Les maraudeurs à Poudlard, 1ère année [Terminée]

46. Punitions

       

-C'est totalement inadmissible ! Intolérable ! Que dis-je ! J'en perds mes mots !

            Sirius et James ne purent s'empêcher d'échanger un regard complice et de pouffer de rire, bien que la situation ne s'y prête guère. En effet, leur blague avait causé de nombreux problèmes, notamment dans la salle de potion.

Les deux amis avaient décidé d'utiliser le sortilège de vent chaud, en utilisant la formulation : calidum ventum. En soi, le sortilège était assez simple d'utilisation, il fallait simplement envoyer assez de puissance pour former un courant d'air chaud. Les deux jeunes l'avaient alors utilisé sans lire la suite des instructions de l'obscur livre. Surtout que Sirius voulait à tout prix quitter la bibliothèque au plus vite avant de faire une réaction allergique.

C'est pourquoi, ils ne surent pas que le sortilège ne devait en aucun cas être utiliser dans un espace ouvert, puisqu'il entrainerait un appel d'air. Et comme prévu, le sort leur échappa. L'air chaud s'engouffra dans toutes les pièces, rasant les murs et faisant voler les feuilles. Dans la salle de potion, un cyclone engendra la destruction de plusieurs centaines de flacons et la salle de divination fut elle aussi ravagée, dans une moindre mesure cependant.

Les deux amis avaient immédiatement été pris sur le fait, par un professeur McGonagall sortant furieusement de son bureau. Ils se trouvaient donc dans le bureau du directeur, tandis que les professeurs cherchaient une punition adaptée. Le directeur calma les choses :

-Allons, allons ! Mes chers amis, ces jeunes voulaient bien faire en réchauffant les couloirs

-Le sort est pourtant clair ! Il ne faut pas l'utiliser dans les espaces ouverts et à l'intérieur des bâtiments ! S'exclama le professeur Flitwick de sa voix aigüe

-Ils n'ont pas dû lire toutes les consignes. Voyons, en un coup de baguette magique, tout sera remis dans l'ordre

-Sauf pour moi professeur, grinça Rusard

-Très bien, messieurs, tous les soirs, jusqu'à la fin du mois, vous serez collé

-Quoi ! Mais il y a entrainement de Quidditch ! S'écria James, indigné

-C'est un peu extrême professeur, comment voulez-vous qu'ils travaillent ainsi ? S'étonna Pomona Chourave

-Oui, c'est vrai, comment allons-nous travailler ? Demanda Sirius d'une voix d'ange qui attira les regards incrédules des professeurs

-C'est vrai que cela fait beaucoup...

-Je pense que vous êtes trop gentil avec ses garçons, intervient le professeur Sinistra, depuis leur arrivée, nous sommes tous victimes de leurs blagues incessantes et déjà, ils ont séché les cours. Il faut les recadrer immédiatement avant que cela ne dégénère. Potter passe encore, mais Black

-Quoi Black ? Gronda Sirius

-Nous connaissons tous le caractère de votre famille...

-Ah c'est donc ça, je me disais aussi que vous ne m'appréciez pas. Sachez que je ne suis pas comme eux, je les ai quittés et en le faisant, ma mère a essayé de me tuer. Alors, ne me comparer plus jamais à eux ! Hurla Sirius, créant un froid dans la pièce

            James, sentant la colère de son ami, posa sa main sur son épaule et appela à lui la sérénité. Il ne pouvait pas laisser Sirius perdre le contrôle. L'Animagus canin reprit peu à peu son souffle, dardant toutefois son regard noir vers le professeur d'astronomie, qui ne savait pas où se mettre. Se fut le professeur Dumbledore qui calma véritablement le jeu en ordonnant :

-Je n'interdirais pas à ces garçons de jouer. Au moins, ils ne sont pas livrés à eux-mêmes et ils ne font aucuns mauvais coups après leurs entrainements. Cependant, je leur enlève 30 points chacun pour les dégâts causés. Vous travaillerez avec Rusard pendant deux mois de plus, une fois votre punition actuelle terminée, ainsi que la suivante terminée. Maintenant, professeurs, j'aimerais m'entretenir avec nos deux Gryffondors. Les professeurs sortirent un à un, jusqu'à Sinistra, qui murmura à l'oreille de Sirius

-Je sais ce que tu es, vampire

            Le garçon se figea. James, qui n'avait pas entendit les mots du professeur, ressenti toutefois la peur, la colère et l'horreur de son ami. La situation allait être délicate à gérer. Sans se soucier du trouble qui animait Sirius, Dumbledore demanda :

-Les enfants, comprenez-vous le problème ?

-Quel problème ? Répondit James

-Vos actes et ce qu'ils entrainent. Vous rendez-vous compte que certains professeurs ont émis l'hypothèse de vous renvoyer ?

-Quoi ! Mais on ne fait rien de mal ! C'est juste pour rire !

-Possible, si cela fonctionnait. Or, deux fois sur trois, vous ratez. Vous créez des ennuis et ça, ce n'est pas toléré, expliqua le professeur Dumbledore, je ne suis pas contre les blagues. Moi-même dans ma jeunesse, j'en faisais. Cependant, vous ne pouvez pas mettre en danger la vie de vos camarades, cela va à l'encontre de tous les principes de l'école et tous ceux que vous possédez

-Vraiment ? De toute manière, pourquoi changer, puisqu'on est déjà étiqueté ? Fit sarcastiquement Sirius

-C'est tout ce que tu veux laisser de toi ? Ne pas leur prouver qu'ils ont tort ?

-Je suis un Black et quoi que je fasse, je le resterais toute ma vie

-Mais tu en es fier, sinon, tu aurais déjà changé de nom. Sur ceux, jeunes gens, je n'espère ne pas vous revoir cette semaine, ni la suivante, même si je ne l'espère plus

            D'un geste de la main, il congédia les deux amis, qui s'empressèrent de retourner dans leur salle commune. Les couloirs étaient vides, mais les pensées de Sirius fourmillaient. Soudain, il s'arrêta, tandis que James se tournait vers lui. D'une voix fière, il lui dit :

-Le vieux à raison. Je suis fier d'être un Black. Je leur prouverais à tous qui je suis

            James sourit et les deux amis reprirent leur route. Ils arrivèrent devant la grosse dame, lui donnant le mot de passe. La porte s'ouvrit et leur tableau les prévient, bien qu'il soit déjà trop tard. Une dizaine de Gryffondor leur sautaient déjà dessus, les aveuglants et bâillonnant et les immobilisant. C'est donc avec crainte que les deux maraudeurs se sentirent emmener loin de la sureté de la salle commune.

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Me voici de retour !

A votre avis, que va-t-il leur arriver ?

Sinon à la prochaine !