Beach House (Camren)

Chapitre 1

-Mesdames et messieurs, veuillez attacher votre ceinture, l'avion va atterir sous peu, annonce une voix masculine diffusée dans tout l'avion, me sortant de mes pensées.

Après ce nombre interminable d'heures, nous allions enfin sortir de cette cage volante. Certaines personnes me diraient : "mais c'est bien l'avion, qu'est-ce que tu baves toi?" (même elles 'ne seraient pas normales parce que l'avion c'est fatigant) Après toutes ces heures entourée de personnes qui gloussent, d'autres qui ronflent et une femme en train d'accoucher aux alentours de minuit, la seule envie d'une personne "normale" aurait été d'atterir le plus rapidement possible ou sauter en parachute de l'avion.

Sans trop réfléchir, j'attache ma ceinture et me cale au fond du siège, fermant les yeux pour profiter des dernières minutes durant lesquelles je ne serais pas coincée sur une île entourée de touristes. Par contre, t'es coincée dans un avion entourée de touristes. Rien de pire qu'un voyage de noces cliché pour une destination clichée.

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C'est au bout d'une quinzaine de minutes que nous arrivons à l'hôtel en bord de mer que les parents Griffin ont loué il y a de cela longtemps, je suppose. Seul bémol : nous n'avons qu'une seule chambre, en soit un seul lit. Donc je devrais dormir avec Tyrone quand il ne sera pas avec une gonzesse. Super.. J'ose juste espérer qu'il ne ronfle pas comme un ours. Ce sentiment d'obligation est simplement horrible, pourtant être bloquée avec lui sur une île pour un long mois l'est encore plus.

N'ayant rien d'autre à faire à part ne morfondre, j'enfile mon maillot de bain, un short et un débardeur, fraîchement sortis de ma valise, et décide d'aller faire un tour pour me familiariser avec les lieux. À peine ai-je mis le pied à l'exterieur de l'hôtel que la chaleur frappante de Tahiti me parvient. C'est déjà mieux que d'être coincée dans un cinquante mètres carrés avec un drogué. La plage est en face de moi, des personnes s'amusant par groupes d'amis ou par couples à peu près partout. Chanceuses sont ces personnes qui sont ici entre proches pour des vacances ou qui habitent ici et ne sont donc pas sur cette île par obligation. Et pourtant, sans se mentir, c'est pas tous les jours qu'on va à Tahiti gratuitement mais mon lit me manque, j'aurais préféré continuer ma vie de jeune adulte irresponsable tranquillement. En observant les personnes sur la plage, mes pas se sont machinalement dirigés vers un banc vide, sous un parasol en bambou, où je me trouve maintenant assise.

On pourrait penser qu'une fille seule observant la plage est une asociale, mais j'essaie simplement de récupérer un minimum de joie de vivre en observant des personnes rire entre elles. Par exemple, le groupe de quatre filles qui semblent avoir mon âge : deux des quatre filles en portent chacune une sur leurs épaules qui essayent de pousser leur adversaire dans l'eau en riant aux éclats. On fait ça dans une piscine normalement. Quatre filles sexy surement ici pour des vacances. Un sourire orne mon visage à cette vue qui me fait simplement penser à mes meilleures amies. Elles me manquent déjà.. La petite blonde sur les épaules d'une black tombe soudainement à l'eau. Je me mets à rire doucement devant cette scène ridicule. La fille sur les épaules d'une autre comparable au sosie de Beyoncé descend après avoir lancé et regard rapide en ma direction et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Tellement discrète, Lauren. Le "sosie de Beyoncé" vient vers moi et affiche un sourire dès que son regard capte le mien. Elle arrive rapidement au niveau du banc où je me trouvais seule à l'instant.

-Salut, beauté fatale, ça te dit de venir avec nous? C'est inadmissible de laisser un canon tout seul sur un banc, dit-elle, souriant de toutes ses dents. Niveau technique de drague, on repassera.

-Ma mère m'a toujours dit de ne pas parler aux inconnues, même si elles ressemblent à Beyoncé, je réponds sans cacher mon amusement.

-Je t'adore déjà toi, s'exclame-t-elle en souriant. Moi c'est Dinah, mais tu peux m'appeler Queen D. Quel est ton prénom, charmante demoiselle? tente-t-elle en se retenant visiblement de rire.