Accueille-moi

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Il avait réussi. Il l'avait convaincue de rester. De tenir. Depuis, le regard de Griffin brillait de détermination. Depuis, les parents de Sirius s'acharnaient sur elle.
Un soir, alors qu'il lui rendait visite, il lui annonça :

-On s'en va. James va nous accueillir jusqu'à la fin des vacances.

Le sourire qui se dessina sur les lèvres de Griffin emplit son cœur de joie.
Les deux adolescents montèrent sur le balais de Sirius et s'envolèrent dans la nuit noire. Au bout de plusieurs heures, ils atteignirent enfin la maison de James. Ce dernier s'était endormi sur le pas de la porte, une couverture sur les épaules, et Sirius se fit un plaisir de crier dans ses oreilles. Son ami hurla, Patmol aussi. Une cacophonie s'en suivit alors, ponctuée par l'hilarité de Griffin et les remarques acerbes des voisins.

-Patmol, mon vieux, tu m'as sacrément manqué ! Griff' ? C'est vraiment toi ? Oh, par Merlin ! On a eu tellement peur !

-Il ne fallait pas, s'écria-t-elle d'une voix cassée par des semaines de hurlements.

Lorsque James s'éloigna pour la regarder, elle ne put s'empêcher d'être gênée. Elle savait à quoi elle ressemblait. Ses joues étaient creusées ; ses cheveux, devenus ternes ; ses jambes ne la supportaient même plus ; son visage avait perdu toute couleur ; et elle était à présent si maigre que l'on pouvait presque goir à travers elle.

-Par Merlin !, s'exclama une femme qu'elle supposa être Euphemia Potter. Ma chérie, viens manger un bout.

Sirius pensa à dire à la mère de James que Griffin avait du mal à avaler ne serait-ce qu'un bout de pain, mais se ravisa. Elle devait manger. Que ça lui plaise ou non.
James aperçut le regard suppliant que lançait la jeune fille à Sirius, mais ne comprit pas.

-Raconte-moi, demanda-t-il à son meilleur ami.

-C'est une longue histoire, soupira ce dernier.

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