Douzième virage

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Hello !

Oulah, ça faisait longtemps ici ! Enfin, voilà un chapitre ! Éventuellement, ils sortiront plus vite lorsque j'aurai terminé mon histoire principale, "Redemption".

Douzième virage.

L'homme était ligoté sur une chaise au beau milieu d'une pièce sombre et vide. Son torse était nu, bien ciselé, et Monster aurait dit qu'il devait avoir un visage agréable à regarder, mais il était difficile de bien voir ses traits à cause du sang qui barbouillait sa peau, de sa lèvre inférieure fendue et de son œil tuméfié. Ghost avait l'air de l'avoir bien amoché. Il était surprenant que le dénommé Derren n'ait pas encore parlé pour dire autre chose que son nom.

— Derren, prononça le biker en s'assurant de faire bien rouler chaque syllabe sur sa langue.

Le prisonnier releva la tête et son œil indemne détailla Monster de la tête au pied, cherchant à savoir à qui il avait à faire.

— Alors, on ne veut pas parler ? poursuivit le motard. On verra si tu tiens le même discours après avoir goûté à ce que je suis capable de te faire...

Monster avisa du regard une bassine d'eau qui avait été apportée exprès...

***

— Voilà la chambre de Monster ! s'exclama Scandal en poussant Noah à l'intérieur de grands appartements.

Le blond, Jack et Lord venait de lui faire faire le tour de la somptueuse propriété non sans lui poser quelques questions embarrassantes.

— Et où est ma chambre ? demanda le jeune professeur en haussant un sourcil.

— Ta chambre ? répéta Jack.

— Oh, si tu avais eu une chambre privée, chaton, je serais venu t'y rendre visite chaque soir, s'exclama Scandal avec une expression perverse, mais Monster a tenu à ce que tu l'attendes sagement ici, dans ses appartements.

L'homme exprima une mine boudeuse jusqu'à ce que Lord roule les yeux et mette fin à la conversation :

— Alors reste tranquille et ne brise rien. Le boss viendra te voir toute à l'heure.

Là-dessus, l'homme claqua la porte. Noah sursauta et cligna plusieurs fois des yeux avant de courir vers la porte. Il agrippa la poignée et la tourna sans succès. La panique le grimpant, il frappa la porte en criant :

— Ouvrez-moi ! Bon sang, qu'est-ce que vous foutez ! J'exige que vous m'ouvriez sur le champ !

Il frappa et se débattit pendant ce qui lui sembla des heures, mais rien à y faire : la porte demeura obstinément fermée. Une chaise avait peut-être été mise pour la bloquer et il était persuadé qu'un des hommes de main de Monster gardait l'entrée.

Désespéré, il se laissa glisser contre le mur en poussant un long soupir. Il balaya la pièce des yeux. Il y avait bien une fenêtre, mais il aurait été fou de se jeter depuis le troisième étage. La chambre était luxueuse. Le lit était immense – assez pour accueillir une petite orgie – et un mini-bar trônait dans un coin de la pièce. Il y avait aussi un petit salon privé et une grande salle de bain. La décoration était simple, mais efficace.

***

Plus tard, alors que Noah c'était presque endormi à même le sol, la porte de la chambre finit par s'ouvrir, le réveillant sur le coup.

Monster avait l'air furieux. Le courroux planait dans son regard et il claqua la porte derrière lui. Sa chevelure brune était emmêlée, sa mâchoire serrée et ses traits tirés. Il poussa un cri de rage et balaya d'un seul bras le contenu posé sur une étagère, brisant un vase.

MonsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant