Chapitre 25
Point de vue de Lily
J'étais dans le salon, assise sur mon canapé, en sentant des larmes toujours couler sur mes joues. Mes jambes étaient ramenés sur ma poitrine et ma tête était accotée sur mes genoux. Mon frère était assis à quelques centimètres de moi sur le sofa. Il restait silencieux, attentif aux cris de nos parents. Oui, aux cris de nos parents. Depuis que mon père était au courant que ma mère voulait me placer en école de redressement, il avait péter un câble. Il s'était immédiatement diriger vers le bureau, avait claquer la porte, et depuis, on entendait nos parents s'engueuler. Moi, je me sentais vide: comme si on m'avait enlever la faculté de ressentir quelque chose. Je n'arrivais pas à croire cette histoire. Si je n'aurais pas tomber sur cette page ouverte à son ordinateur, m'aurait-elle envoyer là sans rien dire? Des frissons d'horreur me parcoururent lorsque j'imaginai comment ça aurait été dur de partir sans contacter Matt et l'informer que je partais au bout du pays. Nous sursautâmes, Parker et moi, lorsque nous entendîmes un bruit de verre se fracasser. Comme si un de nos deux parents venaient de briser quelque chose. Je levai les yeux vers mon grand frère en recherche d'apaisement, mais il ne me lança même pas un coup d'œil. Mes joues étaient toujours mouillées, même si je ne pleurais plus depuis un bout. Passa un moment où on n'entendis plus rien. Lorsque les cris de nos parents reprirent finalement, mon frère me prit par la main comme lorsque nous étions jeunes, et m'entraîna vers les escaliers. Arrivés devant la porte de ma chambre, il me prit par les épaules et me sourit faiblement.
-T'inquiète pas. On va pas te laisser y aller, dans cette foutue école, chochuta-t-il.
Il essuya une larme qui venait de m'échapper et m'embrassa sur le front.
-Va te reposer, Lily. T'en as besoin.
J'hochai la tête, le saluant pour lui dire bonne nuit. Je me réfugiai dans ma chambre, mais sérieusement, comment était-ce possible pour moi de dormir? Même si je n'entendais plus le bruit des cris de mes parents, ils étaient imprimés dans ma tête. Je me laissai glisser le long ma porte, prenant mon visage dans mes mains. J'aurais voulu appeller Matt, en fait n'importe qui qui aurait pu me rassurer, mais il était trop tard à cette heure. De plus, je ne voulais pas inquiéter Matt plus qu'il l'était déjà. Il avait d'autres chats à fouetter. Je me levai lentement et j'enfilai le pyjama que mon copain m'avait prêté le fameux soir de la fête. Je me couchai sur mon lit, enfouissant ma tête dans le creux de mon épaule pour pouvoir sentir le parfum rassurant de Matt. Mais, je l'avais tant porté que maintenant, il ne sentait plus rien. Je restai près d'une demi-heure dans cette position, perdue dans le fil de mes pensées. Je ne pleurais pas: l'envie n'y était pas. Non, j'avais plutôt envie de rester immobile sur mon lit, et de ne rien faire. Je passai une main dans mes cheveux en soupirant doucement. Même si j'en avais assez, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir comme une victime dans cette histoire. Même si ma mère, elle, pensait le contraire, apparamemt. Lorsque j'entendis ma porte de chambre s'ouvrir légèrement, je restai immobile, toujours étendue sur ma couette. C'était mon père, qui entra dans ma chambre en prenant bien soins de fermer la porte derrière lui. Je lui jetai un regard, le détaillant des pieds à la tête. Il semblait déstabilisé, et ça me faisait peur: je ne voulais pas qu'il m'annonce que je devais aller à cette école. Pourquoi c'était arrivé à moi? Je n'avais rien fait! Selon ma mère, j'étais une vraie délinquante. Peut-être que ça pouvait parraitre vrai, mais moi, je savais que je ne me battais que pour une chose: ma liberté. Mon père s'assit sur mon lit tout près de moi, et m'observa un moment sans rien dire.
-Alors?, finis-je par demander.
Je n'avais pas besoin de préciser de quoi je parlais. Mon père le savait déjà. La mine désolée qu'il prit m'indiqua déjà que j'allais y aller. Les larmes me montèrent sitôt aux yeux.
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Les Contraires Font Paire
Teen Fiction" Tu ne te rends pas compte de comment tu te comportes, connard! Tu m'embrasses, tu me repousses, comme toujours! Ça m'apprendra! Putain qu'est-ce qui cloche avec toi?" Je m'avançai vers lui en le défiant du regard. "Tu as peur que je développe de...