Chapitre 8
Point de vue de Matt
Mon regard se perdait dans un coin du mur, et je l'observais sans rien faire, sans même bouger. S'il n'aurait été que de mon choix, et si ce n'aurait pas été indispensable à ma vie, j'aurais même arrêter de respirer. Le silence était tellement profond que j'aurais même pu me croire moi-même perdu par cet absence de son. Tout se que j'entendais, c'était sa respiration. Son souffle, d'ailleurs lent et assez fort, m'indiqua que Lily, toujours nichée dans mes bras, dormait d'un sommeil paisible. Sa jambe enroulait la mienne, ses bras étaient accrochés à mon cou comme si j'étais une bouée de sauvetage, son corps collé contre le mien se câlait avec sa respiration et mes mains caressaient toujours son dos, malgré le fait qu'elle ne se soit assoupie. Je me demandais toujours se qui m'avait pris de la réconforter de cette manière. Bien sûr, j'avais un immense assurance en la matière d'apaiser les personnes lorsqu'elles étaient énervées. Prenons ma mère, par exemple. Katie Grace. Ma mère était une grande fille, mais agissait toujours en enfant depuis la disparition de ce salop qui me servait de père. Katie sortait dans les bars presque tous les soirs, et revenait toujours en larmes, l'alcool lui faisant faire des choses horribles et lui faisant repenser à mon père, celui qu'elle aimait toujours. Je ne sais pas pourquoi ma mère n'avait jamais passé par-dessus cet obsactle, 17 ans après. Au lieu de voir l'avenir, de vivre au présent, elle restait dans le déni du passé. Tout pour dire que quand elle revenait, nous étions toujours tous les deux, dans notre petite maison. Dès lors de mon âge de 8 ans, je trouvais normal de consoler ma mère. C'était moi, l'homme de la maison. Je l'avais toujours été. Je baissai mes yeux vers la petite fille qui dormait dans mes bras. Lily avait eu l'air de ma mère plus tôt, mais en plus affollée que jamais. Son regard avait eu l'air vide, dénudés d'émotions, ne semblant se concentrer que sur une image horrible et affrayante. Son expression m'avait fait rappeler les pires moments que j'avais eu avec ma mère, lorsqu'elle affichait aussi une émotion semblable à celle de Lily plus tôt. Je n'avais pu m'empêcher de l'imaginer à la place de ma mère, et aussitôt, un sentiment protecteur m'avait envahi. Et puis, il n'y avait pas qu'à ma mère que j'avais pensé... J'imaginais alors un truc plutôt fou, surnaturel. Les longs cheveux blonds de Lily se changèrent en cheveux plutôt courts bruns foncés, les yeux bruns de mon petit coeur s'ouvrirent sur un bleu éclatant, elle repetissa, se câlant sur mon torse. Ses beaux vêtements plutôt chics se transformèrent en t-shirt et short délavés, un peu sales. Réalisant à qui je pensais, je me raidis et lorsque j'ouvris mes yeux, je me rendis compte que Lily bougeait un peu, dérangée par mon corps soudain tendu. Je pris une grande respiration et me forçai à me détendre. Lily enfouit son visage dans mon cou, si bien que je sentais ses lèvres contre ma peau, et elle arrêta de gigoter. Comment j'avais pu penser à elle?Je n'avais plus le droit, maintenant. Cette vie était derrière moi. Il n'était plus question de songer à cette petite brune aux yeux bleus qui m'avait tant fait souffrir, qui avait complètement changé ma vie. Je dégegai lentement Lily de mon corps, qui dormait toujours comme un bébé. Je ne pus m'empêcher de toucher légèrement sa joue, comme avec ma mère quand elle s'endormait finalement, épuisée. Lorsque je fus complètement debout, le soudain manque de chaleur provenant du corps de Lily me fit frissonner, mais bon quoi, j'allais pas me resserer contre elle parce que j'avais froid. Et d'ailleurs...Pourquoi irais-je tout simplement me coller contre elle? C'était inscencé. Je jetai un coup d'oeil au bureau de mon intello préférée et y trouvai se que je cherchais; un papier et un stylo. Je griffonnais un mot dessus et le déposai sur le lit de Lily. Je pointai mon regard vers la porte, et me rappelai que si je passais par là et que les parents de Lily étaient là, je serais cuit, et elle aussi d'ailleurs. Je n'étais pas si sans coeur que ça, je ne voulais pas attirer trop d'ennuies à mon petit coeur. Je me dirigeai vers la grande fenêtre de sa chambre, et je l'ouvris sans problème. La chambre de Lily habitait peut-être l'étage, mais la maison n'était pas si haute, se qui me permit d'arriver sur mes deux jambes sur le gazon vert fraîchement coupé, sans un morceau en moins. Je repensais à se que j'avais songé plus tôt. Sur le fait que je ne voulais pas attirer à Lily des ennuies par ses parents. Le seul qui peut lui apporter des ennuies ici, c'est moi.Je me dirigeai vers chez Jeanette, n'ayant aucune autre chose à faire. J'avais un énorme besoin de me changer les idées.
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Les Contraires Font Paire
Teen Fiction" Tu ne te rends pas compte de comment tu te comportes, connard! Tu m'embrasses, tu me repousses, comme toujours! Ça m'apprendra! Putain qu'est-ce qui cloche avec toi?" Je m'avançai vers lui en le défiant du regard. "Tu as peur que je développe de...