Chapitre 23

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Nous sommes sortis de la pièce pour allez préparer nos affaires. Je suis donc allé dans ma chambre pour prendre mon sac et y mettre quelques affaires. Puis, une fois prêt, je suis allé chercher Ana dans sa chambre et nous sommes ensuite allés au garage de la base où étaient garés quelques bolides. Des voitures plus belles les unes que les autres qui n'attendaient que d'être conduites par les agents ayant eu leur permis. Je me suis alors approché d'une Ferrari 488 GTB rouge. J'ai dit avec émotion :

- J'avais tellement hâte de pouvoir conduire une de ces voitures et ce jour est enfin arrivé, le problème est que nous avons l'embarras du choix.

J'hésitais entre le modèle Grand Turismo de Maserati ou le modèle Vanquish d'Aston-Martin. J'ai essayé d'ouvrir la portière de la Maserati mais elle était fermée.

- Peut-être que c'est mieux avec les clés, non ?

Nous nous sommes retournés et nous avons vu Natacha nous tendre un trousseau de clé et un sac à dos. Elle m'a confié les clés et le sac à dos a été pour Ana.

- Vous regarderez ce qu'il contient dans le train, ça devrait vous être utile. Sur ce, je vous souhaite une bonne mission et tachez de la remplir avec succès.

Nous sommes finalement montés dans l'Aston-Martin et j'ai allumé le contact. Le vrombissement du moteur s'est fait entendre. Natacha a rajouté :

- Et un dernier détail Victor, fais attention à la voiture.

- Oui madame.

La porte du garage s'est ouverte et nous sommes sortis dans notre véhicule étincelant. Je sentais la puissance du moteur sous mes pédales et j'ai pu le faire rugir une fois que les lignes droites de la plaine ont remplacé les routes sinueuses de la montagne.

Puis après une trentaine de kilomètres, un grand grillage nous a bloqué le passage. Un homme le surveillait depuis sa cabine placée juste à côté et qui était remplie d'écrans sur lesquels apparaissaient les images du grillage prisent par les caméra placées tout le long de celui-ci. Le gardien nous a vu arriver, nous a reconnu car il travaillait au campus, et a ouvert le grillage avant que nous n'arrivions à sa hauteur. Nous sommes passés puis la grille s'est refermée derrière nous.

De l'autre côté du grillage, un panneau était placé de tel sorte que les personnes arrivant dans l'autre sens puisse le voir portant l'inscription : « Terrain militaire, défense d'entrer ». Ainsi, il n'y avait pas de touristes perdus qui arrivaient par inadvertance jusqu'au campus. Nous avons donc poursuivi notre route pour arriver dans un petit village de campagne que nous avons traversée en essayant de ne pas trop nous faire remarquer avec notre véhicule, éclatant grâce à l'entretien qui lui avait été prodigué donc il n'était pas vraiment dans son élément au beau milieu d'un petit village campagnard.

- Tu aurais pu choisir une voiture qui attire un peu moins l'attention, m'a gentiment reproché Ana.

- Je suis désolé mais je n'ai pas pu m'en empêcher, tu me connais et tu sais que depuis le temps que j'attends de pouvoir conduire une voiture de ce type je ne pouvais pas rater cette occasion.

Puis une fois le village traversé et quelques kilomètres supplémentaires parcourus, nous sommes enfin arrivés dans une ville un peu plus grande. Nous avons pris nos sacs et sommes allés à la gare où un agent, nous attendant, devait ramener la voiture au campus. Ce dernier l'a prise, s'en est allé, je l'ai suivi des yeux avant de rentrer dans la gare.

Le numéro et le quai de notre train étaient affichés sur un des écrans de la gare. Nous sommes allés sur le quai en question en attendant le train. Celui-ci n'était que très peu rempli, il n'y avait qu'une dizaine de personnes patientant avec leurs grosses valises. Au bout d'une dizaine de minutes, le train est apparu à l'horizon puis s'est arrêté le long du quai. Les portes se sont ouvertes et nous sommes entrés dans le train. Nous avons rapidement trouvé nos places en première classe, nous étions situés sur l'étage inférieur du train et étions l'un en face de l'autre. Une fois les passagers installés, le train est parti et a pris de la vitesse rapidement.

Durant le trajet, je me suis reposé un peu pour être en forme après et me suis endormi la tête sur l'épaule d'Ana. Je me suis réveillé quand le train s'est stoppé à l'arrêt suivant. Un jeune garçon d'environ quatorze ans est monté et s'est installé dans un siège à notre hauteur, dans l'autre rangée. Il était brun, plutôt grand et avait des yeux verts. Il me rappelait moi-même quand je suis arrivé au campus quelques années plus tôt, j'avais l'impression qu'il s'était écoulé des siècles mais en même temps que c'était la veille. Notre perception du temps est étrange dans les souvenirs. Il a mis ses écouteurs et a fermé les yeux jusqu'à l'arrivée à Paris, sans faire aucun bruit pour ne déranger personne.

Rêve d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant