Vérité

402 24 0
                                    

Cet OS est ma participation au concours de @CaramellaVapire Il s'agit d'un couple particulier et peu aimé, bien que personnellement je l'apprécie : Remus/Sirius ou Moonstar. Je peux comprendre que vous ne l'appréciez pas, mais j'espère tout de même que l'histoire vous plaira.
                             

« Lunard. »

La voix grave, suave et fatiguée aurait dû se perdre dans le brouhaha de Picadilly Circus. Pourtant, Remus Lupin l'entendit. Elle pénétra en lui, le consumant violemment, réveillant de vieux souvenirs, à la fois agréables et mélancoliques, mais aussi violents et passionnés. Une bouffée de chaleur remonta de son bas-ventre, envahissant tout son corps, et un léger halètement fendit sa bouche. Il reprit à la dernière seconde le contrôle de son esprit, et réussit à se calmer.

Alors, il décida de se retourner. Lentement. Et son sang se figea.

Jamais il n'aurait crû le revoir. Et pourtant, il se tenant là, devant lui. Ses cheveux gras lui arrivaient juste au-dessus des épaules, ses habits étaient digne d'un clochard, ses ongles noirs de crasses, et pourtant, son visage paraissait calme, soulagé. Dans ses yeux dansaient une étincelle de joie.

Sirius Black.

Remus faillit céder à la tentation, voulant se jeter dans ses bras, mais il se retint de justesse. Au lieu de ça, il recommença à marcher, changeant cette fois-ci de destination. Il savait que Sirius le suivait, un souffle canin ne cessait de s'échouer sur ses talons, provoquant des frissons dans son dos à chaque fois.

Après quelques minutes de marche, ils s'échouèrent dans un petit parc, désert à cette heure de la nuit. Alors Remus saisit le bras de Sirius, et ils transplanèrent.

Ils arrivèrent dans une chambre à l'étage d'une vieille maison au confort rustique. Remus lâcha le bras de Sirius et ouvrit la fenêtre. D'un coup de baguette magique, il fit venir jusqu'à lui une serviette qui séchait mollement sur l'étendoir du balcon. Puis il ouvrit la porte d'un placard, et en sortit un jean's noir poussiéreux, une chemise blanche toute fripée et un vieux caleçon. Sirius ouvrit la bouche dans le but de parler, mais il n'eut pas ce loisir, Remus venait de lui lancer le tout au visage tout en lui indiquant une porte. Sirius comprit rapidement le message, et il étouffa un rire avant d'ouvrir la porte désignée.

Remus n'attendit même pas que son invité ferme la porte pour sortir de sa chambre et descendre les escaliers. Arrivé en bas, il prépara deux tasses de chocolat chaud qu'il emmena avec lui dans son salon. Une simple torsade de la baguette, et toute les lumières s'éteignirent, laissant place à une lueur blanchâtre qui émanait du poste de télévision. Remus posa une tasse sur la table basse, s'installa sur le canapé, et posa ses yeux sur l'écran tout en sirotant sa propre tasse. Bien qu'il essayait de suivre l'émission, il n'arrivait pas à se concentrer dessus : trop de souvenirs remontaient en lui, autrefois joyeux, aujourd'hui teintés de tristesse. Le visage malicieux de James lui revint en mémoire, et il ne put empêcher une larme de dévaler sa joue. Mais il l'essuya rapidement en entendant les escaliers grincer, signe que Sirius était en train de les descendre.

Quand ce dernier apparut dans le champ son champ de vision, Remus se focalisa sur la télévision. Sirius s'affala sur le canapé, créant un courant d'air frais. Le prisonnier saisit la tasse de chocolat et y trempa ses lèvres. Puis son visage se tordit en une grimace dégoutté, et il ne put s'empêcher de râler :

« C'est froid...

- Je m'en fiche. »

Sirius ne dit plus rien. Ils passèrent un petit moment ainsi, en regardant un journal télévisé Moldu. Soudainement, une photo de Sirius s'afficha sur l'écran, et Remus éteignit la télévision. Il ne voulait pas savoir pas quel procédé son ami s'était libéré, ni pourquoi. Il fit un rapide mouvement de baguette qui alluma des bougies, puis il s'empara d'un livre qu'il commença à parcourir des yeux. Il sentait le regard pesant de Sirius sur lui, qui s'enfonçait dans les moindres parcelles de sa peau, le décortiquant, le mettant à nue. Mais il ne réagit pas, voulant à tout prix éviter n'importe quel contact avec lui. Mais Sirius n'était pas du même avis, et il prononça :

Les Fabuleux Frères Weasley (et leurs clique)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant