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A son entrée à l’Académie, il eut une première déception. Il demanda de voir la liste des élèves de son âge. Il chercha au début du registre. Il ne trouva pas la personne qu’il était venu chercher. Il rendit le registre et alla en cours. Pourquoi Robert n’était pas là ? Il lui avait pourtant promis qu’ils se retrouveraient dans cette école.

Il se sentit trahis par celui qu’il considérait jusque-là comme un frère, son seul ami. Un sentiment d’insécurité l’envahi soudain. Il avait peur de tous ceux qui l’entouraient. Chacun d’eux pourraient le trahir ou même pire.

Je vais vous épargner la liste de ce qu’il a appris pendant son séjour à l’Académie. Vous trouverez aisément le programme sur internet pour ceux qui ne le connaissent pas encore. A la place, je vais vous parler de ce qu’il lui arriva.

Comme vous le savez tous, ou presque, la première année, on leur apprend les dangers du monde passé. Les attentats, les religions qui n’avait pas de sens et principalement, on leur apprend que Jacob Frye Ier m’y de l’ordre dans tout le bazar de ce monde. C’est cette année-là que Rémi eut le plus d’ennuie. Enfin, là qu’il les attira en masse. Il contestait tout ce qu’on lui disait. Un jour, le professeur leur parla encore de Jacob Frye :

« Depuis l’attentat du 12 janvier 2***, notre très cher dirigeant se confine dans l’Atlantide pour vivre en paix. Aujourd’hui, plus personnes ne veut la mort de notre chef bien aimé mais il reste dans sa forteresse car c’est devenu un symbole. Avant l’arrivée de Jacob Frye, le Monde était un amas de pays gouverné par quelques personnes incompétentes. Ces personnes dirigeaient depuis un endroit fixe. L’Atlantide est devenue le symbole du pouvoir dans notre merveilleux monde.

- Merveilleux monde ?, l’interrompit Rémi. Un monde merveilleux, vous êtes sûr de cette affirmation ? Ce n’est pas comme si on était là à vouloir devenir agent du poing, c’est-à-dire la police de ce monde. Si ce monde est merveilleux, pourquoi nous avons besoin de personnes qui assurent que les lois sont respectées ?

- Mais il ne faut pas se méprendre, reprit le professeur en l’ignorant, Jacob Frye n’est pas un monstre qui reste chez lui bien au chaud. Non, c’est même tout le contraire. Notre dirigeant se soucis énormément de nous. Nous ne savons évidemment pas à quoi il ressemble mais elle est là toute l’ingéniosité de Monsieur Frye. Jacob Frye n’est qu’un sobriquet. La personne qui le porte est l’un des nôtres, il ne vit pas toute l’année dans sa forteresse, il vit au cœur de nous. C’est pour ça qu’il nous connait si bien, il vit parmi nous. Cela n’était pas le cas des anciens dirigeants de tous ces pays.

- Si il n’a plus peur de se faire tuer, pourquoi ne pas montrer son visage ?, l’avait encore une fois interrompu Rémi. S’il vit vraiment parmi nous alors pourquoi il n’y a aucune spéculation sur son identité ?

- Jeune homme, vos interventions sans autorisation commencent vraiment à m’énervé. Ici c’est moi qui commande ! Est-ce bien claire ? Tu ne sais rien encore du monde qui t’entour et tu te permets de déranger mon cours qui a pour but de t’enseigner ce que tu ne sais pas ? Tout ce que tu dis ne sont que babil. Ne dérange plus mon cours à l’avenir. »

Rémi eut envi de lui répondre : « Votre job est de m’enseigner ce que je ne sais pas mais si vous ne répondez pas à mes questions vous ne me servez pas à grand-chose. » mais il ne dit  rien. Il sentit le poids des regards posés sur lui. En effet, ce jour-là, tous ses camarades de classe le regardaient, avec haine. Il osait spéculer sur le chef bien aimé.

Par la suite, Rémi garda ses remarque pour lui, déjà qu’il était connu de tout le monde, il ne fallait pas que sa réputation empire. La première année passa sans trop de grabuge. Malheureusement, la deuxième année il ne pu garder pour lui une remarque sur ce que le professeur était en train de dire.

Il était en cours de christianisme, le professeur parlait, comme d’habitude, du besoin humain de croire au divin et du bonheur qu’amena Jacob Frye quand il déclara cette religion obligatoire. Rémi ne croyait pas qu’il existe cette force omnipotente qui aurait créé tout ce qui les entours. Rémi exprima son opinion sur le sujet, le silence s’installa, de plus en plus pesant. Le professeur sorti, deux élèves se postèrent devant la porte pendant que tous les autres se réunissaient autour de Rémi. Rémi se leva et fut tabassé.

Le professeur revint au bout de 2 minutes, tous étaient déjà retournés à leur place. Rémi, bien qu’en sang, fut traîné dans la cours, attaché à deux poteaux, mis torse nu et fut fouetté. 10 coups de fouet pour ‘’purifier son âme’’.

Le séjour à l’Académie dure 5 ans. Pendant 5 ans, de façon régulière, Rémi était envoyé à l’infirmerie par une personne qui avait envi de lui refaire le portrait. Jamais personnes ne fut sanctionné pour lui avoir infligé ces corrections car Rémi était vu comme une personne qui méritait son sort.

Au bout de ces 5 années de calvaires, il ne fut pas un de ses os qui ne fut pas cassé. Au bout de ces 5 années de calvaires, Rémi trouva du plaisir à se faire ainsi violenté. Parfois, il faisait une remarque exprès pour qu’on vienne lui casser le nez. Il se sentait vivre. Même si ils le détestaient, ils s’occupaient de lui, ils ne voulaient pas le tuer, juste le corriger. Pas comme son père qui le détestait et qui a essayé de mettre fin à ses jours.

C’est peut-être grâce/à cause de ça que Rémi est devenu agent du poing. Non seulement parce qu’il encaissait sans cesse des coups et continuait à vivre normalement, mais aussi parce que la direction voyait en lui un pion facilement sacrifiable en cas de besoin. Au lieu d’envoyer des agents important dans une mission suicide, il serait parfait pour servir de bouc-émissaire pour faire diversion.

Le jour où Rémi reçu son diplôme, son uniforme, son insigne et son arme à feu, chez lui, il pensa longtemps. Il pensa au fait qu’il n’avait peut-être pas mérité d’être agent du poing, que même son meilleur ami l’avait abandonné, qu’il ferait peut-être mieux de se flanquer une balle entre les deux yeux pour mettre fin à sa misérable vie. Il y pensa pendant environs 3 ans. Cette année-là, il lui arriva quelque chose qui lui fit oublier son désir de suicide. Laissez-moi continuer à partir de cet événement qui a changé sa vie…et pas que la sienne.

Rémi RebelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant