DÉTESTATION [TOME 2] (TERMINÉE)

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-Sneaz calme-toi merde c'est Mekra ! Ton frère de coeur ! Arrête je...

Ma voix se stoppa court lorsque la phalange de mon petit ami s'explosa contre le mur à seulement quelques millimètres de mon visage. Je ravalai encore un sanglot en mettant ma main tremblante devant ma bouche.

-Je...Je suis désolée ok ? Je n'aurais pas dû maintenant...calme-toi je t'en supplie.

Le visage de Mohamed Amine Khemissa se tordit de douleur.

-Excuse-moi Sneaz s'il te plaît.

Sa respiration hachée fouetta douloureusement mon visage. Mes traits apeurés s'étirèrent lorsque le regard sombre du jeune homme me transperça l'âme.

Haine.

Défferlation.

Aversion.

Répulsion.

Animosité.

Détestation. 

-Sneaz...

-Arrête de pleurer putain tu sais que je ne supporte pas ça !
Rugit-il en redonnant un coup au mur. Son bras gauche m'empêcha de faire un pas de côté pour m'enfuir.

-Je t'en supplie...Respire...Ne refais pas ça...
Ma voix se brisa encore une fois. J'hoquetai de panique lorsque le poids de mon petit ami me dominait de toute sa hauteur et sa force.

-Je te faisais confiance.
Ses propos étaient plein de fiel.

-Je sais et...et...et je te jure que...ce n'est pas ce que tu crois...c'est...c'est mon meilleur ami tu le sais et....et...et je ne peux pas arrêter de lui parler...parce que...parce que.... nous deux....

Des larmes dévastatrices ravageaient mes joues m'empêchant de ce fait d'aligner plus de trois mots à la suite.
On croirait une gamine de trois ans face à son père mécontent du à la bêtise qu'elle avait commise. Sauf que j'avais vingt ans et que la personne en face de moi était la personne avec qui je faisais l'amour.

-IL EST AMOUREUX DE TOI ! MEKRA EST AMOUREUX DE TOI DEPUIS QUE VOUS AVEZ DIX ANS !
Une veine sur sa tempe pulsa lorsque sa voix montait graduellement dans les graves.

-Il...t'aime Eulalie et...te voir lui parler...lui accorder ton temps libre... alors que ça devrait être lui à ma place à l'heure actuelle ça me...

J'approchai mes mains toujours tremblotantes vers son visgae. Je me fis violence pour sceller ses yeux aux miens. Il se raidit inopinément.  Lorsque je plaçai sa tête contre mon cou et qu'il huma mon odeur ses tremblements cessèrent.

-Je suis désolée Sneaz...Pardonne-moi.

Pourquoi étais-je en train de m'excuser alors que je venais de partager du bon temps avec Hakim au restaurant ? 

Quelle bonne question et malheureusement je ne saurais vous répondre en bonne et du forme. 

Mais j'aimais Mohamed Amine Khemissa du plus profond de mon être. Il était l'homme de ma vie et ce depuis ma troisième. Je l'aimais plus que je ne m'aimais moi-même.