Rémi Rebel

11.

Rémi retourna au chariot et trouva un sachet en plastique initialement utilisé pour les poubelles. Il le rempli de flacons médicaux et de seringues. Ensuite, il tâta son bras gauche et se rendit compte qu'il y avait un objet. Il le pressa. C'était bien une puce GPS. Ils lui avaient remit son bouton.

Quand il rouvrit les yeux, il ne voyait rien. Il était dans une pièce plongé dans le noir. Quelqu’un avait entendu le bruit qu'avait produit son arrivée et ouvrit la porte. Aveuglé par la lumière, Rémi se cacha le visage avant de se rendre compte que c'était Alphonse. C'était une petite fille orpheline avec qui il aimait jouer quand il se cachait dans l'ancien métro de Paris. C'est fou comment cette gamine lui ressemblait. Peut-être parce que c'est elle ?

Alphonse se jeta dans les bras de Rémi qui se rendait compte que c'était belle et bien la petit orpheline. Il était donc de retour. Il sortie de la pièce presque en courant. Il devait vite trouver Gisèle. Malheureusement, il se trouvait dans une partie de la planque qu'il ne connaissait pas. Heureusement, Alphonse connaissait le dédale comme sa poche. Rémi se retrouva rapidement au milieu de la place.

Tous les regards tourné vers lui, il posa Alphonse par terre. On l'acclama, on l'applaudit. L’euphorie retomba rapidement car on sentait bien que quelque chose clochait avec Rémi. Lui qui n'avait pas entendu ce qu'on lui disait jusque là capta des questions. Toutes tournaient ou sur ses cheveux ou sur ce qu'il avait fait pendant tout ce temps.

Rémi alla vers le centre de la place, monta sur la fontaine pour être surélevé et pour que le plus de personnes le voient. Il posa son sachet au sol et sortir une seringue. Il approcha son bras à sa bouche. Du sang coula. Il se fit la piqûre sous son œil. Certain serrèrent les dents à ce moment. Il prit quelque chose dans sa bouche et le montra à l'assemblée.

« Regardez mes frères. Ceci est la fin ! Quand je suis arrivé, feu Blaise m'a dit que ce groupe attendait la fin. La voici ! C'est terminé ! Pourquoi ? Je vais vous répondre mais avant, je vais vous raconter une histoire. Il y a plus de trois semaines, je me suis rendu au catacombes. Je n’ai pas envie de m'étendre sur mes motivations mais sachez que je devais y aller. Pas contre, je n'avais pas prévu qu'il y aurait des caméras. Je suis resté trop longtemps et je me suis fait capturé. J'ai été amené à un certain Odilon qui avait une mission. Me faire dire ou vous vous trouvez. Je n'ai rien dit ! J'ai gardé mes lèvres scellé !
Je me suis fait torturer, dit-il en enlevant son t-shirt. Odilon était un sadique ! ‘’Etait’’ ? Oui, il était. J'ai réussi à me libérer de mes liens. Mes mains n'étaient pas en état de marche et j'étais brisé. J'ai agit comme un animal. Je l'ai mordu ! En partie mangé ! Trop tard. Je l'avais tué que ses subalternes arrivaient pour me rendre ma liberté. Il paraît que je suis un agent en mission très spéciale et très secrète pour Jacob Frye. Je vous rassure, c'est faux. Néanmoins, j'aimerais savoir pourquoi ce type a voulu me sauver ?
Soit. Je me suis réveillé à l'hôpital. Je ne me souvenais plus de ce qu'on m'avait fait. Je vous laisse comprendre ce qui c'est passé. Évidemment, je me suis souvenu de mon séjour avec Odilon. J'ai remarqué qu'ils m'avaient remis ce mouchard dans le bras. J'ai appuyé dessus pour m'échapper après leur avoir volé quelques médocs. Là viens la fin ! Ils savent déjà où on se cache ! Par manipulation, ils m'ont poussé à appuyer sur le bouton. Grâce à mon erreur, ils savent avec certitude où se trouve ce groupe.
La fin ! La fin ! On n'attendait pas cette fin, n'est-ce pas ? On attendait que nos visages soient assez modifié par les générations pour faire un bug dans le système de surveillance de l'Atlantide mais c'est une autre fin qui nous attend. Ils sont en route pour nous exterminer. C'est ça la fin de notre groupe ! Mais ce n'est pas terminé. On peut encore se battre. »

L'assemblée resta silencieuse et s'écarta sur le chemin de Gisèle. Rémi descendit de son perchoir et suivit le chef de ce groupement de personne.