Chapitre 3

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Le lendemain, je me suis réveillé allongé sur la terrasse de l'hôtel avec la tête de Sara au-dessus de la mienne.

- Coucou, ça va ?

- Très bien et toi ?

Pour toute réponse, elle s'est penchée et m'a embrassé. Marc, ayant vu la scène, a dit d'un air surpris :

- Heu, Victor, je viens de rêver ou j'ai bien vu ce que j'ai vu ?

- Je pense que tu viens de rêver. Ai-je répondu en rigolant.

Nous nous sommes redressés pour descendre rejoindre les autres qui étaient en train de préparer le petit déjeuner. A table nous avons discuté pour savoir ce que nous allions faire dans la journée après ce qui s'était passé la veille. Après un long débat, nous avons finalement décidé d'aller voir au collège ce qu'il s'y passait.

Contrairement à la veille, la ville n'était plus déserte mais il y avait à présent des soldats qui patrouillaient dans les rues de la ville. Ils circulaient par groupes de vingt et le bruit rythmé de leurs pas nous a permis de les éviter pour arriver au collège. Durant le trajet, nous nous sommes demandés où étaient passés les habitants.

Quand nous sommes enfin arrivés devant le collège, nous nous sommes cachés derrière un immeuble pour observer le portail. Celui-ci était gardé par trois hommes. Je me suis retourné et j'ai annoncé au groupe :

- Il y a trois garde devant l'entrée. Il faut qu'on trouve un moyen d'entrer.

- On n'a qu'à leur tirer dessus.

- Non, ça serait risqué car personne ici n'a jamais tiré avec une arme mais eux si, donc dès qu'ils nous aurons vus, ils vont répliquer et nous nous ferrions décimer. On oublie cette idée.

- Sinon, on peut utiliser l'immeuble.

- Qu'est-ce que tu as derrière la tête ?

- On pourrait grimper dans le bâtiment pour être au dessus d'eux et après profiter de la position stratégique pour les maîtriser.

- Ok, ça me plaît. Vous êtes partant pour ce plan ?

Les autres ont approuvés donc avec Marc, nous sommes rentrés dans l'immeuble par l'issue de secours derrière celui-ci. Les marches ont été avalées quatre à quatre et les appartements ont défilé jusqu'au troisième étage où nous sommes rentré dans un appartement en toquant d'abord à la porte mais comme aucune réponse ne s'est faite entendre nous l'avons enfoncé sans trop de difficulté car l'immeuble était vieux et la porte fragile.

Une fois dans le quarante mètre carré, nous avons chercher de quoi maîtriser les soldats car nous ne voulions pas les tuer. Au final, les meilleurs objets trouvés ont été un micro-onde et la télévision. Alors nous nous sommes approchés discrètement du balcon, la baies vitrée fût ouverte silencieusement et une fois sur la balcon, j'ai regardé par dessus la rambarde et j'ai pus voir que nous étions juste au dessus des trois hommes. Nous avons porté la télé à deux tellement elle était grande, puis nous l'avons lâché. À l'impact sur la tête de deux des gardes, la télé a explosée en mille morceaux qui sont allés se loger dans le sol et dans les veste des hommes.

Les deux blessés ne se sont pas relevés mais le troisième a levé la tête vers nous alors nous lui avons jeté le micro-onde mais il l'a facilement évité et il s'est précipité dans l'immeuble. Nous sommes rapidement rentrés dans l'appartement en cherchant de quoi se défendre. Dans la cuisine, Marc a trouvé une poêle et moi une serpillière. Nous nous sommes mis de chaque côté de la porte d'entrée en attendant que l'homme arrive.

Au début, il n'y avait pas un son, puis des bruits de pas ont retentis dans les escaliers. Ils se rapprochaient de plus en plus de nous, mais lorsqu'ils ont été tout proche, les bruits ont cessé. Nous avons attendu quelques instants mais il n'y avait toujours personnes. Marc a alors regardé par l'entrebâillement de la porte. Il a alors reçut un coup qui l'a propulsé en arrière et il est tombé au sol. Son nez s'est soudainement mit à saigner. L'homme est alors entré dans l'appartement. Je l'ai frappé avec ma serpillière mais il s'est protégé avec son arme et le manche s'est alors brisé en deux. J'ai donc utilisé le deux morceau de serpillière pour dévier son arme puis lui planter un des bout dans les côtes. Il s'est plié en deux et j'en ai profité pour lui asséner un coup de genou dans le menton. Son cou a craqué, sa tête est partit en arrière et il s'est effondré par terre. J'ai pris son pouls. Il battait, faiblement mais il battait. Marc m'a aidé à trouver de quoi l'attacher puis nous sommes redescendu pour rejoindre notre groupe. Sara en voyant Marc avec le nez en sang s'est inquiétée.

- Ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Nous leur avons donc raconté comment nous nous étions débarrassé des hommes puis nous sommes tous rentrés dans le collège.

Nous avons traversé la cour en silence puis nous sommes montés à l'étage mais il n'y avait pas âme qui vive. Les salles de classe étaient vides et un silence angoissant pesait sur nous. Nous avons continué notre visite et quand nous sommes arrivés à hauteur de la cantine, on a entendu du bruit. Nous nous sommes arrêtés et nous avons regardé par la porte entrebâillée. Les élèves étaient en train de manger sous l'œil attentif des soldats.

Pendant que nous regardions la scène, deux gardes se sont approché derrière nous. Ils ont pointé leurs armes vers nous et nous ont dit de nous retourner en levant les mains en l'air. C'est ce que nous avons tous fait sauf Marc qui s'est enfuit en prenant les gardes par surprise qui ont alors tiré mais les balles sont venus se loger dans le mur sans toucher personne. Un des gardes s'est élancé à la suite de Marc laissant l'autre pour surveiller le reste du groupe. Le garde restant était plus jeune et moins expérimenté quand il s'est rendu compte qu'il était seul pour une trentaine d'élève qui le regardaient fixement, il a commencé à paniquer.

- Ne bougez pas ou je tire.

Nous étions réunis en une masse compacte et je me suis caché dans cette foule pour attendre le bon moment où je lui ai sauté dessus, d'un coup de pied, je l'ai désarmé puis tout le monde s'est jeté sur lui et nous l'avons plaqué au sol en le tenant fermement malgré ses débattements.

Je me suis élancé à la suite de Marc qui s'était fait rattraper par le garde et qui était en train de se faire ramener. Je me suis caché derrière une porte et quand le garde est passé, j'ai surgit et je lui ai donné un coup sec derrière la nuque. Il n'a pas bronché et a voulu me saisir mais Marc, qui s'était défait de son étreinte, lui a donné un grand coup de pied derrière le genou et le garde s'est effondré au sol comme une masse. Sa tête a fait un bruit sec quand elle s'est cogné au sol et il s'est évanoui.

J'ai demandé à Marc s'il allait bien, il m'a répondu que s'était le cas donc nous sommes retournés auprès des autres mais ils n'étaient plus seuls. Avec eux, il y avait une quinzaine de soldats qui étaient en train de les attacher, ils leurs mettaient des menottes reliées entre elles par une longue corde. Nous sommes restés caché, impuissants, pendant qu'ils emmenaient nos amis en dehors du bâtiment.


Rêve d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant