Chapitre 7

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Je me suis réveillé en criant et en sueur. Est-ce que tout ça avait été réel ou cela n'avait été qu'un rêve ? Je n'aurais su le dire, il n'y avait aucune trace de la présence ou du passage de Sara dans la chambre.

J'étais perdu entre rêve et réalité. Mais, la réalité n'est-t-elle pas un rêve éveillé ?

Trêve de réflexion, je devais me concentrer sur le présent pour me préparer à la journée qui m'attendait.

Un plateau avec un petit déjeuner était posé sur la table. J'ai mangé puis je me suis habillé avec les vêtements que j'ai trouvé, pliés et posés sur une chaise.

Quand on est venu me chercher, la nuit que je venais de passer était loin derrière moi et j'étais déterminé à affronter Silas pour retrouver ma liberté.

Les soldats m'ont conduit jusqu'à la grande salle qui était illuminée par le soleil matinal. Silas m'attendait.

- Bonjour Victor, alors es-tu prêt ?

- Évidemment que je suis prêt à gagner !

- On verra mon petit, on verra.

Nous sommes sortis du bâtiment pour partir en direction de la ville en ruine dans les véhicules militaires des soldats. Une fois arrivés, nous sommes sortis des véhicules et j'ai pu contempler les immeubles à la façade dégarnie et triste. On m'a donné un fusil de paintball et une combinaison rouge que j'ai dû enfiler. Silas, quant à lui, enfilait une combinaison blanche.

Une fois équipé, il m'a dit :

- Je te rappelle la règle du Paintball. Dès que quelqu'un est touché, la partie est finie. Tu partiras dix minutes avant moi dans la ville pour que ça dure un peu car je te rattraperai facilement.

- Tu sembles bien sûr de toi , lui ai-je répondu.

- Je sais ce que je vaux, la probabilité que tu gagnes est extrêmement faible, penses-tu que je t'aurais proposer ce défi si je n'étais pas sûr de gagner. Je vais juste tester combien de temps tu peux tenir. À présent, tu peux y aller quand tu veux.

Quand j'ai compris que l'épreuve commençait, je suis parti dans la ville en courant.

J'ai couru entre les immeubles, dans les avenues désertes. Plus je courais, plus je me rendais compte que je n'avais aucune chance de remporter l'épreuve. Je ne pouvais m'enfuir de la ville car elle était entourée de grillages barbelés donc j'ai essayé de repérer le plus grand des immeubles pour ensuite entrer à l'intérieur.

C'était une grande tour d'une centaine de mètres de haut.

J'étais dans un hall de ce qui semblait être un ancien hôtel de luxe en très mauvais état, la pénombre et la poussière régnaient en ce lieu. J'ai cherché les escaliers car j'ai supposé que l'ascenseur ne fonctionnait pas. J'ai repéré un plan de sécurité de l'hôtel pour l'évacuation en cas d'incendie. J'ai cherché les escaliers sur le plan du rez-de-chaussé.

Une fois les escaliers trouvés, je me suis mis en quête du sommet de l'immeuble et j'ai gravis les escaliers trois par trois. Après avoir gravi tous les étages, les dix minutes d'avance étaient largement écoulées. Je suis arrivé essoufflé en haut des escaliers où se trouvait une porte métallique close. J'ai donné un grand coup de pied dans la porte et elle s'est ouverte en claquant et en provoquant un courant d'air.

J'ai avancé au dehors, sur le toit-terrasse de l'immeuble puis je me suis approché du bord en étant à plat ventre pour ne pas perdre l'équilibre si je restais debout. Une fois la tête au-dessus du vide, j'ai pu bien observer la ville mais aussi les cent mètres de vide qui me séparaient d'une mort certaine.

J'ai scruté la ville à la recherche de Silas quand soudain, je l'ai vu assis sur un banc à côté d'une grande place située devant l'ancien hôtel. Il était en train de boire un soda, des lunettes de soleil sur le nez et son fusil de paintball posé à côté de lui. Il a tourné la tête vers moi, à enlevé ses lunettes et m'a fait un signe de la main. Tranquillement, il s'est levé, a pris son fusil et s'est dirigé vers l'immeuble.

Comment avait-t-il fait pour me voir d'aussi loin et pour savoir où j'étais ? J'ai essayé de lui tirer dessus mais en vain à cause de la distance trop importante qui nous séparait. Je savais qu'il allait entrer dans l'immeuble, grimperait les escaliers et surgirait sur la terrasse d'une minute à l'autre. Le stress a alors commencé à m'envahir.

Rêve d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant