Au début, ils se croisaient. Un sourire par ici. Un sourire par là. Pas plus. Les amis en commun les rapprochent peu à peu. Puis tout a commencé lors d'une soirée. Ces amis en communs les ont réuni. Elle ne cherchait pas l'amour, elle l'évitait. Il était en couple mais ne l'aimait pas, il avait abandonné ce sentiment depuis des années. Ils ont bu un verre. Ils ont ri ensemble. Après l'After avec toute l'équipe, ils rentrent chez eux. Elle le trouve sur les réseaux sociaux , et quelques instant plus tard, les voilà en pleine communications.
Le feeling passe. De fil en aiguille les numéros sont échangés. Les sourires sont accompagnés de discutions. Et ils finissent pas s'organiser une soirée.
Ils se retrouvent à un bar. Ce bar où ils se sont rencontrés. Ils prennent un verre et parlent. Elle sourit et se sent bien. Il la regarde et rigole avec elle. Les heures passent et le froid arrive. Il lui propose de finir au vin chez lui. Elle accepte. Elle se lève, il l'imite et avance le premier. Elle le suit et entame une nouvelle conversation. Ils marchent tous les deux côte à côte pendant cinq bonnes minutes avant d'arriver chez lui. C'est un modeste T1, agréable et bien décoré. On s'y sent bien quand on y entre.
Il servit deux verres de vin et posa quelques questions. Il s'intéressait à elle. Tout en l'écoutant il s'assit sur son lit. Elle finit ce délicieux vin blanc et posa son verre avant de le rejoindre sur le lit. Il avait posé son verre sur la petite table à proximité et s'était allongé mais l'écoutait toujours. Elle s'allongea à côté. Inconsciemment - ou peut être pas - ils se rapprochèrent. Elle ferma les yeux et posa sa main sur son visage. Elle aimait ressentir les choses sans la vue. Il avait la peau douce. Il ferma les yeux. Il aimait cette main douce sur son visage. Elle l'effleura et caressa de ses doigts délicatement son visage.
Le temps sembla s'arrêter, pour lui comme pour elle. Leurs cœurs battaient rapidement. Chaque caresse augmentait cette sensation et les emmenait plus loin encore de la réalité temporelle. Il s'y mît aussi et toucha son visage avec une délicatesse dont elle n'avait jamais eu droit avant. Leurs bouts de doigts effleuraient leurs lèvres. La tentation augmenta. Le temps s'écoula mais ils ne le sentaient pas. Ils n'arrivaient qu'à sentir leur corps profiter de cette tendresse, et écouter l'appel de leur lèvre réciproquement. Il n'y eut rien d'osé. Les mains restaient sur le visage. Elle se répétait qu'il était déjà pris. Il se répétait qu'il ne voulait pas la blesser elle. Ce qui fut penser fut dit à haute voix. Ils se confiaient l'un à l'autre. Elle ne put résister, il ne put l'arrêter. Ils s'embrassèrent. Le temps explosa alors. Tout n'était que poussière sans importance. Elle aimait sa tendresse et sa fougue. C'était un baiser doux et passionnel. Ils recommencèrent et le temps reprit son court. Elle eut la force de l'arrêter. Et il eut le courage de l'encourager à ne pas lâcher prise sur sa décision. Ensemble ils réussirent à lutter ce soir là.
