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Plusieurs jours passèrent, Rémi les passa dans son lit, tantôt il dormait, tantôt il observait son camarade qui lisait. Pendant qu’il regardait l’autre orphelin, il réfléchissait à la raison pour laquelle il lisait. Un jour il en eu marre de se poser la question sans trouver de réponse, alors il finit par la lui poser :

« Euh, je sais que tu es en train de lire, que je te dérange mais je me demandais quelque chose. Pourquoi tu lis ? »

L’autre orphelin, soupira, leva son nez de son livre. Il ferma son livre et alla à côté de Rémi :

« Pourquoi tu ne lis pas ?

- Parce que je n’y vois aucun intérêt.

- Je ne suis pas de cet avis. Je lis car je me retrouve dans un autre univers. Tout univers est toujours plus agréable que l’orphelinat. De plus, cela stimule mon sens de l’imagination. Plus je lis, plus j’imagine plus nettement les scènes que je lis. N’oublions pas que cela fait que je m’améliore en français. Je connais pus de mot ce qui fait que je comprends mieux ce que les adultes disent. Maintenant je te repose la question. Pourquoi tu ne lis pas ? La réponse est que tu ne sais rien. »

Le lecteur retourna sur son lit et continua son livre. Rémi, lui, fut interloqué par ce qu’il venait d’entendre. Envions 5 minutes après, Rémi, qui voulait en savoir plus, se leva et se plaça à côté de son camarade. Ce dernier leva la tête.

« Qu’est-ce que tu veux encore ?

- Tu lis quoi là ?

- Une pièce de théâtre de Cocteau, La Machine Infernal.

- Comment tu sais que c’est une pièce de théâtre ?

- Tu vois ça là ? C’est le prénom du personnage qui parle, dans un roman ou une nouvelle, il n’y a pas ça. Et ici, ce sont des didascalies. Cela indique ce que les personnages doivent faire, leurs gestes, leurs attitudes. Dans un roman, ce sont des paragraphes descriptifs qui jouent le rôle des didascalies.

- Tu peux me prêter un livre s’il te plaît ?

- Je finis mon acte d’abord. »

Quand le camarade de Rémi eut fini, 10 minutes plus tard, ils partirent tous deux dans une autre pièce du bâtiment. Ils allèrent dans une petite bibliothèque. Le jeune homme chercha un livre pour Rémi pendant que ce dernier admirait le nombre de livre qu’il y avait.

Quand le jeune homme revint vers Rémi, il lui donna un recueil de nouvelle de Maupassant : Le Horla et autres nouvelles fantastiques.

« Commence par ça. C’est pas trop long, pour commençait commence par des nouvelles.

- Merci, euh…c’est quoi ton nom ?

- Robert.

- Merci Robert. »

Sans plus de paroles, Rémi retourna dans le dortoir où se trouvait son lit et commença à lire. Il avait énormément de mal à comprendre donc il relu plusieurs fois la première nouvelle. Cette fois-ci, c’était le tour de Robert de regarder son camarade lire.
Après plusieurs lectures de Le Horla, après avoir bien compris l’histoire de cette nouvelle, Rémi regarda l’heure. Il était déjà 19h, l’heure d’aller manger. Il le fit remarquer à Robert qui était perdu dans la lecture. Ils allèrent ensemble à la cantine de l’orphelinat.

Une fois le pauvre repas prit, une simple purée de pois, Rémi retourna dans le dortoir sans attendre Robert. Le désir de continuer sa lecture lui fit oublier son nouvel ami.
Dans son lit, il eut du mal à garder les yeux ouvert, la fatigue le guettant déjà. Il tint bon jusqu’à l’heure du couvre-feu. Le couvre-feu était à 21h30. A 21h25, les autres orphelins commencèrent à aller dans leur lit, le bruit était tel que Rémi arrêta de lire. Il posa le livre sous son lit et s’endormi presque aussitôt.

Rémi RebelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant