CHAPITRE 18

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Emily

Nous sommes sorties de la ville et voilà plus d'une heure maintenant que nous parcourons la route. Nous traversons plusieurs routes de campagne quand nous arrivons dans un petit village aux murs de briques rouges.

— Il y a un petit restaurant délicieux, en face de la mer. Tu vas voir, c'est génial, en plus nous arrivons avant le coucher du soleil.

Il ralentit petit à petit et j'aperçois la mer devant moi. Elle est d'un calme plat, la plage fait plusieurs mètres de long, laissant les mouettes vagabonder tranquillement dans les flaques d'eau qui stagne sur le sable.

Il se gare devant le restaurant en question, le Wheelers Oyster Bar. Quand je descends de la voiture, une légère brise soulève mes cheveux. Nous nous dirigeons vers l'entrée et j'admire l'extérieur du bâtiment.

— C'est original cette façade rose.

— Oui, très. Elle est ainsi depuis la création de l'établissement, m'explique-t-il en rentrant dans ce dernier.

Le monde n'est pas bien présent, mais les quelques personnes s'y trouvant donnent de la joie au lieu, et rendent un côté convivial au restaurant. Noa s'approche du comptoir où se trouve un homme chauve avec une barbe blanche assez présente sur son visage.

— Bonsoir, bienvenue à Whitstable ! Que puis-je pour vous ?

Noa enlève ses lunettes de soleil et l'homme sourit immédiatement en criant son prénom.

— Noa, ça fait longtemps ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Je viens manger ton poisson, qu'est-ce que je viendrais faire ici, sinon ? ricane-t-il.

— Toujours le même humour à la con, s'exclame l'homme en faisant le tour du comptoir pour pouvoir prendre Noa dans ses bras. Qui est cette charmante demoiselle ? renchérit-il en me fixant.

— Je te présente Emily. Emily, voici Simon. Un très vieil ami.

— Enchantée, dis-je avec un sourire amical.

— Je le connais depuis le berceau. Et déjà enfant, il chantait dans tout le restaurant avec ses frères.

— Sur ce point, je veux bien vous croire. Même dans ses rêves, il chante.

Nous continuons de parler un instant tous les trois puis Simon nous propose de nous installer dans la pergola fermée qui se trouve devant l'établissement pour profiter de la vue. Une guirlande lumineuse décore l'abri tout le long, tandis que des parasols chauffants nous réconforte dans le froid de l'Angleterre. Alors, nous nous asseyons et il nous donne les cartes. Simon nous donne un instant et je peux m'empêcher de complimenter cet endroit charmant ! Ensuite, il revient un bloc-notes à la main et prend notre commande à l'ancienne.

— Je vais prendre un plat de moule à la crème avec des frites et toi, Emily ?

— Hum... pareil que toi !

— Ça sera tout ?

— Une bouteille de ton vin, le Boutinot, s'il te plaît.

— Très bien.

Il nous donne une carafe d'eau, du pain, puis il part en cuisine. J'admire la vue que nous avons sur la mer. Je pense que dans une heure le soleil commencera à se coucher, mais pour l'instant, je profite des bruits des mouettes et des vagues qui frappent sur les rochers.

— Comment tu as connu cet endroit ?

— C'est ici que mon père a rencontré ma mère. Elle travaillait avec Simon.

Il me le dit droit dans les yeux avant de regarder au large. Son regard a changé d'émotions et je comprends immédiatement : elle travaillait...

— Je suis désolée pour ta mère, Noa...

Il se retourne une nouvelle fois vers moi, puis pose sa main sur la mienne qui se trouve sur la table.

— Tu n'y es pour rien. Je voulais venir ici, te faire visiter cet endroit magnifique. Elle t'aurait aimé. Elle aimait tout le monde toute façon, s'exclame-t-il en riant doucement.

Nous nous sourions mutuellement quand nos assiettes arrivent.

— Ça a l'air délicieux, lancé-je.

— Bon appétit, les tourtereaux.

Nous remercions, Simon puis nous dégustons nos assiettes ne laissant aucune miette, tout comme la bouteille de vin qui n'a plus une seule goutte à verser.

La soirée se passe agréablement et après que Noa a payé l'addition, nous décidons de la finir en marchant au bord de la mer pendant que le soleil se couche.

Main dans la main, nous discutons de notre passé, des anecdotes qu'à ce village, sur Noa et sa famille. C'est vrai que jusqu'à maintenant, nous n'avions jamais parlé de ses parents. Je ne veux pas le forcer à en parler, car ça à l'air d'être un sujet sensible... Un peu comme moi, avec mon secret.

— Je ne chante pas dans mon sommeil, si ?

— Tu marmonnes les paroles de tes chansons.

— Non, ce n'est pas vrai !

— Si, si je t'assure.

— Comment tu arrives à dormir à mes côtés ? demande-t-il en riant.

— Je me le demande... Tu m'étonnes que je sois tout le temps fatigué, je suis réveillé par tes chansons.

— Hé mes pauvres chansons ! lance Noa en me poussant légèrement vers l'eau.

Nous nous arrêtons dans notre marche, il me tire contre lui, passant ses mains autour de ma taille, et je passe les miennes autour de sa nuque.

— Tu sais très bien que je rigole. T'es chansons sont excellentes et en aucun cas, elles me dérangent.

— J'espère bien, sinon tu rentres à pied.

— Simon me ramènera. Je crois qu'il m'aime bien, rétorqué-je en lui faisant un clin d'œil.

— Tu rentreras avec moi finalement.

Je lui fais un grand sourire en guise de réponse. Je sais comment fonctionne mon petit, Noa. Les derniers rayons de soleil se reflètent dans ses yeux, ce qui leur donne une luminosité intense. Nous allons pour nous embrasser quand j'esquive et m'écarte de lui.

— Attrape-moi !

Nous nous mettons à courir le long de la plage faisant fuir les mouettes sur notre passage. Les rires fusent dans tous les sens et quand je regarde mon cher et tendre, je peux apercevoir sur son visage que nos problèmes sont loin de nous !

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MAJ : 22/03/2020

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