu m'as beaucoup beaucoup manqué aussi, princesse. Mais on s'est vu y a deux semaines, chat !

Ilyane : Les filles, Papa vous attend.

Anna-Rose : Oh bah ça va ! Laisses-nous toi !

Ilyane : Eh ! Tu me parles autrement !

Anna-Rose : Et pourquoi je ferais ça ?

Ilyane : Je suis ton beau-père !

Anna-Rose : Non ! Lucas est mon beau-père ! Toi t'es juste le remplaçant de Lucas!  Et même pas bon en plus ! T'es nul !

Hugo : Anna !

Anna : Bah quoi ? C'est vrai non ?

Jordan : Elle a pas tout à fait tort, la gosse !

Lucas : Le jeu est terminé, Jordan.

Jordan : T'es sûr ?

Lucas : Ouais. Mais tu partageras ma chambre quand même, t'inquiète.

               Il hoche la tête et sourit. Les filles ne me lâchent pas et je rentre avec elles. Dans le salon qui nous a été réservé, elles s'assoient chacune sur l'un de mes genoux. 

Giuliana : Maman elle a eu un petit frère !

Anna : Ouais et il s'appelle...

Lucas : Kieran Digne. Je sais. J'ai Maman et le bébé avant de partir.

Paul : Oh putain les mecs ! Il pue le mini-Digne !

                 Je me lève, les filles se poussant. Je prends Wesley dans mes bras. Wesley. Le fils que je n'ai pas pu reconnaître comme il fallait. Mon fils. Au début, j'ai eu du mal à me dire que c'était bien mon fils. Zidane arrive.

Zidane : Les gars : entraînements !

Jordan : Je m'occupe de ton fils, si tu veux.

                Il attrape Wes et part avec.

Tiya : Je peux venir voir l'entraînement ?

Zidane : Bien sûr, Tiya. Bien...

Tiziri : Il est où ce fils de.... Lucas ? Je croyais... je....

Tiya : Ah non ! Pas toi ! Ca fait deux semaines qu'on est tranquille, c'est pas le moment !

Hugo : Tiya ! C'est ta soeur !

Tiziri : Oh toi, la ferme Lloris ! T'as kidnappé mon fils !

Lucas : Non, il a récupéré mon fils quand il a su que j'étais toujours en vie. Et de ce que j'ai entendu, il sera bien mieux avec moi qu'avec toi ! Alcool et drogue, alors que t'as un gosse ? Je ne te laisserai pas faire ça !

Tiziri : T'étais pas là !

Hugo : Casses-toi, Tiziri ! Barres toi avant que je t'en colle une pour ce que tu viens de dire !

Ben : Je te rappelle que tu en a collé une à Lucas après son retour ! T'as pas à parlé de sa ...

Hugo : Ouais mais j'ai... je... Elle ne lit jamais les journaux ou quoi ? Elle n'était pas au courant ? Elle se fout de ma...

                 Ma tête se met à tourner et je n'arrive pas à me concentrer sur ce que dit Hugo. Plus j'essaye, moins j'y arrive.

Hugo Lloris

                Je n'ai qu'une envie : frapper Tiziri.

Hugo : Ouais mais j'ai... je... Elle ne lit jamais les journaux ou quoi ? Elle n'était pas au courant ? Elle se fout de ma gueule, c'est pas possible ! Bien sûr qu'elle était au courant qu'il était en vie mais dans le coma. Ils en parlent partout aux infos !

Antoine : Eh, Lucas, ça va ?

               On se tourne tous vers Lucas qui est blanc et respire difficilement. Quand il s'écroule, il tente de se raccrocher à mon bras et c'est Florian qui a le réflexe de le rattraper pour éviter qu'il ne se cogne la tête.

Hugo Lloris

17h

               On est tous dans la salle d'attente d'un hôpital. Les médecins ne veulent rien lâcher comme info. Et, évidemment, ils sont russes et, quand on commence à les énerver, ils parlent en russe pour nous faire chier. Antoine fait les cents pas alors que Jordan a la tête baissée. On est tous dans le même état d'esprit d'inquiétude. Personne n'a vraiment compris ce qu'il s'était passé. Un médecin arrive.

Médecin : Puis-je voir Monsieur Lloris ?

                 Malgré son accent russe, je comprends son anglais plus que correct. Je me lève et le suis. Il m'entraîne vers son bureau.

Médecin : Il va bien. Il s'est réveillé et demande à vous voir. Mais avant, je veux parler avec vous d'une petite chose. il sort des papiers Ce sont ses scanners cérébraux. C'est inquiétant. Pas énormément mais inquiétant quand même. L'accident qu'il a eu, il y a sept mois, a laissé de sacré traces. Alors ça peut paraître effrayant mais ça ne l'est pas. C'est juste... légèrement inquiétant. C'est à dire que son cerveau, quand une situation stressante ou de peur s'impose à Lucas, va tout de suite le détecter et le faire défaillir. Sa santé n'est pas en danger, je vous l'assure. Enfin... Sauf si, évidemment, il se cogne violemment la tête lors d'un black-out.

Hugo : Je peux le voir ?

Médecin : Monsieur Lloris...

Hugo : Ecoutez... J'ai juste envie de le voir, OK ?

                   Il m'entraîne dans de nouveaux couloirs. Quand j'arrive dans la chambre de Lucas, celui-ci est assit, sur son téléphone. Je m'approche et m'assoie face à lui. Il relève la tête et me sourit. Je passe une main dans ses cheveux blonds et légèrement longs.

Hugo : Tu te sens mieux ?

Lucas : Ca va.

Hugo : Par contre... C'est plus possible. Faut que tu ailles chez le coiffeur.

Lucas : J'y avais pensé, aussi. Le truc c'est que mon compte en banque n'est officiellement débloqué que depuis hier. Du coups j'ai pas trop eu le temps, tu vois ?

                       Je souris et embrasse son front. S'il savait comme je m'en veux de l'avoir fait souffrir. S'il savait comme je m'en veux d'avoir pu croire son père.