L'existence

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Mon cœur bat fort dans ma poitrine. C'est un poul qui veut vivre. Mes mains tremblent, mes yeux sont rouges. J'ai craqué. Dans ma tête, j'ai des envies avortés. Je refoulé tout, tout le temps. J'aimerais refouler ma propre vie à l'état de néant. À quoi bon exister? Ma vision de ma future mort me hante. La fin est inévitable. Pourquoi continuer à vivre? Des cadavres partout. Des corps en décomposition qui déambulent. Des mots qui sont comme du charabia. Le langage des sourds qui ne se comprennent pas. Plus je vis et moins j'ai envie de vivre. Je m'isole. On accepte ma condition de recluse. Puis la tristesse s'empare de moi. La douleur est tellement forte qu'elle me fait angoisser. Toutes les pensées refoulées refont surface. Je transpire la tristesse et le désespoir. Je ne suis plus humaine. Je suis une ombre. Je suis l'ombre d'un robot. Je rejette cette vie de toutes mes forces, mais elle me colle à la peau. Ce cœur qui bat j'aimerais ne plus jamais l'entendre. Cette tête qui imagine n'importe quoi, j'aimerais qu'elle se taise. Ces idées macabres de la vie, j'aimerais qu'elles disparaissent. J'en peux plus de cette vie de vivre dans la peur que quelqu'un découvre combien mes pensées sont noires. Des cadavres partout. Une belle femme mais au fond elle pue. Elle sourit mon coeur à envie de fondre et d'être attendri mais je me souviens que je ne suis qu'une simple personne juste comme ça, qu'elle ne connait pas. Quand elle me touche ou qu'elle me parle, mon coeur fond, mais je sais que ça ne veut rien dire au fond. Je suis tellement triste. J'agis bêtement. Je fais le contraire de ce que je devrais faire pour lui plaire. Elle n'a besoin que de parler et j'aimerais l'entendre parler encore et encore. Je l'imagine me chuchoter des mots doux à l'oreille, puis tout de suite après, je réalise que dans la réalité, jamais ça n'arrivera. Mon coeur à mal. Mon coeur souffre de vivre dans mon imaginaire. Son visage m'apparaît parfois et suffit pour me rendre heureuse. Cette fille à tellement de pouvoir sur moi. Elle peut me rendre triste et heureuse en quelques secondes. Être homosexuelle, c'est voir sa vie être régie par l'inconstance. Aimer trop souffrir trop et vivre un bonheur incommensurable. Après avoir vécu la passion, tout te paraît monotones, ennuyant, faux. Tu pense que vivre c'est vivre la passion, l'excitation de retrouver son petit rayon de soleil, pour ressentir, pour vivre. J'essaie de m'empêcher de sombrer dans la misère en ne me donnant pas le droit de succomber à l'amour homosexuel. Je me sens comme si j'étais en train de m'auto- assassiner. Malgré tout ce que je sais sur l'attirance homosexuelle, je continue de regarder des vidéoclips homosexuels, des films homosexuels, nourrir cette part de moi qui a faim de romance, d'amour et de joie. Je sais pourtant que cette voie est la voie de la tragédie. Mon esprit est attiré par la tragédie. J'essaie de le redresser, mais il est trop sauvage. C'est un travail énorme d'essais de plier son esprit dans une direction. Ce n'est pas mon habitudes, moi qui ne fait que changer tout le temps de À à Z en tout temps. Je suis masculine, je ne me soumet pas. Je peux charmer les hommes, mais je ne peux pas charmer les femmes. Mon chemin semble déjà tout tracé pour que je le suive. Ma voie semble tracée. Il suffirait que je la suive, paisiblement, traditionnellement, sauf que j'en suis incapable. Ce côté rebelle ne veut pas rester de marbre face aux femmes. Ou je les déteste ou je les aime, je les adore, ou je les rejette de toute mon âme. Les femmes, mes semblables, secrètement, je les dévalorisent. Je les trouve bête. Je m'auto- détruit. Il faudrait faire un gros travail de fond sur moi, pour désamorcer toutes ces bombes. Je suis consciente que si ça continue comme ça, ces bombes vont se retrouver autours de mon corps mort, immobile. Si ma raison se fait asservir par mes sombres desseins, je ne donne pas cher de ma peau. Je sais maintenant que je suis mon plus grand danger. Espérons que l'espoir pointera le bout de son nez et que la lumière soit, pour éclairer la pauvre scène pathétique de mon existence. Si seulement je pouvais devenir fière, et cesser d'avoir honte d'exister. J'aimerais donner un peu de répit à ce pauvre cœur qui bat trop fort, et qui pour le moment, vit craintivement. J'aimerais briller, sortir de ma misère. Écrire est comme toujours une thérapie. Il faut vivre un jour à la fois. Égorger les enfants qui pleurent en fond sonore lol être sois même. C'est vrai quoi, les mioches sont insupportables. Je vais leur dire de la fermer. Je ne suis plus capable. Allez, commencer à agir au lieu de toujours cogiter! Excusez moi, mais ma vie m'attends!

Lettre à mon angeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant