Chapitre 2

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Une nouvelle journée de cours se fini. On est jeudi, plus qu'un jour et c'est le repos. Maman m'a promis qu'on ne resterai pas sur Paris ce week-end.
La sonnerie me sort des rêveries.

-N'oubliez pas pour Lundi, exercices 1 à 7 page 40.

Personne ne l'écoute. Ce pauvre homme me fait mal au cœur. Je suis encore là dernière à sortir.

-Faut vraiment tu bouges en sortant. Passer après tous le monde ça gâche notre réputation sans dec, râle Mohammed.
-On a pas tous envie de finir chez Pôle Emploie Mohammed, lui répondis-je un petit sourire malicieux accrocher au visage.
-En sortant d'ici y'a pas beaucoup d'autres choix la roskove, réplique-t-il arrogant.
-Ou la drogue, conclue un troisième qui passer à côté de nous.

Je me fige lorsqu'il passe son bras sur mon épaule. Dégage tes pâtes de mon corps.

-Alors comme ça tu es russe ? Me demande-t-il.

J'allais répondre mais on me tire par la main. C'est Ken. Il me fait avancer mais l'autre ne lâches pas le morceau.

- Ca te regarde pas Riahd.
-Bah quoi Samaras, tu partages pas ta chérie ?

Il le stop en le poussant. Je me retrouver au milieu de ça.

-C'est pas ma chérie.
-Quoi? C'est celle d'Hakim alors ? Tu vas lui prendre aussi?
-Ferme ta gueule, dit Hakim en arrivant.

Ils se tchekent sûrement pour détendre l'atmosphère. Mais moi je boue avec leurs conneries.

-C'est quoi son petite nom à cette jolie petite blonde?
-Celui de ta mère connard, réplique Alphonse.

Ils commencent à me gonfler tous. Idriss a dû remarquer car il s'est avancer lorsque j'ai craqué à leurs énième réflexion sexiste envers moi.

-Maïs vos gueules! Hurlai-Je en pleins milieu de la rue.

Je me tourne vers l'autre con de troisième.

-Je m'appelle Petra et adresse encore une de tes phrases de merde et je te ferme ton шлюха носик, говнюк.*

(*shlyukha nosik govnyuk = te fermer ton putain de bec, connard)

Je les pousse tous les trois pour passer et avance dans ce chemin que je connais désormais par cœur. Je ne les écoutent pas derrière. Je rentre dans le bâtiment et monte les marches vers mon chez moi. Je me retrouve, comme d'habitude, devant cette porte fermée. Je regarde ma montre, 18:29. Dans trente et une minutes, c'est l'appel avec Papa et Maman n'est pas là.
Quelques minutes plus tard, je vois Ken arriver.

-Toujours pas les clés ?
-Ne me parle pas ken.

Il perd instantanément son petit sourire.

-Désoler Petra, de ce qui s'est dit.
-C'est pas ce qui s'est dit qui m'à la plus déranger. C'est que vous vous sentiez obligés de me défendre. Je n'ai même pas pu en placer une.
-On veux juste qu'il ne t'arrive rien. Tu sais pas comment ça marche ici.
-Je n'ai pas su me défendre face à Mohammed ?
-C'est Moha', il ne t'aurai jamais touché.
-Tu ne t'ai jamais demander pourquoi je savais me défendre ?
-Parce que ta mère savais que tu allais venir ici?
-Parce qu'en Russe, quand tu t'appelles « Albokov », tu ferais mieux de savoir te défendre, courir. Ici je ne risque pas de me faire kidnapper par des agents sous le régime Poutine pour faire pression à mon père. Ou me faire frapper à mort par des parents Pro-Poutine. Parce qu'ici tous ce que je crains c'est un poing dans les dents.

La cité de l'amour  [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant