Les Fabuleux Frères Weasley (et leurs clique)

Danse #5

Lorsque le morceau s'acheva enfin, Ginny et George étaient en nage, épuisés d'avoir tant eu à courir. Surtout Ginny, qui était encore dans sa robe de mariée. Elle embrassa son frère sur la joue, et commença à s'éloigner, cherchant des yeux un serveur pour pouvoir avoir un rafraîchissement.  Mais George l'en empêcha, lui retenant la main. 

"On a pas fini, ici, dit-il, un sourire un brin plus triste peint sur le visage.

- George, s'il te plaît, j'ai soif ! répondit la jeune fille.

- Je dois danser pour deux, petite sœur. Et ce ne sera pas long, promis. Tu sais à quel point Fred déteste danser."

Ginny hoqueta de surprise. Elle ne s'y attendait pas, mais alors pas du tout. Les larmes lui montèrent aux yeux. George l'avait toujours appelé "sœurette", alors que Fred préférait se servir du terme "petite sœur". Et la posture, légèrement moins droite que celle de George, les yeux plus doux aussi, et la bouche un poil plus pincée.

George était en train d'imiter son frère, peu importe la douleur que cela lui procurait. Et il faisait cet effort pour elle.

George ouvrit ses bras, et elle se jeta dedans, retenant un sanglot. Même la manière dont il la serrait contre lui était différente. 

Le piano sonna les premières notes, annonçant le morceau, que Ginny mit quelques secondes à reconnaître : une autre musique d'un second dessin animé venant de leurs enfance. Et là où George préférait l'autre, Fred était amoureux de celui-ci.

Psycho Pass - Hikari

Tout en la gardant dans ses bras, George bougea lentement, faisant des petits pas, dansant à la manière d'un slow. Dans un reniflement, Ginny sourit et ferma les yeux. Tout était comme Fred. Elle en était sûre, il était là, il dansait avec elle. Une voix résonna alors :

"Tu me manque, petite sœur. Tu es devenue une femme tellement forte... Je suis heureux d'avoir pu te revoir, même si c'est la dernière fois. Je souhaite que tu aies une vie heureuse avec Harry."

Surprise, Ginny releva brusquement la tête. Et visiblement, ce n'était pas George qui avait parlé, il paraissait être dans une sorte de transe. Et il lui cru un instant que George avait deux oreilles. Mais l'image disparut en même temps que musique s'arrêta.

Alors, enfin, une larme roula.