Danse #Bonus

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Étonnamment, lorsque Ginny lâcha sa main et s'éloigna de lui, Ron n'était pas soulagé, au contraire. Il venait de se rendre compte que sa petite sœur chérie serait à un autre homme, à présent. A son meilleur ami, certes, mais un autre quand même. Et il ne pouvait s'empêcher d'être à la fois inquiet et fier.

Quand il se dirigea vers le buffet pour reprendre un de ces délicieux canapés aux saumon typiques Moldus, des violons commencèrent à jouer quelque chose qui lui évoquait un très, mais alors très mauvais souvenir, de l'époque de sa quatrième année à Poudlard. Il se figea, et ferma les yeux, espérant n'être que dans un rêve. 

"Ohé, Ron !"

Il fut forcé de les ouvrir, quelqu'un secouait la manche de sa jolie veste de costume. Et, étonnamment, ce quelqu'un n'était que Neville. Pas de lunettes rondes ni de tignasse rousse en pétard à l'horizon. Peut-être que ce n'était qu'un hasard.

Alors il s'autorisa un soupire de soulagement, se servit un verre de Whisky Pur-Feu, et répondit enfin à Neville :

"Oui ?

- Harry et George m'ont demandé de t'empêcher de t'enfuir, parce que je serais plus costaud qu'eux. Enfin ça, c'est d'après eux. Mais tu n'a pas l'air de vouloir t'en al..."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase : Ron venait de recracher son Whisky et de jeter son verre. Il essaya effectivement de partir en courant, mais il se retrouva plaqué au sol dans la seconde qui suivit son action.

"Laisse-moi partir, Neville ! pesta le rouquin. Je ne veux pas les voir ! Et depuis quand tu leurs obéit, à ces deux-la ?

- Désolé Ron, vraiment, mais ils m'ont promis que j'assisterai au meilleur spectacle de ma vie, et j'avoue être curieux.

- Avoue surtout que ça t'amuse de me maintenir comme ça, grogna l'autre.

- Un peu, admit malicieusement Neville. Mais arrête de te débattre, tu sais que je ne te lâcherai pas."

Ron n'obéit pas, au contraire. Il se tortilla de plus belle sous le poids du brun, si bien qu'il réussit presque à se libérer de son étreinte. Mais ce ne fut pas suffisant : il venait de voir les deux hommes tant redoutés s'approcher de lui, accompagnés d'une autre invitée tout aussi indésirable. Les trois personnages s'arrêtèrent devant Ron, et la seule femme du groupe claqua :

"Que faites-vous allongé par terre, Monsieur Weasley ? Ce n'est pas une position convenable, relevez-vous !

- Oui, Professeur McGonagall..."

Neville le laissa enfin se relever, sous les regards moqueurs de George et de Harry. Malgré le fait qu'il avait finit ses études à Poudlard, il n'arrivait toujours pas à tenir tête au Professeur McGonagall.

"Bien, à présent, placez votre main sur ma taille."

Ron obéit une fois de plus, et lança un regard lourd de reproches aux trois investigateurs de ce moment. Quand McGonagall l'entraîna sur la piste, il murmura :

"Je vous jure de vous le faire payez..."

Cependant, il y avait un petit problème : déjà qu'il avait honte de danser à nouveau avec son ancien professeur de métamorphose, il fallait qu'en plus elle remette en cause les positions de tout les autres danseurs car, d'après elle, "personne ne sait danser ici". Si bien qu'au milieu de la danse, il étaient seuls sur la piste, tout les autres ayant abandonnés l'idée d'essayer.

Lui-même se faisait souvent reprocher ses pas, étant "le plus catastrophique de tous". Tout le monde les fixaient, et il put surprendre les fous rires de toute sa famille et ses amis. Il voulait juste s'enterrer sous terre. Mais, à un moment, McGonagall dit quelque chose qui le surprit :

"Et bien voilà, vous voyez quand vous voulez ! Cela vous aura prit la majorité de la chanson, mais ce n'est pas trop mal !"

Ron décida que, au point où il en était, il n'avait plus rien à perdre, même sa fierté, alors il répondit, charmeur :

"Mais c'est normal, très chère. Je me suis tout de même entraîner depuis l'époque du Tournoi des Trois Sorciers !

- Ne prenez pas trop confiance non plus, Wealsey. Vous êtes à peine moins mauvais que les autres." rétorqua la vieille sorcière.

Il ne prit pas mal cette remarque, comme l'ont pourrait s'y attendre en temps normal, au contraire. Il rit. Très fort et très longtemps. Son rire fut accompagné par celui de sa cavalière de l'instant, et ils finirent de danser dans la bonne humeur, en se fichant du regard des autres. 

Quand la chanson s'acheva, il fit même un baisemain à son ancien professeur, avant d'aller chercher deux flûtes de champagnes. Il en tendit une à la femme, et ils trinquèrent :

"En souvenir du bon vieux temps !"

Les Fabuleux Frères Weasley (et leurs clique)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant