Chapitre 18

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Allongé sur mon lit, je cherchais à m'endormir sans pour autant y parvenir en me tournant et retournant dans toutes les sens. Mon esprit préoccupé par trop de questions pour pouvoir se reposer, le temps défilait.

J'avais chaud et ayant l'impression d'étouffer, je me suis levé, ai enfilé un jean et je suis sortis de ma chambre en essayant de faire le moins de bruit possible.

Errant au hasard dans les couloirs du grand bâtiment, mes pas m'ont finalement conduit jusqu'à la petite piscine, enfin petite, elle était certes moins grande que la piscine d'entraînement mais elle mesurait environ quinze mètres sur dix.

Elle s'étendait au bord d'une terrasse carrelée surplombant la vallée. À débordement, l'eau coulait formant une cascade qui rejoignait le ruisseau dans le creux de la vallée. La lune, haute dans le ciel, reflétait tel un miroir les rayons solaires, éclairant d'une belle lumière la nuit étoilée.

J'aimais la sensation du carrelage froid sous mes pieds nus, la fraîcheur de l'air sur mes épaules, le silence et le calme nocturne. M'asseyant au bord de la piscine, j'ai mis mes pieds dans l'eau agréablement tiède puis allongé dos au sol je contemplais la beauté céleste.

J'essayais de retrouver les différentes constellations que je connaissais; la Grande Ourse, Orion, Cassiopée, Andromède. De temps en temps, des étoiles filantes passaient et j'admirais ce spectacle naturel.

Au bout de quelques minutes j'ai entendu un pas feutré provenant des escaliers menant à la terrasse. Je me suis redressé et retourné pour reconnaître la silhouette d'Ana, simplement vêtue d'une grande chemise blanche qui lui descendait jusqu'à ses jolies cuisses dénudées. Elle s'est approchée pour s'asseoir à côté de moi.

- Tu n'arrives pas à dormir ? Me demanda-t-elle.

- Non, ce soir, l'idée de ne plus revoir mes parents me tourmente, ils me manquent. Dis-je, le regard plongé dans le vague devant moi.

- Les miens me manquent aussi. Me dit-t-elle en posant sa main sur la mienne.

J'ai tourné la tête vers elle, elle était resplendissante, ses yeux verts brillaient dans la nuit étoilée et ses cheveux dorés ondulaient doucement sur ses épaules. Je me sentais hypnotisé par cette fille. Le temps semblait s'être arrêté et je sentais les palpitations de mon cœur se répandre dans mon corps. Ses lèvres scintillantes m'appelant et sans aucune possibilité de résistance, je me suis penché vers elle pour sceller mes lèvres contres les siennes.

Je pensais qu'elle allait reculer mais elle n'en n'a rien fait. Mettant sa main sur mon cou pour m'attirer à elle, elle répondait à mes espoirs enfouis depuis des jours. Notre baiser fut des plus langoureux et la prenant par la taille, j'ai doucement décollé mes lèvres de sa bouche pour les reposer délicatement le long de son cou. Entre deux baisers, je lui ai murmuré :

- Ana, je t'aime...

Et elle m'a répondu, le regard lumineux :

- Moi aussi je t'aime Victor.

Me caressant le torse de ses jolies mains, elle les a finalement ramené sur les boutons de sa chemise qu'elle a retirer un à un jusqu'à ce qu'elle soit entièrement ouverte laissant entrevoir un magnifique corps et des sous-vêtements noirs. Nous nous sommes relevés en nous embrassant, puis j'ai ôté mon jeans en gardant mon caleçon blanc. Ana a souri puis m'embrassant et posant ses mains sur mon torse, elle m'a poussé assez fort pour que je bascule en arrière et finisse dans la piscine. Quand je suis remonté à la surface, elle rigolait et son visage radieux m'emplissait de bonheur.

Je l'ai éclaboussé alors elle m'a rejoint dans l'eau en plongeant gracieusement. Elle est réapparue juste derrière moi pour m'enlacer. J'ai plongé mon regard dans le sien pour lui dire à quel point je l'aimais.

Nous avons fini la soirée dans la piscine à regarder les étoiles. Je lui ai raconté ma noyade dans le lac en détails, notamment le moment où son visage m'était apparu me redonnant la force de survivre et que c'était à ce moment là que j'avais compris que je l'aimais.

Puis quand nous avons commencé à avoir froid nous sommes retournés aux chambres. Ana m'a demandé :

- Est-ce que je peux venir chez toi pour cette nuit car je pense que n'arriverai pas à dormir ?

- Oui, bien sur, lui ai-je répondu en ouvrant la porte.

Nous sommes rentrés dans ma chambre, jetant un coup d'œil sur le réveil posé sur ma table de chevet, j'ai vu qu'il était tard. Nous nous sommes séchés dans les serviettes trouvées dans mon armoire. Puis je lui ai prêté un T-shirt, un peu trop grand pour elle, qu'elle enfila, se lovant dedans tel une enveloppe protectrice.

Nous nous sommes couchés, fatigués, dans mon lit et allongés l'un contre l'autre, nous n'avons pas eu trop de mal à trouver le sommeil. La dernière vision que j'ai eu avant de sombrer, était sa tête posée sur mon torse et mes bras enlaçant une des plus belle fille que je n'eu jamais rencontré.

Rêve d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant