Chapitre 22

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Je savais qu'elle n'allait pas ce laisser faire. Je la connais comme personne ne la connaît. Elle était tout de même ma meilleure amie.

Le combat était une vrai partie de plaisir. Ils étaient pratiquement à force égale mais Cassy était meilleure. Elle avait gagner et avait donné une sacrée bonne raclée à Rock. Il doit bouillonner de colère en dedans.

Je pouvais maintenant sortir de mon personnage.

J'allai rincer mon visage dans la salle de bain et enlevai le sang séché sur mon arcade, ma pommette ainsi que sur le rebord de ma bouche. Une fois cela fait je retournai voir Tony sans la moindre perte d'équilibre ou indice prouvant que je suis soule. Aiden, Luke, Cassy et Rock me regardaient croche. Pas juste eux, il y avait aussi une bonne partie de la salle. C'était un peu normal, je ressemblais à une fille qui sortait d'un bar à 3 heures du matin et qu'elle venait de se soûler comme jamais pour oublier qu'elle venait juste de se faire larguée. Ou peut-être même pire que ça. Enfin, bref, sans me préoccuper de ces regards, je marchai jusqu'au vestiaire où était allongé Tony. Il était assis au fond de la pièce avec un gros sac de glace sur les côtes et un plus petit sur le visage. Il était en effet très mal en point, mais il est fait fort, il va s'en remettre. Malik maintenant, où est-il? J'espère qu'il a rien de cassé.

-Où est Malik? demandai-je à Jakob qui s'était installé proche de son père.

-Il est dans la cabine du fond, m'informa-t-il.

-Merci.

Je marchai dans le petit couloir et ouvris la cabine du fond. Il était là, assis sur le banc, la moitié du corps accoté sur le mur avec un sac de glace sur le visage qu'il tenait avec sa main droite. Bon, la je ne peux plus espérer c'est sur et certain qu'il a quelque chose de cassé.

-T'es pas mal amoché toi aussi, lâchai-je.

-C'est moins pire que tu le crois, m'assura mon cousin.

-Et bien... tu dois avoir... une commotion cérébrale et ton arcade est fracturée, tu dois être vachement étourdi.

Il se pencha vers l'avant et vida le contenu de son estomac au sol. Tranquillement, il se redressa, essuya sa bouche avec le bandage sur son poignet gauche et soupira.  Il va falloir acheter d'autres bandages et par la même occasion une autre paire de soulier.

-Comme je disais, tu as une commotion, et en plus, tu as salit mes souliers crétin!

-Tien cousine, c'est pour ton coquard, me dit-il en me tendant son sac de glace.

-Tu ne trouves pas que tu en as plus besoin que moi?

Il ramena le sac à sa tête et vomit une deuxième fois par terre.

-T'as raison.

-Je sais oui, allez je t'amène à l'hôpital.

-Non! Pas à l'hôpital, c'est infecte et c'est rempli de mort et de fantôme, lança mon stupide cousin.

-Je parlais de l'hopital où l'on soigne les gens qui ont une blessure physique, mais je peux t'amener dans un hopital psychiatrique, je crois que ça serait mieux pour toi, tu te sentirait plus à ta place.

-La ferme cousine, t'es vraiment conne.

-Oui mais tu dois vivre avec, allez on doit te faire passer des radiographies, ça ne sera pas long.

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