Chapitre 22

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La fameuse soirée karaoké passée, les jours sont passés d'une vitesse éclair. Le départ est plus proche que jamais, dans cinq jours seulement. Mon temps est désormais partagé entre la compagnie de Camila et Dinah, les deux autres filles étant souvent aux abonnées absentes. Si parfois je les ai croisées, Ally préfère rester avec Normani pour éviter qu'elle ne pique une crise du bitch tu mens à ma meilleure amie je vais te balancer tu vas voir. Ces vacances sont parties beaucoup trop en cacahuètes -pour ne pas être vulgaire.

C'est par cette température beaucoup plus lourde que d'habitude que ma petite-amie a décidé de faire une sortie à la plage, seulement elle et moi -comme si on ne l'avait pas fait presque chaque jours ici-, mais ce n'est pas pour me déranger, loin de là. Cette fois, ma cubaine a prévu de faire un pique-nique entier, elle a réuni crème solaire, serviettes de plage, vêtements de rechange et à manger, beaucoup de manger. En soit, le nécessaire pour passer une journée entière à la plage.

Une demi-heure auparavant, elle m'ordonnait de me dépêcher de me préparer pour partir à dix heures et trouver un endroit tranquille. Il est dix heures et quart et je l'attends toujours aussi patiemment, assise dans le canapé. Lorsqu'elle daigne enfin se présenter, elle porte deux sacs et une glacière -à en juger par sa galère- assez lourds. Immortalise ça ! Hilarante. Je prends une photo et m'empresse d'aller l'aider, prenant deux sac sur trois. 

-Trop de muscles Lolo, tu es mon héro, merci ! s'exclame-t-elle.

Puis elle s'élance vers la porte, me laissant avec son fardeau. Ça m'apprendra à faire la fille musclée tiens! Je secoue la tête de droite à gauche, un sourire plaqué aux lèvres.

-Tout pour toi, je chuchote avant de la suivre.

-T'as dit quoi? Me demande-t-elle en se retournant.

-Hm, nan rien, je lui souris.

C'est seulement en arrivant à un endroit assez calme que mes bras se détendent un peu, ayant souffert le martyre jusqu'ici. À croire que Camila aurait versé tout le frigo dans sa fichue glacière. Elle se retourne pour apercevoir ma tête affichant clairement le regret d'être aussi servante. Son ricanement provoque mon sourire, caché non sans mal. De son sac, elle sort deux grandes serviettes qu'elle étend soigneusement sur le sable. Niveau délicatesse, elle bat tous les records. Je rapproche mes fardaux de l'endroit où elle s'est installée, faisant décoller les sacs de seulement quelques centimètres au dessus du sol. Telle une grue le ferait. Je hausse les sourcils en entendant ma propre pensée et me souris intérieurement.

Les serviettes étendues au sol ne me donnent qu'une envie : dormir. Mais je ne suis pas ici pour ça, passer du temps avec la cubaine est ma priorité, qui sait ce qui peut se passer? Aucune idée, le voyage dans le temps n'est toujours pas praticable. Je finis par m'allonger sur l'une des serviettes, à côté de ma petite amie qui fouille dans un sac pour en sortir une licorne en bouée encore dans son emballage. Non pitié, pas ça.

-Lolo?

Elle me fixe du coin de l'oeil, souriant malicieusement. Donc elle veut que je lui gonfle sa licorne. Flemme.

-Mais s'il te plaît, rends toi utile!

Ma tête se relève automatiquement en l'entendant. En plus d'avoir bêtement pensé à voix haute, la cubaine insinuait maintenant que mon utilité était inexistante. Donc je porte gentiment les sacs et je ne sers à rien? Il est vrai que je n'ai rien préparé de tout ce qui est dans les sacs mais quand même, c'est méchant de dire ça. Voilà que je pense comme une gosse. Immature. Je pivote sur mon côté droit et ainsi tourne le dos à Camz.

Beach House (Camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant