Monster

Premier virage

I swear... it's get better au tome 2 hahaha J'ai écrit y'a longtemps, mais le tome 2 est mieux, le tome 3 est top, le tome 4 sera sûrement le meilleur <3

Nouvelle histoire, alors j'espère que ça vous plaira ! 

Premier virage.

— Bienvenue aux infos de six heures ! Ce matin, les Skull's head, le groupe criminel le plus puissant de l'heure, dirigé par leur chef Monster, déclenchent hier soir une fusillade dans le quartier Ouest contre une autre bande de motards rivaux. La bataille aurait été à cause de... –

En soit, rien de nouveau sous le soleil. Noah éteignit la télévision avec un soupir. Il semblerait qu'il y ait un regain de violence dans la ville depuis un certain temps. C'était peut-être le mauvais temps ? Cela faisait depuis trois jours qu'il pleuvait. Il n'en pouvait plus ! Ça commençait à devenir difficile même avec les élèves de cinq et sixième année auxquels il enseignait. Personne n'aimait la pluie et être confiné à l'intérieur.

Noah récupéra sa mallette et se mit en route pour l'école. Il adorait son job qui lui permettait d'aider les autres et de passer ses journées avec les enfants. Il prenait tout ça vraiment à cœur. Par contre, depuis quelques semaines, un élève l'inquiétait en particulier...

À la récréation, il le convoqua donc à son bureau. Le petit garçon vint le voir, tout penaud, déçu de ne pas pouvoir aller s'amuser avec ses amis.

— Sam, dit Noah, qu'est-ce qui ne va pas depuis quelques semaines ? Tes notes ont baissé drastiquement ! Ça commence à m'inquiéter tout ça, tu sais ?

Sam piétina nerveusement le sol.

— Je suis désolé, monsieur James, c'est que mon père est occupé ces temps-ci et que, du coup, il n'a pas beaucoup de temps pour m'aider à faire mes devoirs...

Le père de Sam ne se présentait jamais aux rencontres parents-profs, alors Noah le crut. Son père devait être un homme d'affaires ou quelque chose dans le genre.

— Je vois.

Il se pinça la lèvre et repoussa ses lunettes de vue sur l'arête de son nez avec son indexe, manie qu'il avait depuis tout petit.

— Dis-moi, Sam, ton père a déjà pensé à te prendre un tuteur ?

— Je ne sais pas, monsieur... Il ne laisse pas n'importe qui entrer chez-nous, alors je ne sais pas s'il accepterait...

Et c'est alors que Noah eut une idée.

— Et moi ?

— Quoi ?

— Tu penses que ça irait si je venais chez-toi deux ou trois fois par semaines après l'école pour t'aider à pratiquer ? Tu crois que ton père accepterait ?

Le visage de Sam s'éclaira d'un grand sourire.

— Je vais lui demander dès ce soir !

— Parfait, alors donne-moi ton agenda, je vais lui écrire un mot et tu me ramèneras sa signature et sa permission demain, d'accord ?

***

Le lendemain, c'est tout joyeux que Sam lui avait rapporté l'accord de son père pour qu'il vienne donner des leçons de tutorat. Et c'est de cette façon que Noah se retrouva devant la demeure du petit garçon.

— C'est vraiment une grosse maison..., souffla-t-il, impressionné avant de sonner à la porte, mallette en main.

Il avait probablement visé juste en disant que le père de Sam devait être un homme d'affaires important parce que lui et son fils habitaient un véritable manoir ! Le genre d'endroit qu'il ne pourrait pas se payer même en économisant pendant plus de vingt ans !

La porte finit par s'ouvrir sur Sam qui le regardait du haut de ses trois pommes avec un immense sourire.

— Vous êtes là ! s'exclama-t-il.

Noah lui rendit son sourire.

— Où est ton père ?

— Oh, il rentrera tard ce soir, mais venez, je vais vous montrer où on peut s'installer pour faire mes devoirs.

Le gamin le conduisit dans la grande salle à manger où Noah avait peine à croire qu'ils n'étaient que deux à prendre leurs dîners à cette table qui pouvait accueillir au moins douze convives !

Ils s'y installèrent et firent des mathématiques pendant environ une heure, puis du français durant une demie heure. Noah s'arrêta quand il remarqua qu'il perdait l'attention de Sam et que ce dernier commençait à bâiller.

— Tu es fatigué, tu veux qu'on arrête ?

Sam secoua la tête en se frottant les yeux.

— Non... je vais juste aller me chercher un verre d'eau.

Il se leva et disparut dans la cuisine. Noah entendit alors des pas plus lourd et une voix gronder le gamin.

— Sam ! Qu'est-ce que tu fais encore debout à cette heure-ci ?

— Ah ! Je suis désolé, papa ! Je voulais seulement étudier encore un peu pour améliorer mes notes...

— Tu n'amélioreras rien du tout si tu tombes de fatigue. Tu dois être en forme pour l'école demain, Sam ! Aller, file te coucher !

Sam revint alors dans la salle à manger et afficha une mine penaude à Noah.

— Je suis désolé, mais mon père dit que je dois aller dormir.

— Oui, c'est sans doute mieux comme ça, lui répondit le professeur avec un clin d'œil. Va au lit et on se revoit demain à l'école !

— Oui, monsieur ! À demain !

Le gamin fila pour aller mettre un pyjama et se glisser au lit. Un sourire niais sur le visage, Noah se leva et commença à rassembler ses affaires. C'est alors qu'un homme sortit de la cuisine.

— Alors, c'est vous le nouveau professeur de mon fils à domicile ?

La voix lui parut grave et moqueuse. Se sentant un peu vexé, Noah se retourna pour faire face à l'inconnu. L'homme était grand – peut-être dans les 1m90 – et couvert de tatouages des pieds jusqu'au cou. Ce fut les deux premières choses qui le frappèrent directement.

— Oui, c'est moi et je suis également son professeur de classe à l'école. Je suppose que vous êtes son père ? Je suis enchanté de vous rencontrer, je suis Noah James.

L'étranger le détailla de haut en bas, puis passa un coup de langue lubrique sur ses lèvres.

— Si on m'avait dit que les professeurs étaient aussi sexy, j'aurais engagé un tuteur à domicile depuis bien plus longtemps pour Sam.

Noah sentit sa gorge s'assécher d'un seul coup. L'inconnu était définitivement grossier. Il était soulagé de ne pas l'avoir rencontré avant à une rencontre de parents, finalement !

— Je vous demande pardon ?

— D'ailleurs, je vous remercie d'être passé donner un coup de main à mon fils. C'est important pour moi qu'il aille à l'école et qu'il ait de bonnes notes, je veux qu'il réussisse bien et puisse terminer sa scolarité, parce que moi, je n'ai pas eu cette chance...

— Ce n'est rien, ça ne m'embête pas du tout de venir. Quel est votre nom, par ailleurs, j'aimerais bien le prendre en note ?

L'homme hésita un instant, puis dit :

— Max, mais le plus souvent, mes amis, les journalistes et la police me surnomment Monster.

Et c'est avec ce surnom que Noah sut que sa vie allait prendre un tournant parfaitement inattendu.