Chapitre 5

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La cellule était sale et elle puait horriblement. Elle faisait à peine cinq mètres carré, de quoi accueillir une pauvre banquette en bois pour m'allonger sur une longueur de la geôle. Au sol, il y avait du pain ainsi qu'une cruche d'eau pour m'alimenter et me désaltérer. Je me suis assis sur la banquette pour réfléchir.

Il fallait que je me pose pour tenter de répondre à toutes les questions qui tournaient dans mon esprit. Pourquoi Sara m'a-t-elle menti ? Quelles sont les intentions de Silas ? Qu'est-ce que je fais ici, au fond de cette geôle ?

Le temps s'est écoulé lentement, très lentement, il n'y avait aucune fenêtre, aucune lumière, aucune horloge, aucun repère temporel qui m'aurait permis de savoir quel moment de la journée il était.

Je m'ennuyais, alors ne pouvant rien faire, j'observais chaque détail de la cellule. Et en faisant attention, j'ai pu remarquer de tout petit yeux présents sur chaque murs. Je me suis approché, alors j'ai vu que ce n'était pas des yeux mais en réalité des objectifs de caméra. Ils étaient en train de m'observer. Me faisaient-t-ils passer un test ?

Cette découvert me fit froid dans le dos.

Mal à l'aise de savoir que j'étais observé, je me suis mis dans un coin en fourrant ma tête entre mes bras pour essayer de dormir.

Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais enfermé dans cette cellule avant d'entendre un cliquetis dans la serrure et que la porte ne se soit ouverte.

- Lève-toi. M'a dit un garde. Silas veut te voir.

On m'a emmené à travers le bâtiment jusqu'à Silas. Il était assit dans le même siège, dans la même salle mais cette fois avec une luminosité déclinante traduisant la fin de la journée.

Il n'y avait que cinq gardes dans toutes la salle mais c'était trop pour moi seul, en plus du fait qu'ils étaient armés. N'ayant aucune chance de fuite j'ai donc écouté ce que Silas avait à me dire.

- Alors Victor, ton séjour s'est bien passé ?

- Très bien, merci. Ai-je dis ironiquement.

- Tu penses que tu as été enfermé combien de temps ?

- Je ne sais pas, une semaine ? Trop longtemps en tout cas.

- En réalité, tu n'es resté là-bas qu'un seul jour. C'est fou comment on peut perdre la notion du temps sans repère. Tu ne penses pas ?

- Ce que je pense surtout, c'est que vous m'avez observé comme un animal en cage.

- Oh ça, ce n'est rien, nous avons juste commencé quelques tests et les résultats semblent très positif de ton côté et ils encouragent la poursuite de recherche. Justement, je te propose un nouveau test. C'est très simple, ce serait une partie de paintball dans la ville en ruine, juste toi contre moi.

La ville en ruine était un lieu désaffecté. Des immeubles gris et sinistres qui s'étendaient sur une grande zone, en groupant plusieurs quartiers un peu chaud de la ville.

On m'avait dit qu'avant que cela devienne comme ça l'était à présent, c'était un quartier d'affaire très prospère. Mais que c'était à cause d'expériences qui avaient mal tourné qu'il avait complètement changé, et que les habitants avaient été obligé de partir durant plusieurs années avant que les quartiers soient à nouveau habités.

Mais c'était devenu un lieu de vandalisme où régnaient des gangs qui se faisaient la guerre entre eux et où personne n'osait retourné tellement c'était un endroit désert et sombre.

Mais bon, comme Silas avait arrêté tous les habitants, il devait être vide à présent et il ne devrait plus y avoir des gangs.

- Si tu gagnes, a reprit Silas, tu pourras regagner ta liberté tandis que si tu perds, tu restera ici pour une durée indéterminée, pour accomplir mes tests qui semblent tant te déranger.

- De toute façon, je n'ai pas trop le choix.

- En effet.

- Dans ce cas, je suis obligé d'accepter.

- Très bien alors à demain, à la ville en ruine.

À ce moment-là, Sara est arrivée dans la salle, elle est passé devant moi et elle est venue se pencher à l'oreille de Silas pour lui murmurer quelque chose que je n'ai pu parvenir à comprendre mais il a sourit et il a approuvé de la tête.

- Comme je veux que tu sois en forme pour demain, je te laisse une chambre confortable cette nuit.

Puis il a donné un ordre aux soldats qui m'ont fait quitter la pièce. En sortant, j'ai vu Sara me regarder avec un sourire. Les gardes m'ont conduit dans les étages supérieurs du bâtiment jusqu'à arriver devant une porte métallisée.

Sans un mot, ils l'ont ouverte, m'ont fait entrer dans la chambre et ils ont refermé la porte à clé derrière moi.

Rêve d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant