Troisième jour à Tahiti, deuxième reveil dans ce lit confortable, et les placards sont toujours en grêve. Le programme pour la matinée n'a pas un choix très large. Passer une journée tranquille donc rester chez moi est la meilleure solution mais il faut remplir les placards même si l'envie de faire les magasins n'est pas présente. J'attrape mon téléphone et regarde l'heure : 9h49. Flemmarder ou faire les courses? Si mon ventre ne criait pas famine, j'aurais définitivement pris le premier choix mais je suis malheureusement obligée de sortir de mon pyjama pour aller faire les courses et éviter de finir affamée dans un canapé devant une série télé avec du popcorn. Ah non, j'ai pas non plus!
Puisque ma valise est remplie de ce type de vêtements, j'en sors un short en jean et un tee-shirt banal. Le matériel necessaire à cette excursion réuni, soit porte-monnaie, téléphone et lunettes de soleil, je sors de la location. L'habituel air chaud de Tahiti m'atteint dès mon premier pas à l'extérieur et bizarrement, la plage est moins bondée que les autres jours, ce qui me remets en tête que sortir c'est bien mais dormir c'est mieux. J'entreprends ma marche vers le marchand de fruits, ne sachant pas où trouver un magasin normal. Bonne chance quand tu sais même pas où tu te trouves sur Tahiti. OH! Un magasin! C'est parti pour les courses!
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Trois sacs de courses et quelques sachets de fruits et légumes dedans, eh galère! Quelle idée m'est passée par la tête d'acheter autant de nourriture aussi? Je n'ai jamais passé autant de temps dans un magasin. Les vacances me montent sûrement à la tête. Mais bref, pour en revenir à ma galère, j'hésite à faire don d'un de mes sacs, ils sont largement trop lourds pour les aliments contenus dedans. Selon moi, le plus lourd est le sac à surgelés qui contient du poulet, des glaces, des frites.. et c'est tout, je crois. Comme si je ne galérais pas assez, la hanse d'un de mes sacs de courses craque. Je me mets à l'insulter de tous les noms et m'arrête à un banc.
-Bordel de... Je souffle et essaye de réparer ça comme je peux jusqu'à ce qu'une main de pose sur mon épaule.
-Besoin d'aide? demande une voix familière.
-Oh non la meuf lourde.
-Ok, je sais que j'ai un peu forcé hier mais c'est pas de ma faute si t'es canon, sourit-elle
-Si tu es venue pour ça, tu peux retourner d'où tu viens!
-Mais non, m'agresse pas! Je suis pas là pour ça, on est parties sur de mauvaises bases toi et moi.
-À qui la faute, je lui reproche même si, au final, j'en ai pas grand chose à faire d'elle.
-Désolé, c'était plus fort que moi. Je venais juste t'aider mais si tu le prends comme ça, dit-elle, commençant à partir.
-Attends!
Elle se retourne vivement, une lueur d'espoir dans les yeux que j'aurais pris un malin plaisir à exterminer si j'étais de mauvaise humeur. Je lui tends le sac de course cassé et quelques sachets en souriant qu'elle accepte volontiers et me dirige avec elle vers mon "chez-moi". Notre petite marche silencieuse dure à peine cinq minutes. Devant la porte, elle hésite entre pénétrer dans mon espace personnel ou déposer le sac et partir. Je l'ai deviné en la voyant rester au pas de la porte, un sourire de cruche sur le visage. D'un signe de tête, elle comprend qu'elle peut entrer. Au moins elle est pas conne. À partir de ce moment, on s'atèle à ranger les courses.
Entre les boîtes de conserves, les chips, les cochonneries et les céréales, mes placards n'ont jamais été aussi remplis. Je suis sûre que j'avais l'air d'une cruche avec mes sacs de courses, du moins, avant ce que la grande brune vienne m'aider. Pour la remercier de son geste, nous voilà atablées chez moi à manger des coquillettes au fromage, un délice! Du moins, du fromage aux coquillettes, vu la tonne de fromage mise dedans mais bon, c'est la recette.

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Beach House (Camren)
FanfictionLes mariages forcés, on sait ce que c'est sans forcément en vivre. Pourtant, c'est ce que Lauren Jauregui va vivre. Mais lorsque le chemin d'une brune aux yeux verts croise celui d'une cubaine plus que canon au cours du voyage de noces, risquera-t-e...