L'amour à l'hôpital « Tome 1 »

~Chapitre 22~

Mes yeux s'ouvrent lentement, petit à petit, le soleil passe entre les volets, c'est d'ailleurs pour ça que je ne les fermes qu'à moitié. Je me tourne délicatement pour ne pas réveiller Harry qui dort encore paisiblement, j'allume mon téléphone et découvre deux nouveaux messages, un de Matt, qui me demande si je travail aujourd'hui et un de ma sœur, pour savoir si je veux aller faire les magasins aujourd'hui. Je leurs répond rapidement, j'informe à ma sœur que je passe la journée avec Harry, et elle me répond aussitôt avec une touche de plaisanterie qu'elle préfère nous laisser en amoureux. Ce qui me rappelle aussitôt hier soir. On a jamais été aussi proche, et je ne laisse aucun gars dormir avec moi à part Matt, mais lui est mon meilleur ami, c'est différent. Je désactive l'alarme que j'avais programmer à 10:00 et je verrouille mon téléphone que je pose sur le lit. Je me lève doucement pour aller m'habiller dans la salle de bain, je me coiffe vite fait également. Quand je rentre dans ma chambre Harry à changé de position, je souris, on dirais un enfant. Je vais m'assoir sur ma chaise de bureau, je regarde les photos accrochées à mon mur, des photos pratiquement que du lycée. Pour moi le lycée c'est super bien passé, j'avais un bon groupe d'amis et des notes raisonnable. J'avais un copain extraordinaire et je suis rester avec lui 2 ans, 2 merveilleuse années. Il était blond, aux yeux verts, plus grand que moi, et il adorait porter des chemises, il en portait tout le temps.
Il venait toujours dormir chez moi ou je venais chez lui. Il avait un petit frère, qui aujourd'hui à 12 ans. Ce jour là, ce fichu jour, on s'étaient disputé, ce qui nous arrivais très rarement, je lui avait dit de partir, ce qu'il avait fait, il devait passé son permis 3 jours après, mais il adorait sa moto, il l'avais eu quand il avait 16 ans, depuis il l'avait jamais quitté. Il était partit, il m'avait dit avant de partir, « Nous deux ce sera pour la vie, quoi qu'il arrive, je t'aime Camille, pour toujours. »
J'étais tellement énervé que je n'avais pas écouté, maintenant ses mots résonnent quand je pense à lui.
À la fin de la journée je n'avait toujours pas de nouvelle de lui, je mettais calmée et je l'avais appelée, aucune réponses. J'avais appelé chez lui, toujours aucune réponses. Le soir, un médecin m'avais appelée pour m'apprendre qu'il avait eu un accident et qu'il avait fait un traumatisme crânien. J'avais lâché le téléphone et j'avais pleuré dans les bras de ma mère. Elle m'avait aussitôt emmenée à l'hôpital, où elle travaillait, où je travail désormais. Son enterrement était quelque jours après, depuis je crois que je ne me suis jamais vraiment reconstruite.
Je continue d'aller voir sa mère, elle a fait une dépression après l'enterrement, son frère avait dû aller habiter chez son père. Maintenant elle va un peu mieux, mais c'est encore douloureux, ce qui est normal. Ça fait maintenant 2 ans, mais les cicatrices sont encore trop ouvertes, et je ne suis jamais ressortie avec un gars depuis.

Je sent deux mains se poser sur mes épaules et j'ai un sursaut, Harry sourit et essuie une de mes larmes que je n'avais pas sentie couler. Je pose la photo que j'avais dans la main, une photo de lui. Et je prend automatiquement Harry dans mes bras, j'aime être prêt de lui, j'aime qu'il soit là, il me fait penser à autre chose et me fait me sentir paisible, et je crois bien que c'est le seul à me provoquer cette sensation. Il enroule ses bras autour de ma taille et j'enfouit ma tête dans son cou.
On reste comme ça un moment sans que aucun de nous deux parle. Il joue avec une mèche de mes cheveux et je relève la tête. Je lui susurre un « merci » et il sourit, comme à son habitude.
-« Harry: Camille?
-Ouais?
-Harry: T'es magnifique.
Je rougie
-Merci, je remet une mèche de cheveux derrière mes oreilles
-On descend? J'essaie de changer de sujet
-Harry: Ok. »

Harry me prend la main et nous descendons les escaliers. Je prend place derrière le plan de travail de la cuisine, sur l'îlot central. Harry s'installe en face, sur un des tabourets.

« -Tu prend quoi le matin?
-Harry: Café
-Sucre? Lait ? Gâteau? Jus de fruit?
-H: Hey! Doucement beauté, il rigole, alors oui, Sucre, lait, pour le reste, non merci.
-D'accord. »

Je prépare deux tasses, puis j'ajoute le café, ma mère en prépare tout les matins, comme ça, dès que je me réveil, le café est chaud. Je met le sucre et lui donne la tasse, je sort le lait du frigo et l'installe sur la table. Je prend un verre et je le remplis d'eau, je prend mon médicament pour le verser dans celui-ci. Harry regarde chacun de mes faits et gestes, mais dès que je tourne la tête vers lui, il regarde sa tasse.
Je vais m'assoir sur la chaise en face de lui, il ne me regarde pas.

« -Qu'es-ce qu'il y a?
-Harry: Rien.
-Harry je te connais, je vois bien qu'il y a quelque chose.
-H: Je me demandais..
-Oui?
-H: Es-ce que ça va?
-Bien sûr! Pourquoi ça n'irais pas?
-H: Parce que.. je te trouvais bizarre
-Comment ça?
-H: Depuis que j'ai su, pour ta maladie, je me suis vraiment accroché à toi, et j'avais l'impression que tu n'allais pas bien, que tu était malheureuse...
Je lui prend la main, et il me regarde enfin dans les yeux
-Harry, écoute moi, je n'ai jamais été aussi heureuse qu'en ce moment, je vais très bien, et le faite que tu sois là me fait du bien, je n'ai plus cette maladie, juste une traitement mais plus d'opération, ne t'inquiète pas pour moi. »

Il sourit, un vrai sourire, où on peut voir ses dents blanches, et surtout ses fossettes sur chacune de ses joues, je les aime,vraiment. Il plisse un peu les yeux, et baisse la tête. J'aime entendre son rire, ça m'apaise, j'aimerais l'entendre chaque minutes rigoler. Il dépose sa main sur la mienne, elle est chaude. J'aime ses mains, c'est assez bizarre de dire ça, mais je les aime,son tatouage est magnifique.

« -Pourquoi as-tu fais ce tatouage? Qu'est-ce qu'il représente ?
Je le touche du doigt
-H: C'est.. une croix, enfin ça se voit il rigole c'est pour toute les personnes que j'aime qui sont partis, heureusement pas beaucoup, mais beaucoup trop à mon goût..
-Oh.. il est magnifique
-H: Merci
-Pourquoi as-tu autant de tatouages?
-H: Quand j'étais plus jeune, je n'aimais pas m'exprimer, juste dire "je t'aime" à ma mère était dur pour moi, alors j'écrivais, ou je dessinais et un jour j'ai découvert les tatouages, je trouvais ça beau, alors je m'en suis fait faire un et j'ai aimé ça, et puis j'ai continué
-Quel a été ton premier ?
-H: Celui là, il relève la manche de son épaule et je découvre alors une étoile, toute noire, autour ce trouve des plus petites
- Pourquoi une étoile ?
-H: C'était mon dessin préféré étant petit, j'en faisais absolument partout
-Et, tu as eu des piercings?
-H: Oui, au nez et à l'arcade, j'avais dû les enlever pour la Fac de médecine, ils me manquent pas.
-Pourquoi?
-H: Je les ai fait à une période de ma vie, que je n'aime pas
-Parle moi de ton adolescence..
Il prend son paquet de cigarette et en sort une, il se lève et me montre sa cigarette, pour me demander où doit-il fumer
-Tu fume?
-H: Oui? Toi aussi?
-Oui, je ne t'ai jamais vu fumer
-H: J'ai recommencé il y a quelque mois, j'avais arrêté
-C'est dommage..
-H: Je sais. »

Je prend également une cigarette et nous allons dehors, je regrette un peu de pas avoir pris de veste, mais je n'ai pas envie de retourner aller en chercher une. Nous nous essayons sur le banc qui est collé au mur, là où je me met tout les jours pour fumer. Il allume sa cigarette et regarde loin devant lui, je l'observe, la fumée paraît tellement douce quand elle sort de sa bouche. What?

-H: tu me stresse à me regarder comme ça
-Pardon.. gêné je tourne la tête donc je disais, parle moi de ton adolescence?
-H: il n'y a rien à savoir. »

Il a parlé sur un ton ferme, je sais qu'il n'a pas été un garçon gentil, mais à ce point? Que cache t-il? Ses yeux se sont assombris, sa mâchoire contractée, il ne me regarde plus et fume sa cigarette sans un mot.