Chapitre 6

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Si ma mémoire est bonne, je crois que je ne me suis jamais sentie aussi faible de toute ma vie. Cet abruti m'a littéralement dévisagé et probablement cassé une côte. S'il n'avait pas nettoyé le sol étant sobre, le bordel serait toujours présent. Même après quatre jours, la douleur est toujours aussi forte, le côté droit de mes côtes est devenu bleuté et il m'est presque impossible de bouger. L'autre con a cassé mon téléphone, c'est mort pour appeler les secours. C'est beau les mariages forcés. En rentrant à Miami, je compte bien amener mes géniteurs en procès pour ça même si ça n'a pas de sens. Ces derniers jours, la totalité de mon temps est passé dans le canapé ou dans mon lit, c'est mort pour que je sorte dans cet état Aujourd'hui, ce sera sûrement la même chose: canapé, télé, dodo. Du moins, si bouger m'est possible et parti comme c'est, mon lit fera largement l'affaire aujourd'hui.

Dring : bruit insupportable de la sonnette de la porte d'entrée. Je ne sais pas qui s'est trompé de maison, mais faut être con pour se tromper comme ça. Laisse sonner, ils vont se barrer. Deux minutes plus tard, sonnette. Putain, ils sont déterminés eux. S'ils ont laissé leur gosse jouer avec la sonnette, il faudra me trouver une hache sans oublier des sacs poubelles pour cacher les preuves de mon meurtre. Je me redresse difficilement, mets des lunettes sur mon nez pour cacher partiellement les dégâts et me dirige lentement vers la porte d'entrée, ravalant des gémissements de douleur. Sonnette.

-Oui, j'arrive! Je m'énerve et ouvre d'un coup la porte, faisant sursauter les deux filles face à moi.

-Lolo! S'exclame la cubaine qui me saute dessus pour un koala hug, m'arrachant un cri de douleur qui la fait directement redescendre. Oh non, je t'ai fait mal Lolo? Où ça?  Parle moi, s'il te plait, panique Camila.

-Chancho, recule que je vois les dégâts, blague Dinah en avançant vers moi mais perd son sourire en me voyant me tenir le flanc droit. Si tu me dis que cuban ass t'as fait ça, je te giffle, se moque elle en gardant quand même un air sérieux.

-Je- Les mots bloquent, respirer devient difficiles et les larmes me montent aux yeux.

-Lolo? S'inquiète la cubaine.

-Bon, lâche Dinah avant de m'arracher les lunettes de la figure. Tu me dis qui t'as fait ça et quand avant que j'aille chercher Allysus.

-Tu sais, le mec avec qui tu voulais.. euh.. Voilà.

-Ouais, répond-t-elle avec un hochement de tête.

-Bah c'est lui, je continue.

-Ok, dit-elle calmement, je l'interroge du regard pour une réaction si lasse. Je vais lui casser la gueule à ce puceau! S'exclame-t-elle. Mais d'abord, on t'amène à l'hôpital.

-Tu sais où il est? Lui demande, sceptique, la cubaine.

-Non mais c'est pas compliqué, on appelle les pompiers!

-Cheechee, tu crois qu'il y a des pompiers ici?

-Y'en a bien à Miami, donc il y en a ici aussi!

-Vos gueules, j'interrompt leur dialogue. Une côte cassée c'est grave?

-Et tu arrives à rester debout? Me demande la brunette.

-Bon, si je me rappelles bien, dans Grey's Anatomy, ils disent qu'avec une côte fracturée on a mal, tu as mal? Demande DJ et continue après mon hochement de tête. Difficultés respiratoires? Je hoche de nouveau la tête. Bon, flemme d'aller à l'hosto pour une radio si on sait ce que t'as. Il te faut un bandage. T'as ça? Je hoche de nouveau la tête. Et ils faut des médocs pour dégager la douleur. Chancho, reste avec le Vampire, moi je vais à la pharmacie, finit-elle et part en courant.

Et la voilà partie au grand galop, déjà hors mon champ de vision, mqe laissant pour compagnie la machine à crises de jalousie. La brunette qui d'ailleurs à la tête baissée, ses chaussures soudainement très intéressantes. Au fond, il m'est arrivé de songer pendant ces quatre jours ce qui me serait arrivé si sa main n'avait pas eu la soudaine envie de mettre KO ma joue. Ces deux merdes ne me seraient pas arrivées, mais elle ne m'aurait pas gifflé si j'avais passé l'après-midi avec elle. J'suis pas à sa disposition bordel! Une partie de moi arrive tout de même à trouver ça mignon. Cela prouve qu'elle tient un peu à moi sans me connaître totalement, "c'est le charme Jauregui", de ce que disaient mes parents alors que je ne plaignais d'avoir trop d'amis à l'école primaire. À cette idée, un léger sourire se pose sur mes lèvres.

Marre d'uniquement observer ses cheveux bruns, je la tire vers moi et enroule mes bras autour de son cou pour l'étreindre, la serrer contre moi. Mon cœur se prépare à être rejeté, battant plus vite qu'à la normale. Étreinte transformée en câlin chaleureux lorsque la brune referme ses bras autour de mon dos. Qu'elle touche sans faire exprès l'endroit où ma peau est violette n'importe pas, son câlin rendant la douleur invisible. Seulement quelques secondes après, je dégage mes bras, voulant rentrer et échapper à la chaleur étouffante d'aujourd'hui mais elle resserre la pression de ses bras autour de mon dos, tellement que la douleur revient me frapper et m'arrache un gémissement de douleur par la même occasion. À peine un quart de secondes après, ses yeux emplis d'inquiétude ne scannent alors qu'elle bafouille des mots incompréhensibles. T'as pas de train à prendre, oh!

-Moins vite Camz! Je vais pas te manger, je ris, pressant toujours de ma main ma côtea douloureuse.

-Mais Lolo, jet'aifaitmal et jevoulaispastefairedumal, pardonne-moi!

-Bon, il est où le bouton pour la ralentir, je me plains, mimant une télécommande dans mes mains, faisant rire bêtement Camila. Bref, il fait chaud, ça te dit d'entrer? Je lui demande, elle paraît surprise.

-Euh, oui, je crois, hésite-t-elle.

-Tu rentres, point.

La cubaine ne se fait pas prier et rentrer, analysant la pièce pendant que je ferme la porte. Rester debout sans avoir mal devenant difficile, je me dirige vers le canapé et m'y asseois. Elle me fait la gueule ou pas en fait? Non, parce qu'observer la maison des gens, c'est tout sauf normal, vois-tu? Alors je te parierais de venir t'asseoir dans le canapé comme une personne normale. Mais elle lit dans les pensées je crois, parce qu'elle vient s'installer dans le canapé, même si elle impose une petite distance. Bon, c'est simplement une coïncidence, point.

-J'vais faire docteur pour les vampires, crie Dinah qui, pour son entrée fracassante, fait claquer la porte contre le mur.

Je vais finir par croire que cette porte et ce mur sont similaires à des aimants, à force.

-

Ce qui est chiant quand on est blessé, c'est que nos mouvements sont très restreints, donc l'amusement doit passer en second plan et il faut avouer que faire arbitre pendant une partie de beachvolley au lieu de jouer est ennuyant. Maintenant, je comprends les personnes qui arrivent à s'endormir devant un match de je ne sais quel sport. Quand on veut regarder un match, par exemple, du basket, on le regarde parce que ça nous intéresse. Mais, point positif, le match a un temps limité, pareil pour le foot. Là, j'ai plus l'impression de regarder la coupe du monde de tennis. Leur match dure depuis déjà une demi-heure et le quatuor n'est apparemment pas décidé à laisser à la balle le droit de toucher le sol. Chaque service dure une éternité!

Bon aussi, je vais pas mentir, mais ça fait aussi un petit bout de temps que je regarde sans gêne le corps de Camz. Non pas par perversité, juste parce qu'elle a un beau corps, un boule qui chamboule, des jambes fines, une bonne petite poitrine, et j'en passe! Attention, les trois autres filles ont aussi de beaux corps, mais mon regard est incessamment attiré par celui de la cubaine. Comme si elle avait lu dans mes pensées, la voilà qui a visé la mauvaise personne. Si elle met l'arbitre KO, ça va pas le faire! Je donne un coup de boule dans le ballon au même moment où il touche mon front pour attertir dans les mains d'Ally qui arrête complètement le ballon. Wow, c'est enfin terminé. Le duo Camila/DJ nous offre une magnifique danse de la victoire.

-Et boom! DJ mène la danse, minimoys, s'exclame la polynésienne. Direction la maison du vampire pour fêter ça!

x-x-x-x-x

Hey guys!
Bon bah, chapitre 6 hein :') et bruuh on a cours dans 4h ;-;

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Bye :)

Beach House (Camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant