La cité de l'amour [Tome 1]

Chapitre 3

Les ambulanciers arrivent, enfin.

-C'est cette petite ?
-Oui, dit l'infirmière.

Un premier ambulancier bloque mon cou avec une minerve mais aussi à ma jambes droite. J'ai une tel douleur dés qu'ils manipulent, c'est indescriptible.

-Légère hémorragie à l'arcade sourcilière, analyse une femme. Jambe droite sûrement casser et une côte gauche briser à première vue.
-J'ai bloqué son cou, réplique un autre.
-Je stoppe l'hémorragie, répond une autre.

Un ambulancier me fait des grimace pendant qu'un autre découpe mon jean à la jambe droite.

-Que s'est-il passé ma petite? Me demande l'homme farceur.
-Bagarre dans la cour, répond Ken au bout de mes trente secondes de silence.
-Dans la rue Ken, dans la rue ! Réagit l'infirmière.
-Monsieur, faut l'amené à l'hopital, elle a un...

La femme ne fini pas et ils se dépêchant à me mettre sur un brancard. L'ambulancier farceur me sourit.

-Ne t'en fais pas princesse, on va prendre grand soin de toi.

Ils m'emportent.

-Tu nous entends princesse?

Je cligne des yeux autant que je peux.

-D'accord. Cligne une fois pour oui, deux fois pour non. Tu veux bien répondre à mes petites questions?

Je cligne une fois.

-Très bien. Tu t'appelles bien Petra Albokov?

Je cligne une fois à nouveau.

-D'accord, enchanté Petra. Tu sais si tu étais dans la cour? Ou dans la rue?

Mes souvenirs se floutent et je ne sais plus. Je me met à pleurer, je ne peux même pas aider.

-Ne pleure pas princesse, tous vas bien. Ce n'est pas important, me rassure-t-il. Tu as le numéro de ta maman ?

Je cligne deux fois.

-D'accord. Tu sais ce qui est vraiment important?

Je cligne deux fois, encore.

-Savoir si tu es pour le PSG ou pas.

Si je le pouvais je rigolerai.

-Mais dit moi, tu es Française ma puce?

Je cligne deux fois. D'après maman, j'ai la double nationalité. Mais je ne sais même pas ce que c'est.

-Je me disais, tu la ce charme des pays du nord. Ukrainienne ?

Je cligne deux fois, amusé par sa réponse.

-Russe alors?

Je cligne une fois.

-Bingo, je suis trop fort. T'as vue?

Je rigole intérieurement.

-Tu as un frère ou une sœur ?

Je cligne deux fois. J'ai... Enfin, j'ai eu un grand frère un jour.

-Oh toi aussi tu es fille unique! J'en vois si peu !

Si je pouvais, je lui ferais un câlin, je lui sourirai.

-Moi c'est Emerique. Mais appeler moi Emé, d'accord?

Je cligne une fois. Je t'adore déjà Emé.
On arrive visiblement aux urgences et ça me panique. Je suis toute seule.

-Ne t'en fais pas princesse, je vais rester avec toi jusqu'à l'arrivée de ta maman. Tu es d'accord?