Le temps passa à nouveau. Les discutions en public se transformèrent en simple sourire. Personne ne se douta de rien pourtant. Devant les autres ils n'étaient que des connaissances. Mais par messages ils devenaient de plus en plus complices. Plus le temps s'écoulait et plus ils apprenaient à se connaître. Ils avaient beaucoup de points communs. Le plus grand d'entre eux était celui sur l'amour : ils ne voulaient pas s'engager. Ils affirmaient que les relations amoureuses ne les menaient qu'à la souffrance de l'autre et d'eux même. Et ce détail là ils ne l'oublieraient pas. Ils finissent par se redonner un rendez vous. Ils se retrouvèrent seuls dans cette petite pièce chaleureuse. Ils parlèrent au départ, puis il lui donna un cours d'anglais comme ils avaient convenu. Elle n'était pas très douée alors que lui était bilingue. L'aide sembla donc une bonne idée pour se revoir. L'ironie voulu qu'il ne sache parler espagnol alors qu'elle oui. Elle avait de la famille Espagnol. Ils se mirent d'accord pour de l'entre aide. Ils se virent plus souvent pour un cours d'espagnol ou d'anglais. Ils se rapprochaient. Puis un après midi, ils finirent l'espagnol et regardèrent l'heure. Ils avaient encore du temps pour eux. Ils aimaient bien leur moment privilégié, leur moment à eux. Mais cette après midi là, le temps avait jouer en leur faveur. Sa copine avait décidé de rompre peu de temps avant ce cours. Et il s'était brièvement confié à elle. Et elle ne l'avait pas oublier. L'espagnol finit, ils se regardèrent dans les yeux. Elle sourit et lui ne put s'empêcher de l'admirer. Une pulsion les envahit alors. Elle posa sa main sur la sienne. Il aimait sentir sa peau douce et elle le savait. Elle laissa son autre main allait jusqu'à son visage. Leurs corps se mirent à battre fort et en même temps. Il prit son visage entre ses mains, ses pouces effleurant la peau de ses joues. Ses lèvres réclamèrent les siennes. Elle ferma les yeux. Il savait qu'elle profitait de chaque sensation qu'il lui transmettait. Il posa alors ses lèvres contre les siennes. Le temps implosa alors une fois de plus. Ils aimaient cette sensation d'éloignement. Ils ne contrôlaient rien et se laissaient emporter ensemble loin. Le baiser devînt plus intense, les caresses plus osées, la tentation plus forte, et le désir plus puissant. Ils se laissèrent entraîner là où leurs corps et leurs sens les menaient.
Ils finirent tout simplement l'un à côté de l'autre, allongés et plus proches encore. Il se mit à la questionner. Il ne voulait pas qu'elle soit déçue ni qu'elle le regrette. Elle avait aimée. Elle le lui affirma. Il ne voulait pas lui faire de mal, pas à elle. Le temps avait reprit son chemin. Ils discutèrent sans penser à l'heure qu'il était. Et au fil de la discussion vînt la question sur eux. Y aurait il un « nous » ? Non. Ils pensaient pareil. Pas d'amour. S'il devait y avoir de l'amour, il finirait par avoir une fin. Mais .. s'il n'y a pas de commencement, il n'y a pas de fin. Et ça ne s'arrête pas. Pas vrai ? Ils finirent par dire ensemble « J'ai peur de te perdre... je ne veux pas prendre ce risque inutile. ». Et ce qui fut dit fut appliqué. Pas d'amour. Non. Juste de l'amitié, de la tendresse, du chahut, des rigolades, de l'intérêt pour l'autre et du désir. Tout ce qu'un couple fait. Mais eux ne s'aimaient pas - ou du moins ne l'avouaient pas.
Le temps passa encore. Ils n'arrivaient plus à se détacher de l'autre. Pas un jour s'écoule sans qu'ils ne parlent. Ils se voyaient, se souriaient et discutaient un peu. Ils parlaient surtout par messages ou seuls chez lui.
Mais au fil des jours qui s'écroulent, cela devînt plus dur de se regarder sans rien ressentir. Ils s'évitaient. Elle voulait lui plaire, elle voulait plus. Il ne voulait pas se mettre en couple. Il ne voulait pas la perdre.
Mais au final, l'évolution de ce qu'ils vivent est elle importante ? Est-ce nécessaire de mettre un mot sur ce qu'ils entretiennent ? Ne peuvent-ils pas être simplement heureux ?
Le temps les mènera là où ils le souhaiteront. Le plus important est qu'ils soient bien. Le temps les fera évoluer et peut être même changer d'avis...
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Confession D'un Coeur
Poetry"Tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d'etre vécu" l'Étranger ~Albert Camus~ (/!\ Attention : certains poèmes ou certaines nouvelles pourraient choquer; les sujets abordés sont souvent sensibles. )