Dix-huitième virage

23.2K 1.8K 146
                                    

Dix-huitième virage

La douche lui avait fait un bien fou. Il s'y était tellement masturbé qu'il se demandait s'il lui restait toujours un peu de force pour baiser Noah. En voyant le jeune homme lascivement allongé sur le lit, s'étant déjà débarrassé de ses vêtements avant qu'il n'arrive, il sut qu'il ne serait jamais à cours pour Noah. C'était tout bonnement impossible avec un corps comme le sien ! Et sans parler de ces lunettes gardées obstinément sur son nez qui lui donnait un petit air d'intello sexy.

Sa pomme d'Adam monta et descendit avec une lenteur excessive le long de sa gorge, tandis qu'il contemplait le jeune professeur.

— Eh bien..., gronda-t-il, on dirait que quelqu'un a changé d'idée concernant le point « avoir des relations sexuelles » avec moi.

Noah pouvait voir la lueur prédatrice dans les prunelles de Monster. Ça aurait presque pu le faire reculer.

— Tu as envie de voir Sam...

— Ne prononce pas le nom de mon fils dans un moment pareil, bon sang, je t'en prie ! le coupa le biker en fermant les yeux.

Le professeur se reprit donc :

— Tu as envie de le voir et j'ai envie de rentrer chez-moi et si mon cul peut faire en sorte que le tien se pose dès demain matin sur ta moto et que tu me ramènes à la maison, alors j'ai décidé que ça valait coup. Et franchement, même si ça me fait mal de l'admettre, je ne déteste pas coucher avec toi, même si tu agis souvent comme un véritable connard.

Il grimaça. Ça lui faisait presque mal de le dire à voix haute.

Si Noah était honnête avec lui-même, il devait avouer que Monster avait un physique de rêve – que ses tatouages ne gâchaient en rien – et qu'il était capable de lui faire voir des étoiles en quelques coups de bassins. Le sexe n'avait jamais été aussi chaud qu'avec lui. Rien à voir avec les petites sauteries qu'il avait pu partager avec un ami à l'université.

— Je pense qu'il faut que je note cette date sur un calendrier.

— La ferme, répliqua le professeur en rougissant légèrement de colère et de gêne mêlées. Je suis putain de nu sur ton lit, alors est-ce que tu peux arrêter de parler trente secondes et faire en sorte qu'on en finisse au plus vite ?

Monster se sentit vexé.

— « En finir au plus vite » ? Je te garantis que quand j'en aurai terminé avec toi, tu ne diras plus ça : tu me supplieras pour en avoir encore.

Il afficha un sourire carnassier.

— Dans tes rêves peut-être.

— Je prends ça pour un défi, grogna le biker en grimpant sur le lit, laissant tomber la serviette qui faisait office de dernier rempart entre lui et son désir.

Il rampa sur Noah qui frissonna, tandis que les lèvres de l'homme parcouraient sa peau. Sa langue glissa entre ses fins abdominaux, puis s'enroula autour de son téton. Monster mordilla le pauvre bout de chaire rosée. Ses mains glissèrent sur les côtes de Noah et vinrent agripper ses fesses, les malaxant et les soulevant dans sa direction.

Le tatoué déposa les chevilles de Noah sur ses épaules et se pencha entre les jambes du jeune homme. Ce dernier sentit alors quelque chose d'humide se presser contre son orifice.

— Oh, mon Dieu ! gémit-il en s'accrochant aux draps du lit lorsque Monster commença à le baiser avec sa langue.

Si cela était possible, tandis qu'il s'affairait à donner du plaisir à son compagnon avec sa bouche, le biker avait un sourire arrogant plaqué aux lèvres.

MonsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant