Chapitre 2 : De justesse

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- Ils sont en vie, ma femme et mon fils. En tout cas quand ils sont partis. Affirme Rick.

- Qu'en savez-vous ? Regardez autour de vous. Le contredit Morgan.

- Je le sais.

- Ils sont à Atlanta je parie. Ajoute Duane.

- Pourquoi là ?

- Le camp de réfugié, dit simplement Morgan.

Comme ils l'avaient convenu la veille, Rick les conduits jusqu'au poste de police. Le meilleur étant qu'il est indépendant au niveau du gaz, ce qui veut dire : eau chaude. Pendant que les garçons se lavent Anastasia part chercher de quoi se changer et prend elle aussi une bonne douche chaude. Une dizaine de minutes plus tard elle rejoins Rick dans l'armurerie.

- Il en manque pas mal. Dit-elle

- Vous ne parlez pas beaucoup m'dame. Constate Duane.

- Seulement quand il le faut. Sourit-elle.

Anastasia fait son stock d'armes, elle se saisit d'un sniper, de deux Beretta 96 et de quelques munitions. Étrangement il n'y a plus aucun fusil à pompe, que la jeune femme adore particulièrement, c'est aussi l'arme fétiche de Shane. Serait-il passé par là ? Ana espère vraiment que son mari est encore en vie, malheureusement elle n'avait pas pu le vérifier, ils habitaient trop loin de l'hôpital. Les deux policiers sont ses piliers, ceux qui lui permettent d'avoir l'envie de se battre. Après avoir fait le plein de munitions ils sortent et chargent les sacs dans la voiture. Morgan préfère rester ici le temps de faire le deuil de sa femme et pour pouvoir aider son fils à survivre dans ce monde. Soudainement, des grognements se font entendre de l'autre côté du grillage et Ana aperçoit son ancien coéquipier sous la forme d'un rôdeur. Elle n'est même pas étonné, il n'a pas la carrure d'un survivant, c'était déjà un miracle qu'il ait survécu quand le monde allait bien.

- Léon Basset ? Demande Rick.

- Idiot et incompétent, oui. On ne peut pas le laisser comme ça. Répond-t-elle.

- Les coups de feu vont ameuter les rôdeurs. Nous partons. Dit Morgan.

- À bientôt.

Rick s'avance vers Léon et lui tire une balle dans la tête. Ana monte dans la voiture désolée pour ce pauvre homme mais sans vraiment ressentir de tristesse. Sur la route la jeune femme prend la radio de son ami et passe un message. On ne sait jamais.

- J'émet sur la fréquence d'urgence. Nous nous dirigeons vers Atlanta par l'autoroute 85. Si vous me recevez, répondez.

Personne ne répond, Ana pousse un soupir exaspéré. Il n'y a donc vraiment plus personne ? Sont-ils seuls ? Après trente minutes de route la voiture commence à trembler et s'arrête, l'essence au plus bas. Rick se gare sur le bas côté et ils sont obligés de continuer à pied. Anastasia sourit quand elle voit enfin une petite ferme, premier signe de civilisation depuis un bon moment.

- Nous sommes officiers de police. On peut vous prendre de l'essence ? Crie Rick en s'avançant.

- Y'a personne. Affirme Ana. On va voir à l'intérieur. D'ailleurs je doute qu'ils en aient quelque chose à faire de la police maintenant.

Ils rentrent dans le bâtiment, attentifs au moindre bruit. Il peut très bien y avoir quelqu'un ou l'une de ces choses à l'intérieur. Cependant en entrant dans le salon la jeune femme est saisie d'horreur : deux cadavres gisent sur le sol qui, lui, a pris une couleur rouge. Une inscription faite de sang est sur le mur : « Que Dieu nous pardonne ». Cela fait froid dans le dos, le monde part vraiment en couille.

- Certaines personnes ne sont pas faites pour survivre. Dit-elle à Rick le regard encore rivé sur les morts.

- On y peut rien.

- Je sais.

Voyant que rien ne leur serait utile dans cette maison, Ana décide de faire le tour par l'extérieur au cas où les anciens habitants auraient laissé une voiture. Rien. Il n'y a rien dehors. Elle pousse un un nouveau soupir, décidément la chance n'est pas avec eux. Soudain un hennissement la surprend, il y a un magnifique pur-sang dans le parc. La jeune femme se retourne et sourit à Rick qui comprend immédiatement son intention.

-  Ça fait des années que je n'en ai pas fait. Lui dit-il.

- Je sais et c'est ce qui est drôle.

- C'est ça, moque toi.

La jeune femme rit pendant que Rick grimpe sur son destrier, une fois en selle l'adjoint de shérif s'approche et l'aide à monter sur le cheval avec les sacs d'armes.

Rick de dit qu'il avait vraiment de la chance de l'avoir, comment aurait-il pu tenir le coup sans elle ?

Le cheval par au galop quand il le lui ordonne. N'ayant plus l'habitude le chemin est long et le cheval rarement bien maîtrisé, mais bon ce n'est pas comme s'ils avaient d'autres choix. Après plus d'une heure ils arrivent enfin à Atlanta. L'endroit semble désert, ne devrait-il pas y avoir un camp de survivant ? Ne voulant pas perdre espoir maintenant ils continuent et se dirigent vers le centre ville quand des grognements se font entendre à l'intérieur d'un bus carbonisé. Le cheval prend peur et commence à vouloir s'échapper.

- Doucement... ordonne Rick qui tente tant bien que mal de reprendre le dessus.

- Y'en a pas beaucoup, on peut les semer facilement.

Rick hoche la tête et fait trotter le cheval pour leur échapper. Soudain ils arrivent près d'un tank sur lequel un cadavre sert de repas aux corbeaux. Lorsqu'ils veulent tourner, les deux flics se retrouvent face à une immense horde de rôdeurs qui se dirigent vers eux. Prit de panique, Rick donne un coup de talon au cheval pour faire demi-tour mais une autre horde leur fait face. Ils sont pris au piège. Effrayé, le cheval se cabre les faisant tomber à la renverse tandis que les rôdeurs se jettent sur l'animal pour le dévorer. Ana tire violemment son collègue sous le tank pour tenter d'échapper aux morts.

- C'est pas vrai... murmure Rick.

-Ils arrivent de partout ! Dit-elle en tirant sur ceux qui s'approche de trop. Une dernière parole Shérif ?

- Je ne sais pas, je...

Rick n'a pas le temps de terminer sa phrase que la jeune femme passe par un trou sous le tank avant de tirer son ami à l'intérieur. Sans plus de cérémonie elle s'empresse de refermer l'ouverture. Elle s'assoit pour souffler un peu quand le cadavre d'un ancien militaire se relève et cherche à mordre Rick. Le rôdeur vient à peine de bouger qu'elle l'abat d'une balle entre les deux yeux.

- Merci. Encore une fois.

- Ça devient une habitude Grimes.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On est coincés là pour de bon.

Soudain un grésillement de radio se fait entendre et une voix en sort.

- Hé vous... Du con... Hé vous dans le char... Vous êtes à votre aise ?

Survivors [TWD] (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant