La tourmente

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Je finissais toutes mes histoires avec la mort. Je suis forcée d'admettre que la mort ne résous rien. Il m'a prit à part. Il a voulu me recycler alors que j'étais encore utilisable, et maintenant il veut me jeter pour de bon. Il a changé. Je le ressens. Je lui demande toujours qu'il relativise l'opinion qu'il a de moi. Je suis obstinée. Ma persévérance en amour a disparu. Elle est s'est déplacée. Elle est tenace. Je ne peux pas avoir tort. Je dois avoir raison. Je pourrais capituler. Je pourrais faire marche arrière. Je pourrais me réveiller tard, revenir au mode de vie que j'avais avant de changer. J'étais si bien ! Pourquoi m'avoir retiré de mon berceau ou je faisais mon nid ? Je peux rester. Je peux partir. Honnêtement, je ne sais pas ce qui est juste. J'ai envie d'étirer encore un peu le ruban. J'ai envie de voir jusqu'ou je peux aller. Je ne veux pas partir. Je veux profiter du peu de temps qu'il me reste avant le point de non retour. Je n'ai pas envie de découvrir que j'avais raison. Je veux me borner à avancer tout droit. Si je m'étais trompée, ce n'est pas si grave que ça. Dans tous les cas je gagne au change, alors, je vais vraiment profiter du temps qu'il me reste, et tenter de rétablir ce qu'il y a à rétablir. J'ai besoin de discipline. J'ai besoin de volonté. Je dois être forte. Je suis une battante. Je suis courageuse. Mon regard blasé se pose sur le monde avec indifférence. Je n'ai rien vécu, et j'ai fait le tour de tout. C'est un sentiment étrange et paradoxal. Pour l'instant, il faut juste que je respire, que je lâche l'affaire, et que je vive ma vie. Sans remous, sans tourmente, en attendant demain.

Lettre à mon angeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant